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Fucking Love #2 - For You - Epilogue

Epilogue

Demon

 

 

Tu n’es qu’un monstre. Un putain de monstre.

Mon cerveau se déconnecte lorsque j’ouvre la porte de ma salle de bain. Je m’approche de la baignoire, ouvre les deux robinets. De la vapeur commence à se former. Je m’assois sur le rebord, je dévisage la lettre froissée. Les quelques mots me révélant une abominable réalité.

Je sais qu’ils sont vrais. Que ce n’est pas inventé.

Parce que ça m’a toujours hanté. C’était la fois de trop, celle qui m’a bousillé et marqué au fer rouge.

Ce n’était pas faux, c’était réel, tout était réel.

Je suis un putain de monstre.

Je froisse la lettre, il a réussi. On n’échappe pas tous à la justice et si nous n’avons pas plongé avec lui, il a réussi à me punir.

Il sait comment je fonctionne, à quel point je suis électrique et rongé par mes démons. Il a allumé l’étincelle de ma folie, celle qui était endormie par ce semblant de stabilité qu’était ma vie.

Avant que le passé ne revienne, avant que Dereck Cole n’arrive avec ces emmerdes. Avant que je ne plonge dans cette enquête, avant que je remue cette merde. Nos emmerdes.

J’avais payé le prix pour ma liberté, mais c’était éphémère comparé à ce que j’ai fait.

Je suis un monstre.

Je ne mérite pas ce que j’ai, je ne mérite pas les gens qui m’entourent. La vie que j’ai.

Je sors le briquet de la poche de mon jean, je relis une dernière fois ces mots, ceux venant signer ma sentence, celle que j’ai toujours redoutée lorsque je pensais à mon passé.

La limite était tellement floue.

Tu es comme moi, un monstre et si tu ne paieras jamais, où moins, je te hanterais.

Je n’hésite pas. J’allume mon zippo avant de passer la flamme dessous. Le papier disparait petit à petit, je regarde l’unique preuve de ma cruauté disparaitre. Je laisse le dernier bout de papier brûler mes doigts, il tombe sur le sol sans un bruit.

Je dévisage le vide, je ne réfléchis plus. Je me lève vers mon armoire, saisie ce dont j’ai besoin, et retourne près de la baignoire.

Je n’hésite pas, pas un seul instant, je sais ce que je dois faire, ce que j’aurais dû avoir le courage de réaliser pour le bien de tous, il y a des années.

Je m’allonge dedans, je ne prête pas attention à l’eau brûlante qui fait hurler ma peau, je n’enlève pas mes vêtements.

Je veux souffrir. Je veux que cette douleur marque mon esprit avant la prochaine. La vapeur se fait de plus en plus présente dans la pièce, je transpire, j’ai mal, et j’aime ça.

Je suis un monstre. Je l’ai toujours été, ce mal m’a toujours possédé. Il m’a fait basculer dans la drogue, dans la violence, dans le porno trash pour ma dose.

J’ai aimé ça, j’ai terriblement aimé ça. Me venger de mes propres démons sur les autres. Même si je ne ressentais rien, même s’ils le voulaient, j’exorcisais.

Je suis détraqué, brisé et humilié. J’ai eu beau faire croire que tout aller bien, ce n’était qu’un masque. Je n’irai jamais bien.

Cette fois-ci, Archer ne pourra pas me sauver. Il n’a jamais pu. Mon âme est tellement pourrie.

Je suis un monstre, il me l’a confirmé aujourd’hui.

Je regarde la lame de rasoir entre mes doigts, elle brille au reflet de la lumière. J’en ai utilisé sur des gars chez SHADOW pour les couper, je sais quelle est la sensation d’une peau qu’on ouvre pour faire pisser le sang, la pression qu’on ne doit pas exercer pour ne pas ouvrir les veines. Je l’ai déjà fait sur moi. Je connais cette douleur, elle m’a plu.

Sauf qu’aujourd’hui, elle n’aura pas le même but que d’ordinaire.

Je suis un monstre, et je ne mérite pas de vivre.

Aujourd’hui, je vais mourir.

