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Blood of Silence - Page 3

  • 32)

     

    Je caresse machinalement Pussy endormi dans mes bras en fixant le vide. Je crois que je suis encore un peu sous le choc. Pourtant tout à l’heure je pensais avoir repris pied dans la réalité en rentrant au club, après une douche revigorante. Mais il n’en est rien, je crois que je me rends compte maintenant des conséquences de cette soirée morbide.

    J’ai toujours écouté parler de cette histoire de battement d’ailes de paillons capable de créer une catastrophe à l’autre bout du monde. Je viens de le voir en direct. Mon battement d’ailes, où ma connerie a eu la pire des répercussions et mon mari a tué un homme. Jamais je n’aurais cru en arriver là, quand j’ai rencontré Josh. Si je savais à la minute où je l’ai vu que c’était une ordure je n’imaginais pas ce que notre rencontre allait provoquer dans le futur.

    Le karma peut sembler étrange, cruel parfois, mais il est toujours juste, alors je me dis que ce qu’il s’est passé ce soir est juste.

    Si ma mère m’écouter pensée ça elle me renierait. Elle se demanderait où est passée la seule chose qu’elle a tenté de m’inculquer, l’importance de chaque vie sur terre. Pour elle, chaque vie a un but, un destin à accomplir, que ce soit une fourmi ou un bourreau, chacun à sa place dans le monde pour une raison ou une autre. Mais peut-être que celle de Josh était de mourir ce soir. Oui, je pense que c’est ce que le destin avait prévu pour lui, une courte vie à torturer de pauvres femmes sous son emprise pour finir tué par l’homme de l’une d’entre elles. Peut-être bien que j’essaie juste de rester debout en cherchant des excuses.

    Je baisse les yeux sur Pussy qui s’étire dans mes bras. Je caresse son ventre en souriant, cette boule de poils est trop adorable, même sans testicules.

    Il miaule en essayant d’attraper mes doigts, allongés sur le dos contre mon bras. Je suis amoureuse de ce chat, parce que lui aussi le karma l’a mis sur ma route pour une raison et bientôt je comprendrais laquelle. En attendant, il me permet de ne pas trop penser.

    Nir est rentré il y a quelques minutes, il a filé directement dans sa chambre prendre une douche et il en avait sacrément besoin. L’odeur de cadavre carbonisé qu’il trainait derrière lui était nauséabonde.

    Voilà le monde de Nirvana, mon mari, celui qui s’attendrit devant un chaton tue des gens. Pas des innocents, pas des personnes au hasard, pas par envie, mais il enlève des vies quand même quand il le doit. Je sais Nirvana protecteur, il l’a toujours été, c’est un trait de caractère qui n’a pas changé chez lui, mais la violence si. Et quelque part c’est de ma faute. Si je ne l’avais pas abandonné, il n’aurait pas choisi cette vie. Je en lui reproche rien, encore moins d’avoir voulue m’aider, d’avoir mis fin au calvaire qu’est Josh, mais j’espère seulement qu’il ne s’en ira pas trop loin sur le chemin de la violence, qu’il gardera une part d’innocence, une part pure et non noyée sous le sang, pour qu’il en se perde pas en route.

     

    — T’es pas encore au lit ?

     

    Je sursaute dans mon fauteuil, Liam n’a fait aucun bruit en entrant dans la grande salle du club house et je comprends pourquoi en le voyant pieds nus.

     

    — Heu non, je réponds en rougissant devant son torse nu, je ne suis pas vraiment fatiguée.

     

    Il s’approche, un biberon vide à la main et pour seul vêtement un jean qui tombe bien bas sur ses hanches. Sa tête me laisse penser que lui dormait comme un loir, mais qu’un des jumeaux peut être même les deux à décider de troubler ce sommeil.

    Liam s’installe sur l’accoudoir du fauteuil à mes côtés et baille à s’en décrocher la mâchoire.

    Tout le monde dort au club ce soir, les présidents ont décrété qu’il ne fallait prendre aucun risque et nous voilà tous entassés au club. J’adore ça en fait, l’esprit communauté m’a toujours plu, il me rappelle mon chez moi de quand j’étais enfants.

     

    — Soirée difficile ? demande Liam.

     

    Je ricane en recommençant à caresser Pussy.

     

    — C’est le moins qu’on puisse dire.

     

    — Je pourrais te dire que tu vas t’y faire, mais c’est faux.

     

    Je crois surtout que je n’ai pas envie de m’y faire, parce que ça voudrait dire que c’est toujours comme ça et je ne veux pas que ce soit le cas.

     

    — Liam ?

     

    — Hum ? répond « l’Irlandais en se frottant le visage.

     

    — Je suis désolée, pour Gina, pour ce qu’il s’est passé l’autre soir et qu’elle ait été en danger. Je ne voulais pas que ça arrive, j’aime beaucoup Gina, je ne voulais pas…

     

    — Arrête, dit-il d’un ton las, je ne t’en veux pas Sky, pas plus que Gina d’ailleurs, seulement…

     

    Il baisse la tête et fait tourner le biberon dans ses mains avant de reprendre après une inspiration de courage.

     

    — Il y a certaines choses que tu ne sais pas, qui concerne Gina et qu’elle te dira si elle en a envie, mais ce qui s’est passé l’autre soir rappelle de mauvais souvenirs.

     

    Il relève la tête, ses yeux bleus plongent dans les miens et je crois que c’est la première fois que je vois cet homme triste.

     

    — Moi aussi, j’ai fait cette connerie, Sky, croire que ce que je ne disais pas n’affecterait pas ceux que j’aime et que je pourrais régler les choses sans impliquer mon entourage. Mais j’ai compris, douloureusement…

     

    Il secoue la tête et détourne le regard comme si c’était trop lourd. Je me penche en avant et pose ma main libre sur la sienne pour l’inciter à continuer.

     

    — Tellement douloureusement, il reprend, que c’est marqué au fer rouge dans ma tête. On ne peut jamais épargner ceux qu’on aime de nos problèmes Sky, d’une façon ou d’une autre ils y sont confrontés. Soit on leur laisse le temps de s’y préparer en leur faisant confiance, soit on est idiot et on tente de s’en charger seul en sachant que dans notre milieu, dans celui de la rue, celui qui se fout de la justice et qui n’a que pour loi celle du plus fort, quand quelqu’un veut te faire du mal, la première chose qu’il fait c’est s’en prendre à ta famille.

