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Episode 3

  • Wicked Game - Episode 3 : chapitre 5

     

     

     

    Julia entra dans la baignoire en soupirant d’aise, l’eau était chaude, pleine de mousse et l’odeur qui s’en dégageait promettait un bien être mérité après avoir passé la journée le nez dans la peinture. Elle s’installa confortablement en pensant au jour où Zac avait ramené cette vieille baignoire en cuivre qui faisait tache dans la salle de bain neuf mais qu’elle avait adoré des que Julia avait posé les yeux dessus. Elle était unique. Il ne tenait pas a deux dedans, sans se monter l’un sur l’autre et les bains devenaient rapidement autre chose qu’un moment de détente. Julia souriait tristement en faisant glisser la mousse sur ses bras, cet époque lui semblait appartenir a un autre siècle alors qu’il n’y a pas un mois il était là avec elle, dans cette baignoire a lui faire l’amour passionnément. Mais aujourd’hui le dernier bain qu’elle avait partagé avec un homme ce n’était pas avec son fiancée, c’était avec Ian et sa fougue, Ian et son besoin de la transporter vers des montagnes de plaisir.

     

     

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    Et maintenant, sa baignoire elle ne la partageait plus avec personne. C’était évidement de son entière responsabilité, et si elle avait fait le tour de sa culpabilité et en portait le fardeau elle n’était pas non plus la seul responsable dans cette histoire. Ils étaient trois, trois personnes qui jouaient plus ou moins au même jeu, trois à essayer de s’accrocher, s’éloigner et se déchirer. Ian et son besoin de défier  puis Zac et sa stupide peur. C’est ce que Julia voudrait lui dire si elle arrivait a lui mettre la main dessus, ce qui s’avère plus que compliqué tellement il ne veut pas entrer en contact avec elle. Mais plus elle attend, plus une colère insidieuse nait en elle et barde Zac de reproche. Leur relation était certes idyllique mais elle avait aussi ses bas, notamment un qui revenait toujours entre eux dans les moments de disputes : les enfants. Zac ne voulait pas d’enfant, Julia en voulait.

     

    Elle comprenait les raisons de Zac de ne pas en vouloir mais ça ne l’empêchait pas de les trouver stupide. Elle avait cru qu’il changerait d’avis avec le temps, où qu’il lui cèderait comme il le fait souvent mais s’il s’obstinait bien sur un point c’était celui là. Zac était de nature conciliante mais pas à ce niveau. Il n’y avait pas d’autre possibilité pour lui et pourtant il n’avait rien fait physiquement pour être certain de ne jamais en avoir ce qui laisser donc a Julia un espoir, espoir qui s’avérait vain jusqu'à aujourd’hui. Etant donné l’état de leur relation ce n’était pas prés d’arriver.

     

    Julia soupira ne voyant pas comment désamorcer la situation, tout en se laissant glisser un peu plus dans l’eau quand elle entendit la porte d’entrée s’ouvrir. Son cœur se mit a battre plus fort, elle tendit l’oreille en pensant que peut être John avait décidé de la sortir de son trou et qu’il n’allait pas tarder a l’appeler mais aucun bruit ne retentit. Elle vit, grâce a la porte entrouverte de la salle d bain, un rai de lumière se dégager de sa chambre.

     

    -John ?

     

    Des pas approchèrent, Julia se dit qu’elle allait l’incendier pour lui avoir fait peur quand la porte s’ouvrit totalement sur Zac. Elle resta bouche bée à le dévisager plus très sur d’être éveillé. Il avait l’air épuisé, ses vêtements froissés comme si il avait dormis avec et ses yeux ne reflétaient plus rien. Julia déglutit en se disant qu’elle était surement la cause de ce changement chez lui, son cœur se serra de penser au mal qu’elle lui avait fait. Comment peut on aimer quelqu’un et se comporter si cruellement ? L’espace de quelques secondes elle se dit que finalement il n’y avait pas grand chose qui la séparait de Ian, ils étaient aussi cruel l’un que l’autre.

     

    -Salut, finit-elle par dire, d’une voix tremblante.

     

    Zac ne répondit pas, il restait la dans l’embrasure de la porte comme une ombre immense et menaçante, son regard dévia sur le corps de Julia à moitié immerger. Elle retint un gémissement, en se rappelant le dernier bain avec Ian, à son regard sur elle remplis de désir alors que celui de Zac ne reflétait que du dégout.

