Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • Confessions d'un Ange de la Mort, Chapitre 7: Retrouvaille

     

     

    Hey tous le monde ^^

     

    Confessions d'un Ange de la Mort tome 1 est remis en ligne après une petite fausse manip.

    Bizzz

     

     

    Amheliie

     

     

     

    *************************************

     

     

     

    La salle est montée de plusieurs centaines de degrés, mon corps aussi d'ailleurs. Elle est vraiment à tomber. Alors que Georges Michael entame le deuxième couplet de sa chanson, Rayne se déhanche sensuellement. Des cris et des sifflements résonnent, ouais pas de doute, elle fait un tabac. Elle grimpe sur la barre, ses longues jambes s'enroulent autour, avant de se laisser glisser. Doucement, laissant au public le temps d'admirer ses courbes, sa peau parfaite, brillant sous les projecteurs.

    Je tire sur mon jean, bordel manquait plus que ça... Deux ans que je ne l'ai pas vue et quand je la verrais j'aurais la trique ? Super ! Au moins... Elle me fait toujours autant d'effet.

    La chanson se termine, un tapis de billet de cinq recouvrent la scène, alors que les dernières notes résonnent , Rayne se relève. La foule lui hurle de retirer son haut, va-t-elle le faire ?

    -Oh putain...

    Son soutien-gorge tombe au même moment que la lumière. Ca c'est du spectacle ! Son show est terminé, et putain heureusement.

    Les hommes en réclament la lumière, ils savent qu'elle est presque nue. Comme je les comprends, qu'est-ce que j'aimerais la voir nue aussi... Bien que j'ai déjà eu cette chance. Même si je ne dirai pas non à une deuxième.

    Je finis d'un trait ma vodka, faut que je reprenne mes esprits.

    Que vais-je lui dire ? Qu'est-ce qui va se passer maintenant ? Est-ce qu'elle va bien vouloir me voir... Et puis, merde, je ne vais pas lui laisser le choix ! Je ne lui laisserais plus désormais.

    Je ferme les yeux, j'inspire plusieurs fois pour calmer mon ardeur et mes envies... Sauf que je n'avais pas prévu que mes instincts de traqueur reviendrai aussi vite.

    J'intercepte une serveuse, et lui fais mon plus beau sourire.

    -Oui ?

    Elle gonfle le torse, je m'en fous de la taille de tes nichons, c'est pas ça qui m'intéresse.

    Je lui fais signe de s'approcher. Mon regard se plonge dans le sien. Profondément, elle ne pourra pas me résister...

    -Dis moi ma belle...

    -Oui...

    Je lui caresse la joue, elle ne pourra pas me dire non.

    -Où sont les coulisses ?

    -Je... je ne peux pas...

    -Oh allez ma belle... s'il te plaît.

    La serveuse se mord la lèvre.

    -Au bout, derrière les salons privées... Le code s'est...

    Ma main glisse le long de son cou, sa peau frissonne.

    -22121.

    Je me penche pour lui déposait un baiser sur la joue.

    -Merci ma belle.

    Je prends ma veste, laisse vingt dollars sur la table et me lève en direction des salons. Ignorant les cris de la serveuse qui me demande mon numéro de téléphone.

    La lumière vers les salons est tamisés, un agent de sécurité surveille l'entrée mais ne me dit rien quand j'entre, trop occupé à mater la danseuse.

    Faible ses humains !

    Je traverse rapidement le couloir, j'évite de regarder à travers les vitres teintés. Le peu que j'aperçois me suffit. Des hommes en costumes, cravate, le pantalon sur les chevilles en train de s'envoyer une putain. Et vu les cris qui en sortent à chaque fois, elles n'ont pas l'air de s'en plaindre.

    Je sors des salons par un rideau, en face de moi,  une porte à serrure coder. Bien, j'ai pas eu de mal à trouver. Loin d'être conne la serveuse. J'entends un clic quand j'entre le code, c'est vraiment un jeu d'enfant de manipuler ses humains vraiment...

    Un autre grand couloir s'offre à moi. Le bruit des talons, l'agitation, des tas de filles qui court dans tout les sens. Merde, c'est les coulisses d'un cabaret où quoi ? Parce qu'on ne dirait pas une boite de strip-tease tellement c'est... classe !

    Je souris, j'ai le droit d'avoir une dizaine de petits sourires de la part de très belles femmes.

    Ouais; je sais... je les fais tous craquer.

    Je cherche sur les portes le nom de Rayne... mais rien. Merde, elle m'a vu ?

    -Si c'est Rayne que tu cherches, elle est au fond.

    J'adresse un clin d'oeil à la jolie jeune femme. Sont toujours gentille les filles en présence de beaux mecs, c'est bien connu !

    Je prends mon courage à deux mains, jamais je n'aurais pensé que nos retrouvailles se passent de cette manière. J'avais imaginé un truc plus... un truc différent. Putain, j'espère vraiment qu'on va pouvoir parler elle et moi, qu'on en aura le temps du moins...