     

    Je serre sa main avant de me recaler dans mon siège en pensant qu’il a totalement raison. Je l’ai compris aussi, peut être moins douloureusement que lui, mais je sais que je ne cacherai plus rien à Nir. J’ai risqué la vie de trop de monde dans cette histoire pour recommencer.

     

    — Je crois que je l’ai compris, je reprends en baissant les yeux sur Pussy.

     

    — Mais ?

    Je relève la tête pour regarder l’irlandais que je trouve un brin trop perspicace à trois heures du matin.

     

    — Est-ce qu’il me pardonnera ?

     

    Liam se lève et me fait singe de le suivre. Il m’entraine dans le couloir des chambres et s’arrête devant celle de Nirvana.

     

    — Demande-lui, dit-il.

     

    Il prend Pussy de mes bras et je reste un moment à regarder cet homme que je ne connais presque pas, dont j’ai risqué la vie de sa femme être gentil avec moi. Je crois que si Nir ne me pardonne pas, je ne pourrais pas quitter ces gens sans sentir qu’on m’arrache un bout de moi. J’ai trouvé ma place avec Nir, avec eux et je voudrais al garder, je voudrais pouvoir appeler cet endroit chez moi et l’homme qui est derrière cette porte mon mari, pour autre chose qu’un bout de papier qu’on a signé il y a des années.

     

    — Merci, dis-je en souriant.

     

    — Bonne nuit Sky, mais ne faites quand même pas trop de bruit mon fils a le sommeil léger.

     

     

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    Liam repend le chemin inverse toujours avec son biberon à la main et Pussy dans les pattes qui a dû sentir le lait.

    J’ouvre la porte de la chambre de Nir, j’entends l’eau qui se coupe derrière la porte de la salle de bain entrouverte. Je ferme celle de l’entrée et reste appuyé contre à me demander comment je vais faire pour lui faire comprendre que mes intentions n’étaient pas mauvaises.

    Nir me tire de mes pensées en sortant de la salle de bain. Il a la tête baissée, les cheveux trempés lâchés qui gouttent sur son corps partiellement nu, recouvert seulement d’une serviette à la taille.

    Il s’arrête lorsqu’il me voit et je détaille l’homme que j’ai en face de moi. Il est parfait, grand fort, viril et sexy.

    Je lève les yeux sur son visage avec l’envie de franchir ses mètres qui nous séparent pour me jeter sur lui et me perdre avec son corps, aves sa force et ce désir que je lis dans ses yeux.

    On ne parlera pas ce soir, je n’en ai plus envie et lui aussi. J’ai envie de lui, de le sentir en moi et de ne faire qu’un avec mon mari pour effacer cette soirée étrange.

    Je fais un pas dans sa direction, Nir m’imite puis il s’arrête. Je fais pareil, je me rends compte des battements de mon cœur dans ma poitrine, ils sont violents, tout comme mon souffle erratique, je crois que je n’ai jamais autant désiré cet homme. Je crois que le feu qui nait dans mon ventre et entre mes jambes n’a jamais été aussi fort. Nir m’observe de son regard de braise, partout où il pose ses yeux le feu se propage et m’enveloppe.

    Il s’avance doucement, ses cheveux lâchés et son allure puissante me font penser à un lion et je n’ai qu’une envie être sa proie.

     

    — Sky, dit-il d’une voix sombre.

     

    Un frisson me gagne et tout dérape. Je romps les mètres qui nous séparaient et me jette dans ses bras. Nir me soulève contre sa peau humide et nos bouches se retrouvent, sauvagement avec envie. Je dévore ses lèvres, nos langues se mêlent, la chaleur de sa bouche me fait gémir et ce gout propre à Nir finit de m’enivrer. Ses mains sur mes fesses, il me presse contre lui avec rage et je n’attends qu’une chose le retrouver. Sa bouche mord mes lèvres avant de partir à l’assaut de mon cou, mes mains se pressent dans ses cheveux, le chatouillement de sa barbe mêlé à ses baisers me rend dingue.

     

    — Nir, je lance comme une supplique.

     

    Il me relâche et me laisse glisser le long de son corps, sentir son désir me fait tourner la tête j’ai tellement besoin de lui. Nir entreprend d’enlever mon t-shirt, je l’aide puis sa serviette tombe et entre nous se dresse son sexe. Je baise les yeux dessus en le prenant dans ma main. J’ai envie de le gouter, de le sentir dans ma bouche. Nir M’attire contre lui pour m’embrasser, mais je repousse sa bouche pour m’occuper de son corps. Ma main libre caresse ses muscles, mes lèvres se posent sur sa peau encore moite de la douche. Je trace des lignes avec ma langue entre ses pectoraux, m’attarde sur ses tetons pour ensuite glisser entre ses abdos. Ses muscles se contractent et ce qu’il dégage d’homme m’excite toujours plus. Je me laisse tomber à genoux devant lui. Nir baisse les yeux pour me regarder, e souffle court, je vois sa poitrine se soulever avec force et je souris contre son gland. J’aime qu’il soit si impatient, si proche du précipice et que sa chute dépende de moi.

    Ma langue lèche la perle salée a l’extrémité de son sexe, il ferme les yeux et marmonne des trucs incompréhensibles et je recommence a donner des coups de langue pour le tenter et le pousser un peu plus loin. Puis je l’engloutis dans me bouche. Je ferme les yeux en savourant de le sentir si dur et imposant entre mes lèvres. Nir gémit et je commence à le sucer. Ma bouche monte et descend sur sa queue dressée pendant que ma langue s’enroule autour. Une de ses mains se pose sur ma tête, dans mes cheveux qu’il tire un peu et l’autre caresse ma joue gonflée par sa présence.

    Je lève les yeux en le sortant de ma bouche pour le reprendre aussi tôt, et ce regard qu’il porte sur moi me donne des ailes, il fait de moi une femme désirée.

    Après quelques minutes supplémentaires de ce traitement, Nir s’éloigne de ma bouche. Ils e penche et me soulève dans ses bras, mes jambes s’enroulent autour de lui, ma poitrine nue vient se frotter a son torse et nous basculons sur le lit. Ses lèvres, ses mains, son souffle, son corps tout est sur moi et rend mon désir insupportable, je suis sur que s’il me touche je jouis immédiatement.

    Sa main caresse ma cuisse enroulée autour de lui, il remonte jusqu’à ma taille et baisse le short que je porte en guise de pyjama. Il s‘éloigne quelques secondes pour me l’enlever puis ses doigts frôlent mon ventre dans des caresses tentantes, mais pas assez fortes. Mon bassin se lève pour lui demander plus et derrière la barrière de ses cheveux je vois son sourire. Ce n’est pas ses doigts qu’il me donne c’est sa bouche.