     

    -Qu’est ce que tu fais là ?

     

    Elle tentait au mieux de cacher sa gêne d’être nue devant Zac, lui qui connaissait son corps mieux que personne qui l’avait touché tant de fois, aujourd’hui elle éprouvait de la honte à savoir qu’un autre l’avait fait.

     

    -Je suis venue récupérer des affaires.

     

    Sa voix était rauque et tendue, il ne bougea pour autant, il continuait de la regarder et ca devenait plus que gênant. Julia tendit le bras pour attraper la serviette qu’elle avait laissé près de la baignoire sur la petite commode en rotin et se leva promptement avant de l’enrouler autour d’elle. Zac pris enfin conscience de son immobilité et baissa les yeux. Julia sortit de la baignoire à coup de grandes gerbes d’eau dont elle se foutait, elle avait devant elle la personne a qui elle devait parler et le choc passé elle comptait bien en profiter. Zac fit demi tour en direction de la chambre, elle le suivit en accrochant la serviette sur sa poitrine, ses longs cheveux roux dégoulinaient sur son corps mais elle n’en tenait pas compte. Elle entra a son tour dans la chambre, Zac fouillait dans l’armoire et jetait sur le lit ce qu’il voulait prendre.

     

    -Zac, j’aimerais qu’on parle, dit-elle en s’approchant.

     

    Il ne répondit pas et continuait son manège avec ses vêtements, Julia perdit patience et attrapa son bras pour qu’il arrête et la regarde enfin.

     

    -Zac…

     

    -Il n’y a rien a dire, dit-il d’un ton froid en se dégageant de sa prise.

     

    -Je crois que si justement

     

    Zac se redressa faisant face a l’armoire, elle pouvait voir la tension dans ses épaules contracté, si bien qu’elle détourna les yeux, le cœur au bords des lèvres de voir où ils en étaient rendue.

     

    -Très bien dit-il, je t’écoute.

    -Tu pourrais au moins me regarder.

     

    Zac baissa la tête en se frottant la nuque, il état évident qu’il se contenait, qu’il faisait un effort pour ne pas simplement partir.

     

    -Non, quand je te vois à moitié nue, c’est lui que je vois sur toi.

     

    Julia encaissa son commentaire en se laissant tomber sur le lit, elle ne pouvait pas lui reprocher, mais la discussion qu’elle voulait s’annoncer mal.

     

    -Je suis désolé reprit-elle bien décidé a vider tout ce qu’elle avait sur le cœur, je sais que tu ne veux pas l’entendre mais je ne voulais pas te faire de mal, ce n’était pas mon intention même si je savais que c’était inévitable, je crois que je n’y ai pas pensé simplement. Je voulais seulement régler ce problème qui restait entre lui et moi et je ne voyais rien d‘autre…je suis désolé Zac. Je comprends que tu m’en veuille et je l’accepte mais j’aimerais au moins qu’on puisse se parler. Avant tu…

     

    Zac se retourna rapidement, ses yeux embués de larmes.

     

    -Avant j’avais confiance en toi !

     

    Il criait et Julia sursauta sur le lit devant tant de colère. Ils se dévisagèrent chacun campant dans son camp et dans ses certitudes, mais cette douleur qu’elle voyait dans ses yeux la fit se lever et s’approcher de lui. Il ne bougeait pas, trop occupé a essayer de se maitriser, cette tension inhabituelle dans son corps devait lui prendre toute son énergie. Julia était a présent assez près de lui pour sentir son odeur, voir sa poitrine se soulever rapidement au rythme de son cœur qui battait fort, elle tendit la main et essuya la larme sur sa joue. Zac tressaillit mais ne bougea pas, il se contenta de porter son regard bleu dans le sien, ce qui finit d’achever Julia dans sa culpabilité. Sa main caressa sa joue râpeuse due a une barbe naissante, les fourmillements de ses doigts se répercutèrent dans tous son corps au souvenir de cette barbe qui se promenait sur elle, son corps réclamait Zac, il voulait retrouvait ses caresses et on poids sur le sien, il voulait effacer els images que son fiancée avait en tête d’elle avec un autre homme il voulait le reconquérir et le rendre fou. Julia se rapprocha jusqu'à coller son corps a celui de l’homme qu’elle aimait passionnément, Zac émit un gémissement qui la rendit  fébrile, elle n’était plus sur de maitriser quoi que ce soit et surtout elle n’en avait plus envie, elle voulait se laisser aller a tenter de le retrouver et par la même occasion se retrouver elle même. Sa bouche s’avança doucement vers celle de Zac, les yeux fermés il attendait qu’elle arrive à son but et tendrement, presque avec peur, elle posa ses lèvres sur les siennes. Julia gémit, c’était comme avoir parcourue le désert et enfin retrouver son chez soi. Elle le caressa de ses lèvres, il ne bougeait pas, il se laissait faire jusqu’à ce que la langue de Julia pointe sur ses lèvres mi closent. Zac perdit sa stupeur, il empoigna sa fiancée par la nuque et écrasa ses lèvres sur les siennes, brusquement, leurs bouches se retrouvaient, s’appréhender sauvagement dans un baiser fiévreux et plein d’envies mêles de rage. Julia s’agrippa a sa veste se rapprochant toujours plus de son corps imposant qu’elle voulait retrouver coute que coute alors que Zac pressait son entre jambe dur contre elle la faisant gémir d’impatience et d’envie.