    Il va falloir que je reste de marbre face à elle, que j'oublie notre relation, et que je me souvienne bien des deux ans d'enfers qu'elle m'a fait vivre en se tirant.

    Et puis surtout, je veux savoir ce qu'elle a fait pour mériter mon châtiment. Pour mourir de ma main... J'en avais rêvé de la vengeance, de lui faire payer ce qu'elle m'avait fait... mais jamais de cette manière.

    -Oublie tous comme elle t'as oublié en partant, je murmure en posant la main sur la poignée.

    J'ouvre la porte doucement pour ne pas me faire entendre, je sens son parfum... celui que j'aimais tant, elle est là, à quelques mètres de moi. La pièce est en forme de L. Je ne la vois pas encore, elle non plus... Si près du but.

    -Damien si c'est toi, non, je ne reviens pas sur scène...

    Je me fige, elle m'a entendu. Elle va se lever... elle se lève. Et moi comme un con, j'avance vers sa voix.

    Mon cœur rate un battement quand je la vois. Rayne est de dos, légèrement penché en avant, retirant ses lentilles de contact. J'ai une superbe vue sur ses fesses... Putain ! Elle est belle, encore plus belle que dans mon souvenir. Jeune et vivante... et...

    -Damien.. Oh seigneur.

    Rayne lâche ce qu'elle tient dans sa main, son visage change totalement d'expression, le choc est visible, normal, je ne peux que la comprendre.

    -Tu ne t'attendais pas à me voir hein ?

    ***

    Les minutes passent, le silence est maître dans cette pièce, nous nous regardons sans dire un mot. Que dire ? Qu'est ce que j'aimerais lui dire ? Rien... Rien parce que je ne sens qu'en moi de la haine, et de la peine. Un simple regard et j'en suis revenu à la détesté.

    -Saryal... murmure-t-elle

    -Tu te souviens encore de mon prénom ? Je vois que t'est pas devenu amnésique...

    -Mon dieu Saryal...

    -Mon dieu  Rayne ! C'est toi ! Je lâche froidement, t'es pas morte en fin de compte.

    Elle baisse les yeux. Ouais, tu peux va...

    -Qu'est ce que tu veux ? Demande-t-elle froidement.

    J'éclate de rire, c'est elle qui devrait me parler sur ce ton ? Elle se fout de ma gueule ? C'est à moi de lui en vouloir, à moi et à moi seul !

    -A ton avis ?

    -Je suis censé être devin ?

    Je sens mes yeux changer de couleur, ils sont de nouveau rouges, ils le deviennent souvent je trouve ses derniers temps... Putain elle est culottée quand même... Et moi je suis énervé.

    Je me retrouve plaquer contre le mur, Rayne entre nous, ma main sur son cou.

    -ARRETE DE ME PARLER SUR CE TON C'EST CLAIR ? J'EN AI MARRE QUE TU ME PRENNES POUR UN CON RAYNE ! CALME TOI OU C'EST MOI QUI TE CALMERA !

    Ses yeux se lèvent vers moi, je sais qu'elle va me défié, c'est plus fort qu'elle. Crier ne sert à rien ! Je ne l'effraie pas.

    -Calme toi, toi Saryal...

    Rayne saisit ma main avec les siennes. Je ne lui serre pas suffisamment le cou pour la tuer, juste un peu pour l'éviter de bouger.

    -NON JE NE ME CALMERAIS PAS !

    Elle soupire, putain, ça n'a pas changer ça, elle sait comment me mettre à bout en quelques secondes.

    -Qu'est ce que tu veux Saryal...

    Sa voix change, elle ne m'agresse plus, elle est calme.

    -Pourquoi tu es là ? Demande-t-elle à nouveau

    Je ferme les yeux quand je sens une main sur ma joue. Putain... Toujours dans la douceur...

    Ressaisis-toi Saryal !

    -Ne me touche pas Rayne.

    -Lâche moi alors...

    -Non, je...

    Sa voix calme ma colère. Son visage se frotte au mien, quelques centimètres et je pourrais presque toucher ses lèvres.

    -Pourquoi t'es ici Saryal ?

    -Parce qu'il faut que je te tue.

     

    Amheliie

  • Perso : Chapitre 9

     

     

    Chapitre 9

     

     

    « Je souhaiterais pouvoir être quelqu'un d'autre, parfois »

    Josh Canova

     

    10190.jpg

     

     

    -Courage, on est presque arrivé !

     

    Benjamin attrape ma main et m'aide à l'escalader la dernière roche. Je vais le tuer de m'avoir emmenés faire de la grimpette en short et tongue et sous cette chaleur. Il s'est moqué de moi tout le long de notre expédition, il va le payer cher.

     

    -Ça valait le coup hein ?

     

    Je pose mon sac à dos au sol, il n'a pas tort la vue est magnifique, la mer à perte de vue, l'odeur de liberté, cette sensation de vide. Il est fou de m'avoir emmené ici...