    Je sans la chaleur de son souffle et l’agilité de sa langue sur mon sexe humide. Nir ne me ménage pas, il me dévore et je savoure chacune de ses caresses quand trop vite il s‘arrête.

    Il se redresse et rampe sur mon corps en le caressant toujours avec sa langue, mes tétons dressés se font mordiller et tout mon corps n’aspire qu’à jouir du sien.

    Son, sexe se presse à l’entrée du mien, je gémis en gigotant comme une anguille sous lui.

    Ses avant-bras se posent autour de mon visage dont il caresse les cheveux tendrement. Il m’observe comme s’il n’était pas vraiment sur que je sois là. Je sens mon cœur se gonfler d’amour pour cet homme, pour ce qu’il est au-delà d’un membre des Bloods, il est bon, drôle, gentil et intelligent et c’est mon mari.

     

    — Je t’aime je chuchote contre ses lèvres qui viennent à ma rencontre, je t’aime tellement Nir, je n’ai jamais cessé de t’aimer.

     

    Ses yeux se ferment, son front se pose sur le mien et il entre en moi, doucement. Mes bras s’enroulent dans son dos et je el serre à m’en couper le souffle en sentant chaque centimètre me pénétrer. C’est tellement bon que j’en ai les alarmes aux yeux, de me sentir sous lui, avec son corps pour me protéger de tout, même de moi et de mes conneries. Il s‘arrête une fois totalement en moi, mes yeux s’ouvrent pour l’observer, le souffle court en train de me dévisager.

     

    — Moi aussi, je t’aime dit-il ne me mettant en mouvement, je n’ai toujours aimé que toi.

     

    Sa bouche revient sur la mienne et la passion reprend. Nos corps s’aiment autant que nos cœurs et je suis bien. Je suis loin de cette nuit de cauchemar je suis avec mon mari que je retrouve et qui m’aime tout autant que je l’aime. Le karma scelle nos âmes dans cette étreinte pour que plus jamais nos vies ne soient séparées.

     

     

    MARYRHAGE

  • 31)

     

    Mon cœur bat vite lorsque j’entends la porte d’entrer s’ouvrir suivis des pas du mac de Sky. Une colère née en moi quand je l’entends prononcer son nom, et comme un claquement de doigts, je perds mon self-control. Je sors mon flingue, retire le cran de sécurité, enclenche le silencieux et quitte ma planque en une fraction de seconde.

    Je découvre Josh, une main caressant la joue de Sky. Le peu que je vois suffit à me mettre hors de moi. L’homme qui se tient debout face à ma femme est grand, bien habillé, il possède un air sur de lui et un sourire que je vais rapidement lui faire avaler.

     

    — Sky, dans la salle de bain ! je hurle.

     

    Je vois le mac se tourner vers moi, surpris. Je constate que cet idiot est seul, ses potes doivent être déjà en train de bouffer le sol.

    Il me foudroie du regard, et lève sa main pour baffer la joue de Sky. Ma femme n’a pas le temps de reculer que la violence du geste la fait trébucher. Son corps tombe, elle se tient la joue, je peux voir une marque rouge apparaitre sur sa peau.

    La tension se fait de plus en plus présente dans le studio miteux, je sens la haine ressortir de chaque pore de ce salopard. Je n’aime pas la façon dont il regarde Sky, ni même la promesse silencieuse qu’il lui fait de se venger. Je le vois lever le pied.

     

    — SALOPE ! gueule le mac, tu te fous de ma gueule !

     

    Il s’apprête à lui donner un coup pied quand j’interviens en braquant mon arme sur sa tête.

     

    — N’essaye même pas, je le menace d’une voix tranchante.

     

    Le mac se rappelle soudain de ma présence. Il se fige en me lançant un regard outré de s’être fait aussi facilement duper, d’un côté je le comprends, les femmes savent tellement bien nous baiser. On n’est jamais méfiant, mais alors lui, je crois que c’est le type le plus débile que j’ai rencontré dans nos business. À croire qu’il ne faut pas un bac plus dix pour taper et terroriser des filles.

     

    — Alors c’est vous, le prince charmant tatoué qui pense pouvoir la sortir de là, crache Josh avec colère.

     

    Je jette un coup d’œil à ma femme qui se remet debout, la claque était violente et avec ce qu’il s’est passé ses dernières quarante-huit heures, ça ne m’étonne pas de la voir mal. Quand ce cirque sera fini, il faudra qu’elle voie un doc.

     

    — SKY ! je hurle, dégage !

     

    Elle me jette un regard apeuré que j’ignore, on n’a pas le temps pour ça. Je la tire en arrière, et enfin Sky réagit. Je l’entends faire les trois pas nécessaires pour pénétrer dans sa minuscule salle de bain, suivis du son du verrou qu’on tourne.

    Nous voilà seuls, face à face avec l’enfoiré qui a osé menacer ma femme.

     

    — C’est bien moi, mec, et tu te trompes si tu penses t’en sortir comme ça, je reprends d’un air sérieux.

     

    Le Josh secoue la tête en riant amèrement.

     

    — Mes gars vont débarquer lorsqu’ils ne me verront pas revenir, tente-t-il.

     

    Je laisse échapper un son amusé.

     

    — Tu crois sérieusement que je suis venu tout seul ? Mec, tu t’en es pris aux mauvaises personnes en faisant ton petit effet sur notre parking. T’as essayé de kidnapper deux femmes à groupe de bikers, on ne parle pas d’une dispute dans un bar, mais d’une putain d’agression.

     

    — Sky est à moi, elle bosse pour moi, elle me doit beaucoup, marmonne Josh.

     

    Mon doigt se pose sur la détente, je le regarde un instant, puis, je dévie ma trajectoire et viens coller une balle dans le genou de cet enfoiré. Le coup est étouffé par le silencieux, mais pas les cris de ce porc qui laisse échapper sa douleur en se laisser tomber sur le parquet miteux. Derrière moi, je chasse le cri de surprise de Sky.

     

    — N’ouvre pas la porte, Sky ! je lance assez fort pour qu’elle m’entende.

     

    Je m’approche du bourreau de ma femme et le regarde se tordre dans tous les sens en constatant sa plaie. Ouais, il n’aura même pas le temps de voir ce que ça donne de marcher avec une canne.

     

    — Sky, c’est ma femme, enfoirée. Elle n’appartient qu’à moi, et je ne la fous pas sur un trottoir.