     

    -Zac…dit-elle en gémissant contre ses lèvres.

     

    Brusquement il s’arrêta, comme si avoir dit son nom le sortait de son hypnose et la repoussa faisant tomber al serviette qui couvrait Julia. Zac était essoufflé, hagard et perdue, autant que Julia qui savait que tout ca ne les auraient surement mené a rien mais c’était un pas en avant, c’était un signe de ce qu’il éprouvait encore pour elle malgré la déception et la colère.

     

    Il regarda son corps nu, la passion l’avait déserté et le dégout revenait, Julia se maudit en imaginant ce qui lui passait par la tête, elle se pencha et ramassa promptement la serviette qu’elle rabattit sur elle aussi vite.

     

    Zac se détourna et sortit de la chambre rapidement Julia sur ses talons, bien décidée à ne pas le laisser partir, pas après ça.

     

    -Zac attend !

     

    -Non dit-il, non !

     

    Elle le vit ouvrir la porte et la franchir sans rien pouvoir faire pour le retenir, il était évident qu’il s’ne voulait de l’avoir laisser faire, de s’être un moment abandonné a ce qu’il aimait et de lui avoir montré que tout n’était pas perdue. Julia s’avoua vaincue sur cette bataille, elle le laissait partir et encaisser ce qu’il venait de se passer, mais al guerre était loin d’être fini.

     

    Maryrhage

  • Wicked Game, Episode 3, Chapitre 4

    Ian lisait et relisait sans cesse les mêmes mots mais pour lui cela aurait pu être écrit en cyrillique que ça ne l’aurait pas étonné. Il ne voyait rien, à part le visage de Julia, abasourdi, choqué, son regard désapprobateur et pleins de réprobation à son égard, exactement ce regard qu’il avait voulue éviter il y a dix ans et qui maintenant hantait ses pensées. Pourtant, il n’avait rien à se reprocher, il avait seulement était honnête avec elle. C’est Julia qui c’était mis dans la tête d’obtenir des vérités qui, parfois, ne sont pas toujours bonne a entendre. Elle avait trop espéré le concernant, autant il y a dix ans qu’à présent, Ian avait laissé faire tout en sachant qu’un jour elle se rendrait compte de la cause perdue qu’il était, et malheureusement pour elle qu’il est toujours. Pourtant, quand il pense a Julia, a ce regard, il éprouve une vive douleur dans la poitrine qu’il ne veut pas prendre en considérations et encore moins la nommé. Il veut juste oublier à présent, il avait eu ce qu’il voulait et Julia s’en était allé retrouver son cher fiancé.

    Ian ferma les yeux et inspira pour se concentrer sur le travail accumulé durant son absence et rien d’autre mais encore une fois l’idée de Julia roucoulant avec son bel âtre alors qu’il y a deux nuits elle était dans ses bras, lui tordait l’estomac. Bon dieu ! Il n’allait pas être  jaloux en plus de tout le reste ! Ian jeta son stylo sur la table et s’adossa à son fauteuil en jurant quand la porte de son bureau s’ouvrit.

    Il fut surpris, soit on frappait, soit son assistante l’informait de l’arriver d’un visiteur. Ian dévisagea son visiteur un instant, s’attendant à tout sauf à lui puis un sourire naquit sur ses lèvres, finalement tout n’allait peut être pas si bien que ça au pays de «  Zac love ».