     

    -C'est magnifique

     

    -J'allais souvent ici avant...

     

    Je me tourne vers lui, son regard est perdu dans le vide, l'esprit ailleurs. Comme s'il se remémorait d'anciens souvenirs, un passé dont j'ignore l’existence. Dois-je lui demander ce qu'il a sur le cœur ? C'est ce qu'il fait quand c'est moi.

     

    -Ca ne va pas ?

     

    -Si pourquoi ?

     

    Je lui souris timidement, oui maintenant je souris, face à lui, quand c'est pour lui.

     

    -On dirait que tu es ailleurs.

     

    -C'est pas facile d'affronter son passé une nouvelle fois, ni de le raconter tu sais Mel... pourtant, je suis prêt à le faire avec toi. Je ne t'ai pas amené ici pour rien.

     

    Affronter son passé, cette phrase me dit quelques choses. C'est bien celle qu'il me répète à longueur de journée ?

    « Mel affronte ton passé » Ouais, c'est bien celle-là. C'est drôle quand ça vient de lui, pour lui. C'est différent quand c'est pour moi...

    Benjamin marche en direction du bord, près du vide, il a l'air tellement à l'aise, là, moi je crains de faire un mauvais mouvement et de faire une chute libre. Cela me ferait du bien peut être. Tomber et ne jamais se relever.

    Il s'assoit sur les rochers, les jambes dans le vide, et me fait signe de le rejoindre.

     

    -Ben je...j'ai peur de tomber.

     

    Il se met à rire. C'est loin d'être drôle, l'altitude me fait peur... C'est une véritable phobie.

     

    -T'en as affronté des plus durs. Viens, promis je ne te jetterai pas dans le vide.

     

    Bon... je sors de mes poches mes clés et mon portable, au cas où, on ne sait jamais. Lentement, je marche vers lui, mes jambes tremblent.

     

    -BOUH !

     

    J'hurle et je perds l'équilibre, tombant à genoux à un mètre du vide, avec un Benjamin à côté de moi, mort de rire. Le salop, j'ai eu la peur de ma vie !

     

    -J'ai failli tombé idiot !

     

    Il m'attire contre lui, pour déposer un baiser sur le haut de mon crâne.

     

    -Navrée Mel c'était trop tentant.

     

    -Je me vengerai.

     

    -Ah ça je n’en ai aucun doute.

     

    Je me retire de son étreinte, je le sens de plus en plus distant depuis cette après-midi. Il sait qu'il n'est pas obligé de me parler de son passé, mais c'est faux.

     

    -Tu sais pourquoi j'ai tant voulut t'aider au début ?

     

    -Non. Mais tu vas me le dire n'est-ce-pas ?

     

    -Oui.

     

    Le soleil est devenu orange, tous autour de nous, des couleurs chaudes, et réchauffantes, cela s’accorde à un paysage magnifique. Bien que romantique et cliché, c'est beau et ça me plaît. Il n'y a que Ben qui peut me traîner ici. Il prend une grande inspiration avant de se lancer dans son récit.

     

    -Il y a deux ans environs, j'étais un vrai connard, le genre de mec pas très fréquentable, le truc... cliché comme ça (il pointe le coucher de soleil) je faisais tourner mes proches en bourrique, je couchais avec toute les filles, je buvais, je me suis même doper pour devenir encore meilleur au sport...

     

    J'interromps Benjamin.

     

    -Ce n'est pas possible que ce soit toi. Tu es...

     

    -Si gentil ? Oui, mais je n'étais absolument pas comme ça. Il a fallu quelqu'un, il a fallu quelques choses, pour que je devienne l'homme que je suis... Je crois au changement, tu n'y crois pas ?

     

    -Non absolument pas, je n'y crois pas...

     

    Comme je ne peux pas croire que tu étais un salop.

    Ben me caresse la joue.

     

    -Tu ignores tellement de choses sur moi Mel, sur ce que j'ai pu être, sur qui j'étais. Je vais te donner la preuve, du pourquoi, toi et moi on en est là. Pourquoi j'ai été si insistant avec toi et... pourquoi j'ai... je suis... j'étais un salop Mel, un salop égoïste, à qui la vie offrait toute les possibilités. J'ai eu des tas d'occasion de changer, que j'ai à chaque fois refusé. Quand je te vois, là, dans mes bras depuis un mois, que je fais de mon mieux pour t'aider parce que je vois en toi ce que j'ai pu être moi, de voir que tu doutes encore... j'ai cherché cette semaine le moyen de te convaincre qu'il faut t'accrocher. Et je n'ai trouvé que ça, te dire la vérité sur mon passé, si cela peut te faire croire au changement voilà : Il y a deux ans, alors que j'étais un véritable salop... j'avais un grand frère, Blake, il était droit et juste. Toujours là quand j'avais besoin de parler ou bien de me prendre une raclé... (Un rire ironique sort de sa bouche) Je n'écoutais personne sauf lui. Enfin, j'ai écouté ses conseils bien trop tard. Je n'avais que lui et ma mère, et ma mère, elle n'arrivait pas à me calmer, ni à me comprendre... Sauf Blake. (Il se tait et retire son t-shirt pour me montrer son dos) Je t'ai dit que mes blessures se portaient sur ma peau. Elles sont là, peintes à l'encre noire.