     

    Je m’approche de lui alors qu’il gémit comme une fille en se tenant la jambe. Le sang commence à tacher le sol, Raccer va devoir frotter comme un dingue.

    Je le vois gémir de douleur et me supplier silencieusement du regard de l’épargner. Il croyait quoi ? Qu’on se sort aussi facilement d’un merdier pareil ? Dans quel monde il vit ?

     

    — Tu m’as tiré dessus connard ! se plaint Josh, tu vas vite le payer !

     

    Il roule sur le côté, je le vois tenter d’attraper quelque chose, très vite je comprends qu’il s’agit d’une arme. Je n’hésite pas, un deuxième coup part dans son bras, le type n’est même pas assez intelligent pour sauver sa peau.

    Un autre hurlement rempli de douleur s’échappe de sa gorge, il me foudroie du regard avec haine, et je ne bronche même pas. Ça ne me fait rien de le tuer, il n’a que ce qu’il mérite. On n’est pas un homme lorsqu’on s’en prend à une femme, on n’est rien lorsqu’on les utilise pour se remplir les poches. Ce mec ne mérite pas de vivre.

    Je reste accroupi vers lui en soupirant.

     

    — T’n’as pas le choix mec, d’habitude, on est du genre à accorder le bénéfice du doute, à cogner pour faire retenir la leçon…

     

    Mon poing atterrit dans sa tête de rat pour illustrer mes propos. Josh tombe à la renverse en crachant du sang, en plus d’être une nana, il n’a aucun savoir-vivre.

    Je marche vers lui, mon pied rencontre malheureusement son ventre, Josh se cambre en grognant. Je m’accroupis pour être à sa hauteur, ma main libre vient appuyer sur son genou pour voir l’étendue des dégâts. C’est vraiment moche, et ça semble faire super mal si je me fie au cri étouffé qu’il lance.

    Je m’essuie sur son jean de marque en le regardant attentivement. Ce n’est pas mon genre de faire durer les choses, mais au fond de moi, ça me défoule de lui en faire baver. Ce mec a cru qu’il pouvait se ne prendre à nous, à Sky, à Gina, au club sans en payer les conséquences ? Il se trompe. Cet événement a foutu en rogne l’irlandais, et ça ne m’étonnerait pas qu’il ait usé de ses talents de tireurs sur les gars d’en bas.

     

    — Malheureusement pour toi, je poursuis, t’as ramené ta gueule un peu tardivement et on n’a pas le temps de simplement te donner une leçon. De plus, je ne suis pas certains que tu comprendrais. Pas vrai ?

     

    Josh essaie de me donner un coup de pied avec sa jambe valide, mais mis à part se vautrer davantage, il ne fait rien d’autre.

     

    — Donc, t’es un problème qu’on doit régler rapidement, je continue, tu sais ce qui va se passer ?

     

    — Je vais te buter, mes gars vont te descendre d’une minute à l’autre, enrage Josh en me crachant dessus.

     

    Je le dévisage en prenant un air agacé et diverti. J’attrape sa tête en tirant sur ses cheveux pour retenir sa tête. Je vérifie que son arme est suffisamment loin pour qu’il ne puisse pas l’attraper. Aucun risque de ce côté-là. Le mec pisse tellement le sang entre sa jambe et son bras qu’il n’aurait pas la force de les utiliser.

     

    — Mec, mes frères se sont déjà occupés de tes potes à l’heure qu’il est. Comme je te l’ai dit, tu t’en es pris à la mauvaise personne. Au lieu de lâcher l’affaire avec Sky en voyant qu’elle était revenue vers moi, t’as voulu jouer, mais t’as perdu. Et ça va te couter la vie.

     

    Une part de moi est surprise de la froideur que j’affiche face à mes actes. Mais les épreuves de ces dernières années nous ont appris à se forger, à devenir plus dur et moins tendre. On ne peut pas montrer de la compassion envers des gars qui n’hésiteraient pas à retourner leur veste et aller toquer chez le FBI pour venir foutre la merde. On ne doit plus laisser de parasites autour de nous, de potentiels ennemis qui pourraient devenir des balances, pas avec les temps qui courent.

     

    — Tu ne me descendras pas, sale enfoiré, tu ne sais pas qui je suis… continue Josh dans son délire.

     

    Je pointe mon flingue contre sa tempe, il se raidit et commence à trembler comme une fillette.

     

    — Tu n’es personne et tu vas crever comme un inconnu qui cherchait la merde, comme un petit bandit qui sera rayé de la liste des délinquants dans un fichier, on ira cramer ton corps, et tu disparaitras comme la poussière. Oublie Sky mec, elle a retrouvé son mari, et je peux t’affirmer que je ne laisserais plus un taré comme toi s’en approcher.

     

    Josh se met à rire de bon cœur, je crois qu’entre la douleur et sa débilité, son cerveau n’arrive plus à lutter. Le grand blond secoue la tête en lâchant :

     

    — T’es peut-être son mari, mais moi je la baisais, et je la faisais baiser par tous les mecs pour qu’elle puisse manger, boire et se loger, t’aurais dû la voir, elle n’était qu’un putain de trou ! C’est un trou ! Une salope ! N’est-ce pas SKY ? Tu lui as dit comme t’étais une grosse pute !

     

    Mon sang ne fait qu’une tour en moi, la colère explose et la rage de l’entendre parler ainsi de la femme que j’aime décide pour moi. Je le relâche, sa tête cogne le sol, Josh rit toujours en me regardant. Il marmonne des horreurs sur Sky, et je perds patience.

    Je m’écarte d’un pas, lève mon arme à hauteur de sa tête, et sans même hésiter, je dévisage cette ordure, et tire trois coups dans sa tête. Les bruits sont toujours un peu atténués par le silencieux. Je sais qu’on n’aura pas d’emmerde avec le voisinage étant donné qu’il y a toujours du boucan dans ses quartiers malfamés, un coup de feu, ce n’est rien. Plusieurs ? Une banalité dont tout le monde se fou.

    Je reste un instant à regarder le corps sans vie de Josh, et l’espace d’une fraction de seconde, je me rends compte à quel point on a changé. Avant, on n’aurait jamais eu une telle facilité pour descendre ceux qui nous posaient problème, on aurait beaucoup pesé le pour et le contre, on aurait peut-être tenté autre chose, mais plus maintenant.

    Désormais, nous sommes pieds et poings liés dans notre milieu, où la violence et le sang sont les seules possibilités de vengeance.