    -Emerson dit-il tout en se levant, quelle surprise !

    Ian avança d’un pas dans sa direction et vit bien trop tard l’air furieux, inhabituel qui planait sur le visage de Zac. Il n’eut le temps que de comprendre quand le poing de son visiteur s’abattit sur son arcade gauche.

    -Qu’est ce que tu lui as fait ?!

    Ian encaissa en vacillant, Zac avait un sacré droit, mais Ian avait bien plus. Il avait réussie à faire sortir de ses gonds monsieur parfait en toute mesure, il avait réussie, intentionnellement, à le faire venir ici pour assouvir sa haine. En d’autres termes il avait vaincue Zac Emerson.

    -Je ne suis pas sûr que tu tiennes à le savoir.

     

     

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    Zac le fusillait de son regard bleu et même un aveugle remarquerait la lueur meurtrière qu’il avait au fond des yeux à cet instant. Il fit un pas vers Ian, qui ne bougea pas d’un pouce, cette fois ci prêt à ce que son vis-à-vis lui en décolle une autre.

    -Pourquoi ? Pourquoi tu es venue foutre la merde dans sa vie ?

    -Je ne l’ai forcé a rien.

    Ian gardait son calme, après tout, Julia était venue de son plein gré, elle avait voulue jouer avec lui et si elle s’en mordait les doigts aujourd’hui ce n’était pas la faute de Ian.

    -C’est quoi ton problème ? lança Zac de plus en plus énervé, tu t’emmerde tellement dans ta vie qu’il faut que tu détruise celle des autres !

    Ian sourit en faisant le dernier pas qui les séparait, il sentait l’agacement le gagner a se faire juger par ce con d’Emerson.

    -Ecoute moi bien crétin, au lieu de te demander ce qu’il s’est passé ici entre nous demande toi plutôt pourquoi elle n’a pas hésité une seconde a venir me rejoindre et peut être que tu comprendra qui est le vrai coupable dans cette histoire.

    Zac attrapa Ian par les pans de sa veste, son visage transformé par la haine, il était évident que chacun dans cette pièce avait des tords mais aussi Julia. Il n’y avait pas un innocent et deux coupables, chacun dans son rôle avait faillit a un moment et si Zac, cherchait en Ian un moyen d’assouvir sa colère, ce n’était pas seulement parce qu’il le tenait responsable, c’était surtout qu’il ne voulait pas ouvrir les yeux et s’épancher sur sa culpabilité.

    -Tout allait bien avant que tu débarques

    -Si ça te rassure de penser ça, libre a toi. Maintenant si tu as quelque chose a me dire dis le ou laisse moi j’ai du boulot.

    -Ne t’approche plus d’elle, c’est clair ?

    Zac relâcha Ian, il pencha la tête en souriant, Zac, sans le savoir venait de lui donner le déclic qui lui manquait, cette petite chose qui faisait tout son intérêt a cette histoire, cette raison qui l’empêchait de laisser ses sentiments dicter ses actions et qui lui permettait de justifier ses actes.

    -Tu me menaces ?

    -Je n’ai peut être pas tes millions mais je peux très bien te pourrir la vie si tu cherche encore a entrer dans la sienne.

    -Elle travail pour moi.

    -Ce ne sera pas la première maison que tu fais décorer dans laquelle tu ne mets pas un pied.

    Ian se mit à rire en enfonçant ses mains dans ses poches, Zac ne doutait de rien, il croyait vraiment lui faire peur alors que l’envie de le défier se faisait de plus en plus présente dans l’esprit de Ian, lui demander de rester loin de Julia s’était l’inciter a s’en rapprocher et si la vrai raison n’était pas seulement emmerder Zac, c’était maintenant le déclencheur.

    -Je suis sérieux Ian, laisse là.

    -C’est ce que je comptais faire…avant que tu ne déboule dans mon bureau pour me donner des ordres.

    Zac perdit totalement son calme devant la désinvolture de Ian, il s’avança et abattit de nouveau son poing sur lui. Cette fois Ian ne se laissa pas faire et les coups furent encaissés autant qu’il en donnait. Leurs poings parlaient pour eux à cet instant, Zac, énervé de voir sa futur femme mis a mal par un autre que lui et Ian, bien décidé a pousser a bout son adversaire, à le faire craquer pour mieux l’anéantir.