Je ferme les yeux, je suis vide de l’intérieur, je ne ressens plus rien de bon si ce n’est l’envie d’en finir.

La mort est douce comparé à la vie.

J’appuie mon avant-bras en parti tatoué sur le rebord de la baignoire, j’approche le métal tranchant. Lorsque j’enfonce la lame la première fois dans ma chair, la douleur me foudroie avec violence. Ça brûle, c’est une sensation horrible. Je tranche ma peau si profondément qu’on peut voir les veines que je romps.

Ma poitrine monte et descend avec rapidité, mon bras me fait atrocement mal, il me lance, me pique. J’ai l’impression de sentir mon cœur meurtri dans ma plaie.

Le sang fait un drôle de bruit lorsqu’il coule à flots dans l’eau.

Je perds la tête, j’oublie la douleur, je m’ouvre, encore et encore, laissant échapper ce liquide rouge qui me maintient en vie. Je sens venir la libération.

Ma respiration déraille, l’air me manque sous l’afflux de la douleur, mais ça ne m’arrête pas.

Je m’entaille encore, m’ouvrant les avant-bras jusqu’à ce que la lame m’échappe. Les plaies sont immondes, mais elles ont leur effet. Je meurs, lentement, et j’en bande. Je suis en train de me mutiler et je suis excité.

Je suis fou, un monstre, une abomination.

Un gémissement m’échappe quand je laisse tomber mes deux bras dans l’eau brûlante.

L’eau devient rouge et trouble, je me laisse aller, je ne résiste pas. J’attends que la mort vienne. Ma tête s’appuie contre le mur froid, il n’y a que le bruit de ma respiration et de l’eau qui continue de couler dans la baignoire pleine.

Je fixe le sang qui se disperse, j’en ai tellement fait couler à l’époque où j’étais à Miami.

Je suis un monstre, et dans sa lettre, Battle me l’a prouvé.

Mon corps s’engourdit, je commence à trembler, mes bras me font mal, mais ça ne me fait plus rien au fond de moi.

Mes idées s’embrouillent. Des flashs de ma misérable existence me parviennent.

À qui je pourrais manquer ? Personne, même pas Archer s’il apprenait la vérité. Qu’il l’apprenne et cesse de croire qu’on peut me sauver.

Je suis un monstre et les monstres méritent de mourir.

La mort ne me fait plus peur depuis longtemps, c’est la vie qui me terrifie et l’horreur que je suis capable d’accomplir.

La dernière pensée qui me traverse l’esprit avant que je ne sombre est pour Archer. Il ne comprendra pas, il m’en voudra, me détestera, mais c’est mieux ainsi. Je suis soulagé de le libérer de notre histoire qui n’était qu’un fardeau, une impossibilité, une utopie. Elle n’aurait pas dû commencer et maintenant, elle ne se poursuivra jamais.

 

 

A suivre…

Commentaires

  • Ah non non non non!!! Je conteste tu es vraiment une sadique de nous faire ça. J'en suis argg... je n'ai pas de mot. Tellement hâte de savoir son histoire à lui...

  • pourquoi es tu si cruelle avec nous ??????????????? POURQUOI ???????????? merde me voila toute retournée chamboulée triste ......... plus qu'a attendre la suite
    pfiouuuuuuuuuuuuu

  • Oh mon dieu si je m attendais à ça ! !!!!!non mais quelle fin horrible il faut la suite vite!!!!!!sauver demon!!!!!!

  • Nooooonnnn!!!!! Vous êtes trop dures de faire sa!!!
    J'ai adoré l'histoire de bac et dereck mais j'ai hâte de connaître l'histoire de démon... j'adore réellement toutes vos histoires alors continuez comme sa vous êtes geniales

  • une fin de malade merci les filles de nous tenir en haleine tous le temps ^^vivement la suite

  • Bordel de merde !
    J'ai essayé de retarder un maximum la lecture de ce chapitre ! Et me voilà le cul par terre
    Je ne m'attendais pas à cet épilogue
    La vache ! Il est waw,bravo, c'est terrible, la suite va être énorme, vivement !

  • Aaaah non, vous pouvez pas nous laisser attendre comme ça. J'adore ce deuxième volet, il est aussi intense que le premier.

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