    Je sors mon téléphone, compose le numéro de Klaxon que je connais par cœur et l’appelle. Le frère décroche au bout de la première sonnerie.

     

    — J’ai un autre paquet, je souffle.

     

    — OK, on en a trois autres nous. Ça a été ?

     

    Je souffle en ressentant l’envie de me fumer un truc pour détendre la tension qui règne dans mon corps à cet instant.

     

    — Ouais, plus de gueule que de courage.

     

    — Ton paquet il pisse le sang ? me demande Klax en laissant échapper un rire.

     

    J’observe la grosse tache de sang sous le corps de Josh, sa tête est dans un sale état, il est défiguré, et je commence à croire que j’aurai peut-être dû me calmer avant de presque vider mon chargeur sur lui, sans une once d’hésitation.

     

    — Ouais, et y’a pas que ça qui tache le parquet.

     

    — Tu fais chier Nir.

     

    Je me laisse aller à un rire avant de raccrocher, les gars ne devraient plus tarder à arriver pour l’emballer et le transporter à l’arrière du fourgon, direction le crématorium où on va prendre u abonnement là-bas si ça continue.

    Je range mon flingue et mon portable, puis, je me dirige vers la porte de la salle de bain et toque deux fois en murmurant :

     

    — Sky ?

     

    Ma femme ne répond, alors j’insiste avant de soupirer et de renchérir :

     

    — C’est fini, il est mort, et ses potes aussi. On en parlera plus, Josh n’existe plus, et nos secrets viennent de crever avec lui d’accord ?

     

    J’entends un reniflement, puis de quelques pas et du verrou. La porte s’ouvre, et ma tête brune se jette contre moi en laissant échapper la pression.

    Je sais qu’elle a tout entendu, je sais de quoi elle me sait capable.

    Ma femme hoche la tête, je l’attire contre moi, elle laisse échapper la pression, et depuis longtemps, j’ai la sensation d’avoir agir correctement. Notre monde, n’est plus comme celui d’avant, nous avons changé, tout a changé. Je ferme les yeux en embrassant son crâne, tout en espérant que ce type d’événement n’arrivera plus dans notre vie personnelle. On doit se retrouver plus calmement, sans emmerde.

    Si t’écoutes le karma, sache que c’est à toi de jouer, enfoiré !

     

     

    ***

     

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    — Dites donc les gars, faut pas vous faire chier, lancent Freddy avec son accent du sud.

     

    On l’aide à fourrer le dernier gars, après celui-là, il ne restera plus aucune trace de nos actes de cette nuit. On a descendu toute la bande de Josh, et on vient de passer la nuit avec Klax à aider Freddy, le gars du crématorium à bruler le corps. Il nous a remis également les cendres de Scream, on a fait une magnifique urne, sans nom qu’on disposera dans le club, derrière le bar.

    Je récupère mon souffle alors que Freddy entreprend de faire les derniers réglages. Je suis crevé, mon corps me fait mal de l’effort, ces enfoirés n’étaient pas en sucre, ils pesaient encore plus lourd une fois mort.

     

    — C’est toujours un plaisir de bosser avec toi Freddy, déclare Klaxon.

     

    Le croque-mort se met à rire en nous faisant un signe de la main. Mon meilleur pote est aussi dégueu que moi, entre la transpiration due à la chaleur du four, et le sang, on ressemble à deux mecs qui ont passé une sale nuit.

    Ça a été le cas.

     

    — Tu passes chercher les cendres demain matin ? Ça devrait être bon.

     

    — Parfait, répond Klax.

     

    Le sergent d’armes cherche sa liasse de billets dans sa poche arrière, et la fourre dans la poche de chemise de travail de Freddy. C’est une énorme liasse.

     

    — N’oublie pas, dans les WC d’un chiotte publique, y’a tellement de gens qui pissent et chient dedans que tes traces seront vite effacer, jamais chez toi, nous informe Freddy.

     

    Je comprends que ce sont des conseils que Klax doit appliquer, je sais que son taff de Sergent d’Armes l’amène à faire des actes très loin d’être catholique, mais passer un marché avec le rameur du coin semble moins risqué que découper des cadavres.

     

    — Je note, à plus tard, Freddy.

     

    Le mec tourne un bouton de son four, et un bruit sourd me fait sursauter. Bordel, j’ai hâte de rentrer pour ne plus sentir l’odeur de brûler et la chaleur. Je rêve d’une douche et d’une clope.

    Klax me fait signe qu’on y va. Il emporte avec lui, l’urne noir mat, celle de Scream. Je le suis, et nous quittons tranquillement alors que le jour se lève, le crématorium par la porte de service.

    En chemin, malgré le froid, on retire nos t-shirts dégueula.

    Je sais qu’on brulera tout une fois arrivée au MC, jean, et t-shirt. Il n’y a que nos cuirs qu’on a épargnés et qui dorment sur les sièges du pick-up de Creed.

    Klax me lance les clés pour que je conduise, je les attrape au vol et finis par demander, un brin curieux :

     

    — Tu fais quoi à ce mec pour qu’il t’apprécie autant ?

     

    Klax se laisse aller à un rire en retirant à son tour son t-shirt. Il grogne face au froid avant d’ouvrir la portière et de déclarer :

     

    — Hé bien, je m’arrange avec les Hell’s pour qu’il est quelques soirées au Pink, ainsi que quelques branches que tu fais pousser chez toi, mec.

     

    Je me fige en le foudroyant du regard.

     

    — Tu quoi ? je répète.

     

    Klax s’installe à sa place, l’air de rien. Quel con !

     

    — Tu croyais quand même pas que tu fumais autant ? J’ai toujours ta clé, mon pote, et parfois, tes quelques plans, m’arrange bien.

     

    Je monte à mon tour en lui lançant un coup dans l’épaule.

     

    — Enfoiré.

     

    — Mais de rien.

     

    Je comprends que je ne rentre vraiment pas souvent chez moi pour ne pas m’en être rendu compte avant.

     

    — Sky en a dégagé plus de la moitié, je l’informe.

     

    Klax se met à rire en jurant.

     

    — Bordel, ces nanas elles sont chiantes.

     

    Je souris, démarre le pick-up en lui lançant un regard en coin, remplis de sous-entendu.

     

    — À qui le dis-tu, je souffle.

     

     AMHELIIE

  • Epilogue

     

     

     

     

     

    Quelques jours plus tard…

     

     

    Par Satan et toutes les putes qu’il se tape !