     

    Ma main caresse son dos lisse, là où le B est inscrit, où la tête de mort sort des ailes d'anges. Là où Freedom est gravé dans sa peau. Son tatouage.

     

    -Mais il n'y a pas qu'elle.

     

    Benjamin prend ma main et la glisse sur son pectoral droit. J'avais déjà aperçu une cicatrice une nuit. Mais...

     

    -Il y a deux, j'ai eu un accident de voiture, j'ai eu un poumon de perforé, une jambe de cassé, un méga traumatisme crânien, le cœur brisé. Il était tard cette nuit-là, j'avais bu, je ne pouvais pas rentrer à la maison en voiture, j'ai appelé mon frère à la rescousse. Je n'aurais pas dû si j'avais su et... Blake est venu me chercher, sans dire un mot, il m'a ramassé comme la merde que j'ai été, sans rien dire, en silence. Il n'a pas fait mieux durant le trajet et moi... mais j'étais un connard qui cherchait la merde. Je voulais l'énerver, cela m'amusait de tous les voir s'énerver... J'étais comme ça à l'époque. J'ai cherché mon frère, je l'ai menacé, je me suis moqué de lui sur sa vie, sa copine qui l'avait lâché à l'époque par ma faute, parce qu'il préféré s'occuper de son petit frère plutôt qu'elle... Il s'est énervé et...

     

    Mon cœur se serre au fur et à mesure que j'entends le véritable Benjamin... je sens la chute de son histoire personnelle arrivé et j'ai peur que la fin me fasse de la peine, qu'elle me bouleverse et qu’inconsciemment je vais parler. Tout est une question d'histoire personnelle en fin de compte, c'est cela qui nous fait changer ou pas, la nôtre, la mienne, la sienne. Tous ses souvenirs, ce sont des événements à nous seul, aussi blessant les uns que les autres.

     

    -Ben s'il te plaît ne... tu n'es pas obligé.

     

    Il me sourit avant de se pencher vers moi pour m'embrasser.

     

    -J'ai tué mon frère ce jour-là, il s'est énervé et... il n'a pas regardé la route, un chauffeur ivre lui aussi été en face, il nous a percuté, Blake est mort sur le coup. Quand je me suis réveillé dans la voiture retourné, que j'ai vu mon frère... (il ferme les yeux) j'ai essayé de le réveiller, de stopper le sang qui sortait de ses blessures mais... j'ai tué mon frère... Il n'est plus là avec moi et c'est ma faute... si je l'avais écouté, si j'avais changé, si je...

     

    Benjamin tourne la tête, je me sens... mal, je ne sais pas quoi faire face à ce qu'il vient de me dire.

     

    -Je suis désolé Ben je... ne sais pas quoi te dire...

     

    -Il n'y a rien à dire Mel, j'ai été un connard, je le reconnais, mais j'ai changé. J'ai fini par changer... je regrette seulement d'avoir perdu mon frère pour ça. Pour devenir quelqu'un de différent... j'ai changé Mel. Et j'ai dû faire ça tous seul. J'ai affronté mes erreurs, la mort de Blake, j'ai réussis à devenir quelqu'un de meilleur, pour que là où il soit désormais... il soit fier de moi. J'espère être devenu l'homme qu'il aurait aimé me voir devenir… Et... je suis tombé sous ton charme parce que…j'ai vu en toi tellement de désespoir, de peine et de souffrance, et moi aussi j'ai connu ça quand Blake nous a quittés... j'aurais aimé que quelqu'un m'aide... et je l'ai fait. J'ai essayé de creuser ta carapace pour... je n'ai trouvé que ça pour te faire comprendre que le changement arrive à n'importe qui. J'ai bien vu que rien de tout ce qu'on avait fait t'avais... mais si tu penses que tu peux réussir à changer sans me dire le pourquoi tu es comme ça... D'accord je suis prêt à l'accepter... Ne crois pas que je t'ai raconté tout ça pour...

     

    Ma gorge est noué, ses mots deviennent lointain, à mon tour je détourne mon regard, pour ne pas le croiser quand je lui dirais. Je sens les mots sur le point de sortir. Ben n'a pas eu besoin de réfléchir pour me confier son vécu. Ce qui l'a changé, fait mal et blessé. Parce qu'il avait confiance en moi et moi... Je ferme les yeux, alors que moi aussi mon passé refait surface.

     

     

    Deux ans auparavant

     

     

    -Tu sors avec nous Mel ?