    Il était clair que depuis Julia, plus rien ne tournait rond dans son esprit, leur retrouvailles avaient ouvert quelque chose en lui, il n’était plus l’être froid et méthodique qu’il avait été jusqu’ici, il n’était plus celui qui cherchait seulement a gagner et cela peut importe le prix. Ici, dans cette histoire, le prix lui tenait a cœur, bien qu’il ne veuille pas voir les sentiments évidents qu’il avait pour elle, bien qu’il vienne de se trouver une excuse pour la vouloir, pour chercher a obtenir son objectif, il y avait quand même cette questions qui demeurait dans son esprit depuis l’entrée de Zac dans son bureau : qu’est ce que j’ai fait ? Si Zac avait fait le voyage jusqu'à New York pour lui demander de la laisser c’est qu’elle devait être mal, et étrangement, le pincement dans sa poitrine ne faisait que s’accroitre en pensant à Julia malheureuse. Surement que Zac avait raison, surement qu’il devrait rester loin d’elle, pour son bien mais lui aussi n’allait pas bien, lui aussi ressentait d’étranges sentiments qui ne lui permettaient plus de douter sur ce qu’il voulait : Julia.

    Zac en était à presser son avant bras sur le coup de Ian quand la sécurité déboula dans le bureau et le saisit. Ils avaient tous les deux le visage en sang, couvert d’ecchymose et de coupure, Ian avait tout du boxeur qui vient de passer un mauvais quart d’heure et plus rien de l’homme d’affaire qu’il était il n’y a pas dix minutes. Emerson avait une sacré droite il fallait bien lui reconnaître ça, mais Ian n’était pas en reste et il était satisfait de voir l’arcade de son adversaire saigner.

    -Raccompagnez monsieur a la sortie, lança Ian aux agents de sécurité qui tenait Zac chacun par un bras.

    Zac se contenta d’un regard meurtrier qui valait largement les paroles qu’il avait déjà prononcé mais qui n’avait plus aucun impact sur Ian. Il fut escorter en dehors de son bureau alors que Stan faisait son entrée les yeux écarquillés.

    -C’est quoi ce bordel ?

    Ian ne répondit pas, il se dirigea vers la petite salle de bain attenante a son bureau en se délestant de sa veste au passage.

    -Ian ! C’est qui ce mec ?

    Stan insistait en le suivant, Ian fit couler l’eau et aspergea son visage, la froideur du liquide lui fit du bien, il avait l’impression d’être brulant que son corps était un brasier en feu. Il ne se battait jamais, jamais avec ses poings, il avait d’autre moyens d’anéantir ceux après qui il en avait et pourtant il se mit a sourire au miroir en voyant son visage dégoulinant d’eau et de sang mêlé, il avait aimé ça. Il avait aimé frapper Zac, lui rendre ses coups, laisser libre court a ce qu’il ressentait vis a vis de lui : de la jalousie. Ian secoua la tête en desserrant sa cravate, trop de choses nouvelles, trop de sentiments auxquels il n’était pas encore capable de faire face prenait naissance là, dans sa poitrine, des sensations viscérales qu’il ne voulait plus dompter, ou tenter de faire taire.

    -Tu comptes m’expliquer ?!

    Stan lui tendait une serviette qu’il saisit en en tenant pas compte de l’étonnement de son amis. Il essuya son visage puis regagna son bureau. Ian s’avança jusqu’au mini bar et se servit un verre de whisky de ses mains tremblantes du a ses nerfs encore a vif, puis il se laissa tomber sur le canapé.

    -Il n’y a rien à dire, finit-il par dire à Stan qui n’avait pas l’air de s’en remettre.

    -Effectivement il n’y a rien à dire au fait que tu viens de te battre avec je ne sais qui dans ton bureau et que tu souris comme un crétin.

    Ian porta son verre à sa bouche, le liquide brula sa lèvre fendue avant de faire de même avec sa gorge. Oui, il souriait, il avait toutes sortes de sentiments qui se débattaient en lui mais il ne perdait pas de vue l’objectif, le défie que Zac avait instauré et qu’il allait gagné coute que coute.

    -Je vais avoir besoin de toi Stan, il va falloir que tu gère seul pendant quelques temps.

    Stan se laissa tomber lourdement sur le fauteuil en face de Ian.

    -Quoi ?