    Je grogne en sentant des frissons me parcourir le corps alors que je suis un amas de tension. Les jours qui viennent de s’écouler ont été rudes, j’ai attendu cette soirée depuis des heures, et l’autre enfoiré joue.

    Je serre mes doigts dans les draps. Ce soir, nous ne sommes pas chez moi, Klax m’a conduit chez lui, dans une maison au milieu de nulle part qu’il a construit lui-même. Je ne connaissais pas cette facette de lui et je n’ai pas eu le temps de la connaitre puisque nous sommes passés de l’étape porte d’entrée à chambre à coucher en une minute.

     

    — Klax ! je jure.

     

    Je tente de le repousser, il joue avec sa queue et met mes nerfs à rude épreuve. Le pire, c’est que j’aime ça. J’aime voir Klax s’abandonner, ne plus se poser de questions sur ce qu’il peut faire, veut faire, aime faire. Il le fait parce que la confiance s’est installée entre nous et plus. Beaucoup plus.

    Je tremble lorsqu’il fait courir sa langue le long de ma nuque moite, sa queue glisse entre mes fesses, me tentant désespérément. Un halètement m’échappe alors qu’il mordille le lobe de mon oreille, et c’en est trop. Je lui envoie un coup dans les côtes et me retourne pour m’échapper à sa prise.

    Klax éclate de rire, en se laissant faire. Je lui grimpe dessus, il se débat, faisant tomber ce qu’il y a autour de nous et sur le lit. Je me retrouve assis sur son ventre, mon sexe bandé contre ses abdos, et ses mains dans les miennes. Mon visage n’est qu’à quelques centimètres du sien quand je lui demande d’une voix rauque.

     

    — Dois-je foutre un flingue sur ta tempe pour que tu me baises ?

     

    Le regard sombre du Blood ne manque pas d’alimenter le feu en moi. Bordel, je suis foutu avec lui. Klax a enlevé les filtres qu’il s’imposait lorsqu’on était ensemble. Partir deux mois lui a permis de revoir ses priorités. Provoquer la mort change les gens, et ce road trip a tout remis en question pour lui. Il accepte les sentiments qui nous lient, même si parfois, j’ai l’impression qu’il est dépassé. Moi aussi, je suis dépassé par ce que je ressens tellement c’est dingue, tellement c’est intense. J’ai du mal à réaliser que le mec sous moi, qui me dévisage avec cette envie d’obtenir plus soit à moi.

    Klax lâche mes mains, et se redresse pour s’asseoir contre la tête de lit. Ses deux agrippent mes mèches en désordre, il rapproche mon visage du sien, je sens son souffle qui caresse ma barbe et ma bouche. Mon rythme cardiaque est aux abois.

    Je l’ai dans la peau.

     

    — Ferme ta gueule et embrasse-moi, me répond Klax.

     

    Je ris en levant les yeux au ciel, mes doigts glissent dans ses cheveux également, et mes lèvres s’écrasent contre les siennes avec empressement. Je l’embrasse à en perdre haleine, nos deux corps se frottent, la pression augmente, tout comme la température.

    On s’est quasiment croisé après son retour. Klax a dû rendre des comptes aux présidents, mais aussi à l’Argentin et à au Black. Il a passé du temps avec Nir, au club de strip, mais également avec Slayer. Je sais que les deux se sont parlé, je sais aussi qu’il ne s’est rien passé, la chatte est venue d’elle-même m’en parler, prétextant que la jalousie semblait me dévorer. Bordel, j’avais de quoi être sur les nerfs, le mec que j’aime passant une soirée chez son ancien plan cul, ça avait de quoi me rendre nerveux.

    Puis il y a eu le run, et nous voilà ce soir, dans sa chambre, loin du club, des responsabilités. Il n’y a rien de plus étrange et excitant de l’observer du coin de l’œil lorsque Klax l’ignore.

    La respiration de mon compagnon devient de plus en plus difficile, je me frotte contre son sexe bandé, sentant le feu naitre en moi grâce aux souvenirs de nos précédentes étreintes. La main de Klax vient s’accrocher à ma hanche.

     

    — J’ai envie de te monter comme ma putain de bécane, mec, je lance en mordillant son cou.

     

    — Bordel, ouais vas-y !

     

    Je me redresse, tends la main vers sa table de chevet en bois, récupère la petite bouteille et le sachet en argent. Klax les récupère. Je le laisse faire et me contente de torturer sa peau bronzée par le soleil lorsque je sens ses doigts froids et glissants contre mon cul.

    Le Blood les glisse en moi avec aisance, je ferme les yeux en savourant la sensation de le sentir. Nos deux queues se frottent l’un contre l’autre, et impulsivement, je me mets à remuer contre sa main pour en obtenir plus.

    Mon poing saisit nos deux érections, je commence à nous caresser en rythme avec ces doigts qui vont et viennent en moi. Le Blood étire mes muscles, se faisant de la place, il écarte ses doigts, créant une friction intense.

    Le regard de Klax accroche le mien alors que nous tentons l’autre. Je glisse ma main dans ses cheveux pour l’attirer de nouveau contre moi et l’embrasser. Klax continue son manège, s’enfonçant toujours de plus en plus loin, accélérant le rythme de ses doigts, changeant cette caresse délirante.

    Je termine haletant comme lui, un film de sueur recouvre nos deux peaux, et un sentiment puissant me tord les tripes tellement je suis damné par ce mec.

    Je cesse de torturer ses lèvres, mais je continue de m’attarder sur sa queue et sur son gland rougis par l’excitation. Le plaisir recouvre le visage de Klax et j’adore ça.

     

    — Prêt pour une virée ? je demande d’une voix enrouée.

     

    Klax me répond en enfonçant plus fort ses doigts, puis il les retire pour s’agripper à mon cul alors que je déchire l’emballage avec mes dents, sort la capote, et la glisse l’instant d’après sur sa verge tendue. Je prends mon temps pour placer la protection, caressant au passage son membre.

    Puis, je me redresse, mon torse tatoué se colle contre celui de Klax qui n’a pas bougé. Le Blood glisse une main entre nous pour guider sa queue, je sens le bout contre l’entrée de mon corps et lentement, je me laisse aller. Son sexe tendu me pénètre, j’ignore la pointe de douleur habituelle, je savoure seulement le fait de sentir Klax.

    Mon front s’appuie contre le sien alors qu’on retient tous les deux notre souffle. La tension est à son comble et un gémissement rauque m’échappe lorsqu’il vient buter contre ma prostate.

    Aucun de nous deux ne dit quelque chose, les gestes suffisent.