     

    Je regarde Ambre et Laury me supplier du regard, non je ne viendrai pas à cette soirée, j'ai l'article du journal du lycée à terminer. Je ne peux pas me permettre de le négliger, de plus c'est un sujet différent, qui ne plaira pas à tout le monde, qui fera parler les gens... Ou les faire hurler. Surtout les personnes qui s'y reconnaîtront.

     

    -Non je veux finir cet article pour qu'il soit publié dans le journal demain.

     

    Ambre lève les yeux au ciel avant de venir m'embrasser sur la joue.

     

    -D'accord, tu nous rejoins après donc ?

     

    -Oui, allez dégagez d'ici et laissez-moi finir en paix.

     

    Les filles quittent l'espace « presse », me laissant seule avec mon ordinateur. J'enfile mes écouteurs, et repasse la bande audio de la jeune fille de quinze ans qui s'est confiée. Son prof de maths, harcelé sexuellement, jusqu'au jour où il l'a agressé physiquement. C'est le dernier témoignage que je dois retranscrire. Le lycée n'est pas au courant de cet article, je fais d'une pierre de coups, pour qu'on ne taise pas ses événements. Les gens doivent savoir ce qui s'est passé dans la vie extérieurs, que ces dix personnes ont vécu un drame qu’il ne faut pas taire... Il faut changer les gens. C'est ce que je fais, du moins, ce que j'essaie de faire...

    Je n'ai pas entendu les coups à la porte, ni la porte qui s'ouvrait, ni les pas qui s’avançaient vers moi.

    J'étais dans mon idée, dans mon projet, plus rien autour ne comptait.

    J'aurais pu prévoir et entendre l'inconnu entrer dans la pièce, je ne l'ai vu que trop tard. Il était trop tard pour crier à ce moment-là.

     

    -Bonsoir !

     

    Cette voix...

    Je n'ai pas tellement compris ce qui m'arrivait, quand il m'a jeté au sol, ma tête cognait contre les carreaux froids de la salle de presse. L'étourdissement qui me gagnait, alors que je cherchais à comprendre le pourquoi. La douleur qui m'envahit peu à peu à mesure des coups que recevait mon corps. Ma vue qui se brouille et ma bouche qui prend un goût de sang.

     

    -Tu te crois forte ? Tu te crois au-dessus de tout le monde petite garce ? A faire ce que tu veux ? A écrire sur ce que tu veux sans en payer le prix ?

     

    Ses coups me blessent lentement et douloureusement. Ma tête me fait mal alors que mon agresseur me secoue dans tous les sens, qu'avais-je fais pour mériter tout ça ? Je gémis en recevant une pile de livre du bureau en plein visage.

    J'essaie de remuer sous lui, quand il se stop, de ramper pour atteindre la sortie, mais mes bras me font mal, j'avance sans avoir l'impression de bouger. A travers mon visage gonflé, je vois deux jambes fermer la porte, je suis fini.

     

    -Non, non chérie, il n'y a que toi et moi. Tu ne t'en iras pas tant que je serais sur que tu as bien compris la leçon. On ne fait pas ce que l'on veut !

     

    J'hurle avec le peu de voix qui me reste quand il m'attrape les chevilles pour me tirer, pour m'attirer plus près des coups, malgré la douleur de mes jambes, j'essaie à mon tour de lui rendre ses coups. Pour qu'il ait aussi mal que j'ai mal à cet instant.

    « La prochaine fois tu y réfléchiras à deux fois »

    «On ne s'attaque pas à n'importe qui »

    Je me sens sale, et terriblement détruite... tout ça pour...

    « Ne te demande pas pourquoi il t'arrive ça salope, tu le mérite, une femme, les femmes comme toi mérite le silence »

    J'ai sentis la lame contre ma peau brûlante et douloureuse. Je vais mourir comme ça, sans raison ? Juste pour un article ?

     

    -Pourquoi... je murmure

     

    J'entends son rire froid.

     

    -Pour tous ce que tu peux faire toi.

     

    Une larme glisse de ma joue. Avant j'étais une fille bien, une fille qui avait un avenir, une femme qui avait une voix... On m'a réduite au silence, il m'a réduit au silence comme beaucoup le voulait avant.

     

     

    Je regarde Ben, la main tremblante je prends sa main dans la mienne. Les mots sortent tous seuls...

     

    -On m'a agressé Ben, roué de coups et laisser pour morte parce que j'ouvrais trop ma bouche. Parce que je voulais aider les autres et changer ce monde, je croyais au changement, j'ai essayé de changer les autres qui m'entouraient... regarde comme je l'ai payé... Quel est le risque qu'on court quand on veut changer hein ? C'est ça la récompense pour changer ?

     

    Je détourne le regard quand je sens le sien sur moi, il me lâche la main, je l'entends jurer et se lever. Tu voulais savoir Ben... maintenant tu sais... Fallait pas essayer de chercher à savoir le pourquoi. Je savais que cela te blesserait comme cela à put me blesser moi.