    -Je vais partir quelques temps, il faut que tu t’occupes des dossier en cours pour moi. Tu entends ce que je te dis ?

    Stan le regardait bouche bée et n’avait pas l’air d’assimiler leur conversation.

    -Pourquoi ? Tu vas où ? Et putain c’est qui ce mec !?

    -J’ai des choses a régler, des choses importantes qui ne peuvent pas attendre et ce mec en fait partie.

    Ils se dévisagèrent alors que Ian avalait doucement son verre de whisky. Stan le connaissait assez bien pour voir que son comportement n’était pas normal et surement qu’il devait chercher ce qui ne tournait pas rond dans la tête de son patron. Ian l’augmenterait s’il avait une simple solution à tout ça, parce que même si c’était euphorisant c’était quand même sacrément intense de laisser libre court a ce qu’il ressentait.

     

    Maryrhage

  • Wicked Game, Episode 3 : Chapitre 3

    Julia gara sa voiture devant la maison de Ian et resta un instant à la contempler. Cette maison était une sorte d’album souvenir de sa vie d’étudiante, là où tout ce qu’elle avait qualifié d’important à l’époque c’était passé et maintenant, étonnamment effacé les traces de son passage en revoyant la décoration lui faisait l’effet d’une thérapie. C’était comme tirer un trait définitif en effaçant tous ces souvenirs sur ce qu’elle y avait vécu. C’est peut-être ce que Ian voulait aussi et qu’il lui avait demandé de tout refaire, même si elle s’imaginait plus la rasé pour se débarrasser de toutes pensées encombrantes.

    Julia récupéra son paquet de courrier en retard que John avait eu la gentillesse de récupérer pour elle durant son absence. Ce matin, après avoir ouvert les volets de la maison et repris le cours de sa vie elle était passée au bar, John l’avait accueillie avec un soupir à fendre l’âme. Il lui avait avoué l’avoir cru enlevé par un réseau de prostitution de l’Est-ce qui avait fait levé les yeux au ciel a Julia. John n’était pas friand des grandes villes et préférait sa vie au calme ici ou rien ne changeait jamais. Quand avec Zac ils avaient prévus de partir en vacances en Argentines, ils avaient proposés à John et sa femme de venir avec eux, son ami avait refusé en bloc prétextant qu’il n’y avait rien ailleurs qu’il n’ait envie de voir ou qu’il n’avait pas ici. Julia avait argumenté que les paysages du sud d l’argentines étaient à couper le souffle et que évidement la façon de vivre de ce peuple n’avait surement rien à voir avec la leur mais John n’en démordait pas. Et après lui avait-il répondue, une fois que j’aurais vu tout ça qu’est-ce que ça changera ? Julia était restait perplexe, effectivement ça ne changerait surement pas grand-chose mais c’était quand même enrichissant de voir autre chose que les quatre murs de son bar. L’enrichissement je l’ai des qu’un de mes clients m’annoncent une nouvelle et le dépaysement à chaque fois que je sors de mes quatre murs comme tu dis pour aller de l’autre côté de la rue, avait rétorqué John. Julia avait fini par soupirer et refusé de se battre pour une cause perdue d’avance. John était un indécrottable casanier.

    Julia descendit de la voiture, elle avait, avant son départ précipité, vu avec Zac pour que ces peintres viennent faire les travaux et aujourd’hui elle s’en mordait les doigts. Elle regarda sa montre en s’apprêtant à affronter Zac tout en s’avouant qu’elle n’était totalement pas prête a ça. Le revoir, ici surtout n’était pas une situation qui la mettait à l’aise mais elle savait Zac professionnel et à ce titre la jeune femme ne doutait pas qu’il ne ferait aucune allusion les concernant. Devait-elle s'en réjouir ? Surement, mais pourtant cette idée qu’il soit là et la traite comme n’importe qu’elle client ne l’enchantait pas. Que voulait-elle en fait ? Ça aussi elle ne le savait pas encore.

    Julia finit par grimper les marches et ouvrir la porte de la maison, l’odeur de bois mélangé à celle de fleurs en voix de décomposition lui fit froncer le nez. La jeune femme s’empressa d’ouvrir les fenêtres pour aérer et jeter les fleurs qui étaient morte en l’absence de présence humaine pour s’en occuper.