    Klax s’immobilise, il tremble autant que moi sous l’intensité. C’est comme ça depuis la première nuit. Un lien étrange se noue lorsqu’on se retrouve ainsi.

     

    — Qu’est-ce que t’attends ? je lance.

     

    Le Blood s’exécute l’instant d’après, il ressort de l’entrée de mon corps pour mieux revenir et je suis le mouvement. Je prends appui sur mes jambes, et m’empale sur sa queue en accélérant le rythme. Rendant l’union de nos deux corps plus franche, plus brutale, et plus physique. Klax se laisse aller contre la tête de lit, son visage est marqué par le plaisir, il s’accroche à mon corps, me suppliant silencieusement de mettre fin à ce supplice. Et j’en savoure chaque instant durant les longues minutes que dure notre étreinte. Je savoure chaque va-et-vient, le bout de son érection qui vient se frotter contre ce point sensible en moi et qui me provoque des décharges électriques dans tout le corps. Je savoure les gémissements qui résonnent dans la chambre, nos corps qui se touchent, sa main qui saisit mon érection pour me branler en rythme. Et j’attends ce point de non-retour où Klax craque, où la passivité là suffisamment rendue dingue. Le Blood prend les rênes, et me fait basculer sous lui, mos dos heurte le matelas, et les coups de reins s’accentuent l’instant d’après. Le biker me pilonne avec force et possessivité, ne se souciant de plus rien, je l’entoure de mes jambes et le laisse prendre ce que je lui donne. Des sensations familières m’envahissent, la chaleur, et cette brûlure qui n’annonce que du bon. La tête de Klax vient se loger dans mon cou alors qu’il ne ralentit pas le rythme. Ce n’est qu’au moment de basculer, lorsque je sens l’orgasme naitre au creux de mon ventre, et que sa queue heurte une dernière fois ma prostate qu’il saisit ma main, enlace nos doigts et nous offre le graal. Des gémissements de plaisir viennent perturber le calme de la pièce alors que chacun de nous est emporté par le plaisir. Des jets chauds tachent nos deux torses, et Klax s’effondre sur moi, tremblant, mais aussi satisfait que je le suis.

    Je ferme les yeux en reprenant mon souffle, mon rythme cardiaque est affolée, ma peau luisante de sueur et mon être repus d’une tension sexuelle qui me bouffe de l’intérieur.

    Je reste allongé à côté de Klax qui se remet également. Lentement il se laisse glisser sur le côté.

    J’ignore combien de temps, nous restons côte à côte dans le silence calme et apaisant avant que je ne décide de le briser en confiant ce que j’ai seulement confié à Liam.

     

    — Mon frère s’appelait Tadg, j’ai également une petite sœur qui se nomme Aveleen. Elle est toujours en Irlande. Une nuit d’hiver, je roulais avec mon frère sur sa bécane après une soirée trop arrosé, on était vraiment bourré et inconscient. On a percuté une voiture sur un pont. Le choc nous a propulsés dans la rivière en dessous. Mon frère est mort cette nuit-là, et j’ai failli me noyer si on ne m’avait pas sortie de l’eau gelée. Et… j’ai quitté l’Irlande parce que le club de mon père avait eu vent qu’un de leurs futurs membres se taper des mecs. J’ai appris au détour d’une conversation qu’ils avaient su ça par l’un des dealers qu’ils avaient butés la veille lors de leur tournée.

     

    Je me tais un instant avant de poursuivre ma confession.

     

    — J’ai dû me taper ce mec, à vrai dire, je n’en sais rien, mais nous n’étions que trois à entrer prochainement chez les Shamrock Riders. J’ignore pourquoi, mais j’ai été en tête de liste dès le lendemain. Je n’ai jamais aimé aller casser la gueule des pédales du coin, et je pense que mon regard me trahissait à chaque fois que je rentrais. Je n’ai jamais aimé faire mal pour le plaisir, quand je suis obligé de tabasser un mec, ou de le tuer, ce n’est pas sans une raison valable à mes yeux. Les Shamrock n’ont jamais eu la preuve que les rumeurs étaient fondées, ils ne peuvent pas véritablement prouver que je suis bi. Mais je ne pouvais pas rester dans un MC où on n’avait pas confiance en moi.

     

    Je dévisage mon amant, et je sais ce qu’il pense. Il sait très bien que j’ai conscience des risques qu’on prend parce que j’ai vécu en partie ce rejet au sein du club de mon père avec une simple suspicion. Mais j’ai appris de mes erreurs et dans cette histoire, nous sommes deux.

     

    — Tu pourras rentrer un jour en Irlande ? me demande Klax.

     

    Je secoue la tête en ignorant le pincement qui né au creux de ma poitrine quand j’y pense.

     

    — Je ne prendrais pas le risque de le faire. J’ignore si le MC en a appris plus, je n’ai pas envie de faire un allée simple. J’ai dit adieu à mon pays il y a presque trois ans, Klax. Parfois l’Irlande me manque, parfois ma famille me manque, parfois l’homme que j’étais à Belfast me manque. Mon ancienne vie était très différente de celle de maintenant.

     

    — Mais ?

     

    — Mais je n’avais pas l’impression d’être moi-même. J’étais une personne tellement plus torturée et violente que maintenant. Me regarder dans une glace le soir était difficile, touchez ma mère ou ma sœur d’autant plus. Je suis un homme dévoué pour sa cause, mais je ne suis pas un homme sanglant.

     

    Je ne suis plus cet homme-là.

    Klax ne dit rien, mais je vois bien qu’il est touché que je lui aie confié quelque chose que j’ai rarement donné.

     

    — Klax ? je lance d’une voix tendue.

     

    — Quoi ?

     

    Je le dévisage avec intensité alors que les mots sortent d’eux même. Ils trainent au fond de moi depuis son retour, comme un besoin viscéral de lui avouer certaines choses.

     

    — Je… je n’ai jamais aimé quelqu’un, j’avoue sans raison, je ne sais pas ce que ça fait. J’ai vu énormément de personnes tomber amoureuses, mais je n’ai jamais fait l’expérience moi-même d’être dans cette chute libre interminable. J’ai vu Liam devenir fou pour Gina, Sean fondre pour Lemon et sa miniature, et j’ai mis des années à percuter que je ressentais la même chose pour toi. J’ai vraiment pas envie de perdre ça. Je ne connais pas les codes et les règles. J’avance en terrain inconnu, mais je préfère tomber et avancer avec toi, que faire ça tout seul.