     

     

     

     Amheliie

     

  • OS 1 : Mega fluff

    Coucou tout le monde !

    Le mois OS commencait cette semaine, donc voici les deux premiers sur le theme : Mega fluff (overdose de bons sentiments)

    J'espere que ça vous plaira !

    bonne lecture et bon dimanche !



    Premier Amour

     

    Le soleil se couche sur l’horizon, le ciel se colore de rose, une brise fraiche se perd dans ses cheveux et le bruit du ressac nous berce. Tout est parfait, enfin, c’est le moment propice, la plage est déserte et c’est surtout notre dernière nuit ensemble. J’aimerais qu’elle garde ce souvenir de nous, de ces vacances, qu’elle ne m’oublie jamais. Elle se blottit un peu plus dans mes bras, son souffle dans mon cou me chatouille agréablement et ma main caresse tendrement son dos. Oui tout est parfait, le lieu, le moment et elle. Je l’aime, ça pourrait être triste, que demain elle parte mais ça ne l’est pas. Je la reverrais quoi qu’il arrive et où qu’elle soit. Elle non plus n’est pas triste, ce que nous avons vécu vaut bien ce moment de séparation. On l’a su dès l’instant où tout a commencé, que ce ne serait que le temps d’un été, mais quel été. Le plus beau, le plus magique et le plus vrai.

    Il avait mal commencé, seul à rester sur cette ile, mes amis partis en vacances et moi qui reste pour travailler. Mais elle était là, le premier jour de ce que je prenais pour ma corvée de l’été. Elle en a fait les meilleurs moments. Elle est si belle, que j’ai craqué des que ses yeux verts ont rencontrés les miens. Des yeux électriques, un vert cernés de nuances de jaunes et marrons, un regard ensorcelant qui m’a envouté au premier regard. Elle s’est approchée en souriant, son visage en forme de cœur avenant et doux. J’avais l’impression d’être dans le ralentit d’un film je pouvais détailler chacun de ses mouvements, son corps se déplaçait avec grâce, ses bras suivant chacun des mouvements de ses hanches, elle était divine. Je la regardais et pensait a une danseuse étoile fine et élancé qui s’approprie la scène et fait que tous les regards se posent sur elle subjugué par ses mouvements.

    Elle est venue se présenter, je crois que je devais avoir l’air d’un crétin quand elle m’a dit son nom et m’a tendu sa main. Absorbé dans ma contemplation je n’ai pas entendu et je lui ai fait répéter deux fois. Là j’ai entendu la plus belle des mélodies, son rire a résonné dans la bibliothèque, ses longs cheveux bruns ont suivis le mouvement de sa tête et à cet instant j’ai fini de tomber indéniablement et irrévocablement amoureux d’elle. Je ne savais rien d’elle à part son prénom mais je savais que je ne pourrais plus me passer d’elle.

    On ne s’est plus quitté, elle était, douce, drôle, intelligente et amoureuse des romans de Jane Austen. On a parlé durant des heures, des livres encore et encore elle était intarissable. L’écouter parler d’un roman c’était le vivre, elle transmettait sa passion dans ses paroles, j’étais fasciné.

    J’ai réussi à prendre son cœur, je me demande encore comment une si exceptionnelle créature a pu succomber à mon charme. Mais je ne m’en plains pas, je suis heureux chaque jour de l’avoir à mes côtés de pouvoir jouir de sa présence, c’est ce que j’ai connu de meilleur. Avec elle tout est simple, rien ne vient s’interférer entre nous, le peux de désaccord a été pris à la légère et mes silences sont remplis d’elle. Elle le sait et les apprécie tout autant que moi.

    Je la sers contre moi, je crois que rien en pourrais venir trahir ce moment de bonheur, tout ce qui n’est pas nous est exclu. On serait seul au monde que je ne serais pas étonné elle est tout ce dont j’ai besoin. Ses lèvres s’approche des miennes et je vois dans ses yeux qu’elle aussi en a envie, qu’elle veut que nos corps s’aiment tout autant que nos cœur. Ce sera sa première fois, je resterais a jamais quoiqu’il arrive dans sa vie comme son premier amour.

     

    Maryrhage

     

     

     

     

     

     

                                                                

     

     

    Vérité

     

     

    ***

     

     

     

    Ses mains caressant ma peau brûlante, découvrant chaque parcelle, la chaleur et le poids de son corps contre le mien. Les frissons qui s'emparaient de mon être quand ses lèvres se nichaient  au creux de mon cou. Avant que tout bascule, j'étais bien dans ses bras, à l’abri de tout, à l'abri de lui, à l'abri de la vérité effrayante quel quel soit.

    -Ça va ?

    J'ai les yeux rivés vers la vitre côté passager, la nuit est avancée depuis quelques heures déjà. Mon esprit est encore bien loin. J'ai du mal à le regarder, lui qui est à côté de moi dans cette voiture. Lui qui une heure avant était niché dans le creux de mes reins. Si je craque, je m'effondrerai, et je n'ai pas envie de gâcher ce moment. Je n'ai pas envie d'affronter la réalité, dur comme elle l'est.