    Après s’être fait un café et installé sur la terrasse inondé de soleil elle ouvrit la montagne de courrier reçue en son absence. Les récépissés des commandes pour le mobilier, les factures habituels de l’atelier et  quelques règlements que sa banquière serait heureuse de recevoir. Rien de bien palpitant mais pourtant cette normalité, et cette concentration pour le travail lui fit un instant du bien, c’était peut-être ça qu’elle voulait, s’abrutir de travail et ne plus penser a rien. A peine le temps de finir son café qu’elle entendit des véhicules s’approcher. Elle descendit les marches de la terrasse et gagna l’avant de la maison pour apercevoir les camions a l’effigie de l’entreprise de Zac se garer dans la cour. Son cœur se mit à marteler sa poitrine quand les portières s’ouvrirent et que un à un les ouvriers descendirent. Elle attendait de le voir, de revoir ses yeux bleus, ses cheveux châtains et sa carrure forte et rassurante, ô elle n’espérait pas un sourire mais juste le voir et savoir qu’il va bien. Toutefois une fois toutes les portières refermé, sa déception fut de taille, Zac n’était pas là.

    Matt, le second de Zac celui en qui il avait une confiance aveugle et qui travaillait avec lui depuis huit ans s’avança vers elle en passant une main dans ses cheveux l’air gêné. Il la salua de deux bises rapide sur les joues comme si la touchait le faisait risquer une contamination a la peste bubonique.

    -Salut Julia.

    -Salut Matt, Zac n’est pas là ?

    Sa question pouvait paraitre stupide mais ça lui permettait, outre le fait qu’il la rassure sur la qualité de sa vue, que Zac allait bien.

    -Non, dit-il simplement.

    Julia baissa les yeux et rangea ses mains dans les poches de son jean, cela voulait clairement dire que Matt était au courant et qu’en aucun cas il ne lui donnerait une info susceptible de l’aider. Julia souffla et partit en direction de la maison après avoir saluer les ouvriers qu’elle connaissait tous pour la plupart. Elle fit le tour des pièces avec Matt, qui nota consciencieusement ce qu’elle attendait de lui ici et là. Elle tentait de rester concentrée sur le travail tout en essayant de faire taire ce battement, là dans sa poitrine qui lui disait que tout était fini. Elle ne voulait pas y croire, pas croire qu’elle avait pu être aussi stupide au point de mettre en péril sa relation avec Zac. Pourtant quand elle était partis à New York, rejoindre Ian ça ne lui avait posé aucun problème de laisser Zac mais maintenant elle regrettait amèrement. Julia se rendit compte que son comportement était digne d’une gamine capricieuse qui  balançait les jouet une fois lassé pour en prendre un autre et ensuite faire de même qu’avec le précèdent. Pathétique. Ce n’était pourtant pas son genre mais bon dès que Ian entrait dans l’équation elle ne cherchait plus à se reconnaitre.

    Julia continua la tournée des pièces à l’étage en passant devant la porte de la chambre de Ian, Matt s’arrêta et s’apprêta a ouvrir la porte mais Julia l’arrêta. Outre le fait qu’elle ne voulait pas voir cette pièce, Ian ne lui avait toujours pas dit ce qu’il attendait d’elle pour sa chambre. Matt haussa un sourcil puis les épaules avant de repartir vers le bas de la maison.

    Une fois le tour fini et les explications fournis, Julia resta un moment en face de Matt qui continuait de griffonner son carnet, un instant elle se demanda quelle compte rendue il allait donner à son patron sur sa personne : bien, en forme, l’air un peu perdue, professionnel et tu ne lui manque pas le moins du monde.

    -Il me manque ne put-t-elle s’empêcher de dire en pensant qu’il pourrait mal interpréter son comportement, il me manque…

    Matt arrêta son gribouillage et releva ses yeux noirs sur elle comme si il vérifier la véracité de ses propos. Julia lui sourit timidement et s’apprêta à sortir quand il mit un terme à ces interrogations depuis ce matin.

    -Je ne sais pas ce que tu lui as fait mais je ne l’ai jamais vu comme ça alors oui, toi aussi tu dois lui manquer.