    Ses doigts viennent caresser ma paume, je sursaute.

    -Parle-moi.

    Parler pour te dire quoi ? Que c'était la dernière fois qu'on se voyait. Que ce serait la première et la dernière fois que je t'aurais connu de cette façon-là ? Que demain tu partiras ? Que demain tu préféreras...

    Je regarde défiler les arbres à travers la vitre, la neige les a complètement recouverts depuis que nous sommes partis. Je sens le froid de dehors à l'intérieur de moi, il me glace le sang, il  glace mon espoir qu'un jour, il n'y ait que lui et moi.

    La voiture part se garer sur le côté de la route, il n'y a pas de doute, je suis bien avec Tyler, il a toujours le chic pour m'empêcher d'éviter toute conversation.

    -Qu'est ce que tu fais ? Je demande quand je le vois couper le moteur et verrouiller les portières.

    -On va parler toi et moi.

    Parler ? Non, je ne veux pas parler...

    Tyler se détache pour pourvoir être plus à l'aise, je ne le regarde pas directement dans les yeux, je lui en veux, je suis en colère après lui.

    Sa main vient caresser ma joue.

    -J'aurais dû te le dire avant.

    -Oui.

    -Je suis désolé Sarah.

    -Oui aussi.

    -Regarde-moi.

    Le regarder pour craquer ? Non merci... C'est trop dur. Pas après ce qu'il m'a dit, pas après ce qu'il ressent. Je ne peux pas être entre deux chaises, je ne supporte pas qu'il le soit lui.

    -Pourquoi cela m'arrive à moi, Je soupire

    Ce n'est pas vraiment une question, c'est une constatation. Je l'aime mais... il y a ce vide entre nous qui nous sépare, cette différence, ce que je ne comprends pas, et que je n'arrive pas à accepter venant  de l'homme que j'aime.

    -C'est toujours moi Sarah...

    -Toujours toi ? Jamais je n'aurais cru que... c'est un choix que je ne comprends pas. Comment tu peux m'aimer explique moi ?

    -Sarah...

    -Je ne veux pas t’écouter Tyl ! Je ne veux pas d'excuse à la con...

    Tyler baisse les yeux, cherchant une excuse, trouvant ses mots, j'aimerai pouvoir me glisser dans sa tête pour savoir ce qu'il pense à cet instant. M'aime-t-il vraiment ? Ou l'amour, notre amour de jeunesse s'est-il enfuit comme Tyler va le faire. Car il partira je le sais, il partira pour connaître un autre amour différent du mien. On part tous un jour, j'aurais préféré qu'il parte un peu plus tard que les autres.

    -Laisse-moi te le montrer... si tu ne veux pas m'écoutez... Sarah... (Je sens son souffle chaud contre mon oreille, sa main se glisser sous mon pull) laisse-moi te le montrer.

    Je me mords la lèvre, je sais ce que ses mains peuvent faire sur moi. Ce qu'elles savent faire. De ses bras, il m'attire vers lui, comment résister à une montagne de muscles, ses lèvres touchent la commissure des miennes, tendrement, j'ai encore le choix pour le repousser, je dois le repousser...

    - Pardonne-moi Sarah.

    Je ferme les yeux, ses mots font mal, je veux qu'il se taise. Je ne voulais pas parler, il a commencé, pourquoi veux-t-il s'expliquer, je pense qu'une phrase suffit.

    -Dis-moi comment faire pour me faire pardonner.

    J'ose enfin affronter ses beaux yeux bleus, ceux qui m'ont fait chavirer au premier rendez-vous, ceux que j'aime regarder quand il me fait atteindre des lieux dont je n'aurais jamais pensé atteindre avant lui. Avant son corps, avant son âme, avant d'aimer cet homme.

    Son pouce vient essuyer la larme qui court sur ma joue.

    -Tu ne pourrais pas te faire pardonner, il n'y a rien à pardonner dans tout ceci.

    Alors profitons. Profitons du dernier moment que tu me donnes, laisse-moi profiter de toi, de ce que tu es, de tes bras. J'écrase mes lèvres contre les siennes, brûlante et cherchant désespérément le confort, que ce que je vis n'est que mensonges et qu'en fin de compte, je vais me réveiller et retrouver ma vie d'avant. Sans sa vérité, sans mon « nouveau » copain, sans ce qui nous sépare désormais.

    -Sarah, je ne coucherai pas avec toi je  veux parler...

    -Les gestes peuvent souvent remplacer les mots.

    Ils peuvent faire changer aussi. Et si j'arrivais à la changer pour le garder auprès de moi, pour que notre histoire ne s'arrête pas comme ça. Pour gâcher un amour et faire survivre le nôtre.

    Jamais je n'aurais cru que notre histoire se termine ainsi. Rencontrer en fac, Tyler était un brillant étudiant en politique, une grande gueule, il savait s'en servir, plus tard, dans une dizaine d'années, je suis sûr qu'il deviendra haut placé dans le gouvernement. C'était son avenir prometteur qui m'avait fait chavirer ? Absolument pas. C'était l'homme qui se cachait à l'intérieur, mystérieux, beau, intéressant. Tyler avait tout de l'homme parfait, droit et fidèle... du moins je le pensais, l'homme dont les jolies minettes comme moi tombe littéralement amoureuse. Tellement qu'on finit par se rendre aveugle. Aveuglé par leur passion, leur « amour », leurs mains sur nos corps...

    Trois ans d'histoire et elle devait se terminer comme ça ? Au bord de la route, dans le froid et le désespoir ? La haine ? J'aime toujours Tyler, mais je sens grandir en moi une haine immense à son égard, pour le mal qu'il m'a fait, et pour le mal qu'il me fera.

    Je payais le prix d'avoir peut être plus aimé son corps que sa personne ? Tout était si différent une heure avant. Quand j'étais au chaud dans ses bras, quand son corps se perdait dans le mien.

    Jamais je n'aurais crût qu'il pourrait me faire ça.

    -Qu'est ce que je dois faire...

    -Ce n'est pas à toi de faire quelques choses...

    -Je ne veux pas que tout se termine comme ça...

    J'aimerai le serrer dans mes bras, lui dire que ce qu'il m'a avoué n'était qu'un cauchemar... Mais je sais pertinemment que c'est faux.

    Je ferme les yeux, je prends mon courage à deux mains, je dois rester forte, affronter cette obstacle comme l'adulte que je suis...

    -Je t'aime toujours et malgré tout mais...

    Tyler dépose un baiser sur le bout de mon nez. Sa tête vient se poser au creux de mon cou, comme il y a une heure, avant que tout change, avant que notre vie change à tous les deux. J'ai essayé de l'aimer encore plus fort que je ne l'aime déjà, pour combler ce que je croyais vide, pour que son cœur ne soit qu'à moi.

    - Pardonne-moi de l'aimer lui autant que je t'aime toi. Désolé je n'y arrive pas. Il est au fond de mon cœur comme tu l'es toi.

     

     

    ***

     

     

    Je rentre dans mon appartement, la neige m'a frigorifié, elle est tombé sur la ville, comme ma nouvelle sur Sarah, tout ça sans prévenir. Putain...

    L'appart est dans le noir le plus complet, j'ai mal au crâne d'avoir autant parlé avec elle, je regrette que tous se soit déroulé de cette façon. J'aurais aimé lui dire autrement, malgré tout je tiens à elle, je l'ai longuement aimé, deux ans, mais combien de temps je me suis menti pour ne pas la blesser ? Tout ce temps. Parce que cela n'entrait pas dans les normes. Je retire ma veste pour la faire sécher. Mes mains tremblent, maintenant elle le sait... et maintenant...

    -Salut.

    Je sursaute, et cherche dans la pièce d'où provient cette voix.

    -Je suis dans le salon Tyl.

    Je me retourne, il est là, assis dans la pénombre, un verre de Whisky à la main qu'il fait tourner. Le visage tourné vers la vitre, le reflet de la neige éclaire ses traits.

    -Chris...

    Il lève les yeux vers moi avant de me décrocher un triste sourire.

    -Ça va ? Me demande-t-il

    Ça va ? Très bonne question, je n'en sais rien à vrai dire, je me sens libéré d'un poids mais...

    -Je lui ai dit, à Sarah.

    Chris ne me répond pas, il pose son verre au sol avant de venir contre moi. Ses bras passent autour de ma taille, je croyais ce genre de geste rassurant. Ma tête retombe dans le creux de son cou, il me serre contre lui.

    -Je suis désolé.

    -Tu n'as pas à l'être Chris, je suis ce que je suis, tu n'y es pour rien... Je savais ce que je faisais en... restant avec elle durant tout ce temps. A t'aimer en secret pour ne pas la blesser. Mais maintenant...

    -Maintenant ?

    Maintenant tous est différent. J'affronte le regard de mon amant, comme pour Sarah, il est dans la crainte, j'espère qu'il ne pense pas que je suis sur le point de le quitter.

    -Chris c'est fini avec Sarah. Je... (J'arrive à sourire en le regardant lui) C'est fini, et maintenant, maintenant, je vais pouvoir être avec toi, sans me cacher.

    -Et ta carrière ? Tu ne...

    Je le fait taire en l'embrassant brusquement. Ma carrière ? Je m'en fou, tant que je suis avec lui... Tant que je ne me cache plus. Le reste cela m'est égal.

    -Je t'aime Christopher Collins, et c'est malheureux que j'ai dû mettre autant de temps pour m'en rendre compte.

    L'homme que je tiens dans mes bras fini par retrouver de la joie sur son visage, tous ira bien maintenant.

     

     

     

    Amhéliie