    ***

     

     

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    Julia arriva à l’atelier pour travailler sur les projets de ses autres clients, même si le chantier de Ian état d’envergure pour l’instant la maison n’avait pas besoin d’elle, tant que Matt et les ouvriers n’auraient pas tout débarrassé et refait la peinture et les sols il n’y avait rien qu’elle puisse faire. Elle allait donc se garer devant son atelier quand elle pilla net derrière le camion de Zac. Son cœur se mit à tambouriner dans sa poitrine et après avoir enclenché le frein à main elle descendit rapidement à la fois heureuse et morte de trouille de le revoir mais l’envie prédominait tout et c’était ce qui la poussa a l’extérieur ce qui la fit franchir les quelques mètres qui la séparait de l’entrée de l’atelier et entrer. Elle passa le bureau pour se retrouver la respiration saccadé dans la pièce principal et y découvrit Zac qui posait un carton prés de son établis.

    Elle allait ouvrir la bouche pour signaler sa présence mais son grand corps se releva et se retourna. Elle sentait comme un choc, comme la rencontre de deux montagnes ou celle d’une collision entre deux Titans. Zac allait s’avancer mais le choc le fit s’arrêter dans son élan. Julia le détailla, son corps parfait ses bras forts dans lesquels elle se sentait a sa place, son visage doux et fort à la fois, ce mélange de sécurité et de tendresse qu’il lui avait toujours inspiré, ses lèvres qui pouvait la rendre dingue et  l’embrassait comme s’il n’y avait qu’elle sur terre et ses yeux qui déversaient tant de sincérité habituellement mais qui la était simplement las et surpris. Julia ressentit un pincement au cœur, une boule qui se formait dans sa gorge et si elle ne se retenait pas la ferait pleurer alors qu’elle n’en avait pas le droit, certainement pas devant lui.

    -Julia…dit-il simplement dans un souffle surpris.

    La jeune femme ne dit rien, incapable de prononcer un mot et se contenta de le regarder. Ils se dévisagèrent ce qui parut un temps interminable a Julia avant que Zac ne reprenne ses esprits.

    -Je te pensais sur le chantier.

    Julia inspira essayant de ravaler l’envie de se jeter sur lui comme celle de pleurer.

    -J’ai confiance en Matt autant que toi.

    Zac baissa la tête en la secouant doucement.

    -Il faut croire que mon jugement n’est pas forcément le bon dit-il en la fusillant du regard.

    Julia ne put que détourner les yeux, honteuse, il n’y avait que quelques mètres qui les séparaient mais pourtant il lui semblait qu’un gouffre infranchissable les empêcherait a jamais de se rapprocher.

    -Zac je…

    -Non ! dit-il en s’avançant vers elle l’air menaçant qu’elle ne lui connaissait pas, non ne t’avise pas de t’excuser et de croire que ça suffira.

    -Ce n’est pas ce que j’imagine Zac.

    -Très bien, excuse moi j’ai du travail dit-il en la contournant si vite qu’on aurait pu croire à un courant d’air.

    Julia marcha a sa suite aussi vite que possible pour ne pas se faire distancer par ses grands pas.

    -Zac écoute moi au moins !

    Il s’arrêta net et se retourna, la fureur qui brillait dans ses yeux la fit frissonner malgré elle.

    -Qu’est ce que tu veux me dire ? Que ton don juan t’as jeté alors tu reviens vers moi ? Julia je ne suis pas…

    Il ne finit pas sa phrase, elle vit ses poings se serrer avant qu’il ne reprenne.

    -Je ne serais pas ton deuxième choix. J’ai longtemps cru que je te suffisais qu’avec moi tu étais heureuse tout en sachant que oui j’étais ton deuxième choix et c’est aussi pour ça que je t’ai laissé partir que je n’ai pas tenté de te retenir parce que face a lui je ne suis pas de taille. Mais aujourd’hui, je ne veux plus être ton deuxième choix, je ne veux plus être celui qui te perd quand tu te rendras compte que ton histoire avec lui n’est peut-être pas fini. Je mérite mieux que ça Julia.

    Julia se contenta de le regarder reprendre sa route monté dans son camion, effectuer une manœuvre habille pour éviter son pick up et s’en aller dans un nuage de poussière. Que pouvait-elle répondre à ça, a part qu’il avait raison, rien, il n’y avait rien à dire c’était la vérité. Et assurément Zac méritait mieux qu’elle, il méritait un amour inconditionnel à la hauteur du sien, toutefois même si elle savait que la route serait longue, cahoteuse et  parfois jonché d’obstacle à première vue infranchissable elle ne baisserait pas les bras et n’abandonnerait pas parce qu’elle voulait être cette femme, celle qui méritait Zac.

     

     

    Maryrhage