     

    Klax m’observe avec une certaine émotion, et j’y note cette part si rare chez lui, synonyme de tendresse, chose qu’il ne m’a jamais donner et dont je n’ai pas besoin, mais le sentir, ne manque pas d’accélérer la chose qui bat dans ma poitrine.

    Ce que je lui ai dit l’a touché.

     

    — Tu sais pourquoi les femmes baissent-elles les yeux quand on leur dit : « Je t’aime » ?

     

    Klax esquisse un sourire.

     

    — Je ne sais pas, me répond-il d’une voix enrouée.

     

    Je me rapproche de son visage.

     

    — Pour voir si c’est vrai, je termine.

     

    — Et alors ? me demande le Blood.

     

    Est-ce que tu m’aimes ?

     

    — Baisse les yeux, je chuchote.

     

    Klax secoue la tête en continuant de sourire.

     

    — J’ai pas besoin de vérifier.

     

    Il glisse une main sur ma joue râpeuse, je vois la fatigue dans son regard. Ces dernières semaines ont été éprouvantes et j’ai envie qu’il se repose davantage sur moi.

    Ces fardeaux sont les miens désormais.

     

    — Et toi, dis-moi un truc sur toi que j’ignore, je continue.

     

    — Qu’est-ce que tu veux savoir ?

     

    — N’importe quoi. Un truc que personne ne sait.

     

    Klax se tait quelques instants, avant de se mettre, et j’ignore pourquoi, à chantonner d’une voix très fausse qui me fait comprendre que le mec que je baise ne pourra jamais se reconvertir en chanteur.

     

    — Les hommes sages disent que seuls les fous s’y précipitent. Mais je n’y peux rien si je t’aime. Devrais-je rester. Serait-ce un péché. Si je ne peux m’empêcher de t’aimer[1].

     

    Je me fige, sidéré par les paroles que je viens d’entendre. Je suis partagé entre l’envie de rire ou de m’inquiéter.

     

    — Pourquoi tu me marmonnes du Elvis Presley ? Tu chantes comme une putain de casseroles mec, demain il va pleuvoir, je le taquine.

     

    Klax me pince en riant. Son regard croise le mien et je note son sérieux. Avec lui, il faut parfois lire entre les lignes.

     

    — À ton avis ?

     

    — Parce que t’es raide dingue de moi, et que tu ne sauras jamais me dire « je t’aime » ?

     

    Le Blood secoue la tête en insistant toujours de ses yeux pénétrants. Bordel, je vois venir la terrible confession, et j’ai beau réfléchir, mon cerveau se remet à peine d’une sacrée baise.

     

    — Qu’est-ce que t’as toujours voulu savoir sur moi ? Poursuis Klax.

     

    Tant de choses.

    Mais une en particulier.

    Je me fige alors que la vérité me frappe de plein fouet. Un sourire né sur mon visage, je me redresse pour le dévisager de près. Le choc doit se lire dans mon expression et un air amusé gagne le Blood.

    J’aurais parié sur tout, sauf ça.

     

    — Sérieusement ? je demande. C’est…

     

    Klaxon hoche en m’interrompant, comme si le dire à voix haute rendrait les choses différentes. Comme si les murs avaient des oreilles et qu’il voudrait que je sois le seul à comprendre cet aveu.

     

    — Voilà, tu sais un truc que tout le monde ignore.

     

    — Putain, sérieusement ? j’insiste.

     

    Klax éclate de rire en m’attirant de nouveau contre lui.

     

    — Remets-toi.

     

    Je me mords la lèvre pour éviter de rire, et Klax le remarque.

     

    — Qu’est-ce que tu veux, l’Irlandais, que je t’en mette une pour que tu te taises ?

     

    Je me laisse aller et retiens mon fou rire, je le remettrai pour plus tard, lorsque je serais seul ou qu’il dormira.

     

    — Toi. Juste toi, j’avoue.

     

    J’attrape le paquet de capotes que je lui montre avant de le jeter à travers la pièce.

     

    — Et je veux qu’on arrête ça.

     

    Je me penche vers sa bouche pour l’embrasser.

     

    — Et je veux que tu gardes la clé de chez moi.

     

    Ma main dérive plus bas, je tire légèrement sur le chapelet de mon frère qu’il ne quitte plus désormais, les perles noirs lui et cette croix imposante lui vont comme une seconde peau. C’est une part de moi qu’il emporte à chaque fois.

     

    — Et…

     

    Mais il m’interrompt.

     

    — Et tu deviens trop gourmand, l’irlandais, dans deux minutes tu me demandes un plan à trois avec Slayer.

     

    — Ça te ferait bander à mort de savoir qu’on nous mate, je le nargue.

     

    Klax me foudroie du regard avant de me faire basculer sous lui.

     

    — Je ne partage pas.

     

    Je le laisse s’installer entre mes jambes, je sens qu’un deuxième round va s’imposer, un truc encore plus intense que le précédent si je me fie au regard de braise que Klax me lance.

     

    — T’as raison, moi non plus.

     

    On s’est mis d’accord sur plusieurs points. D’abord, sur le fait que le club ne devra jamais apprendre pour notre relation. Ce qui veut dire faire comme si nous étions devenus amis pour justifier notre rapprochement. Mentir aux autres concernant nos conquêtes. Trouver des excuses pour justifier nos absences, se dépasser pour protéger ce secret, faire des sacrifices, ne jamais être ensemble aux yeux des autres, vivre une vie de célibataire envers nos frères.

    Mais ça en vaut la peine. Quand je vis des moments pareils, je me dis que je suis dans un rêve, un truc impossible et que je vais finir par me réveiller, mais non. J’aime Klax, et je suis désormais avec, et ça, malgré nos règles.

     

     

    ***

     

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    Deux mois plus tard.

     

     

    Je descends de ma bécane et pose mon casque sur ma selle en dévisageant mes frères faire pareil. Notre vie a repris son cours depuis deux mois. Les runs, le garage, le strip, les fêtes, l’ambiance familiale. Gina accouche bientôt, alors c’est une période amusante et plutôt plaisante qui ne nous fait pas de mal après tout ce qui s’est passé au court de ces six derniers mois.

    Ce soir, nous sommes de livraison, l’Argentin nous a convoqués plus tôt queue d’habitude, ce qui a légèrement agacé tout le monde. Depuis l’affaire des ritals, notre relation est légèrement tendue. Ils savent qu’ils ont merdé, mais ils ne le reconnaitront jamais. Alors on a décidé de passer au-dessus, les représailles auraient déjà dû avoir lieu s’ils nous avaient trouvés. C’est une page qu’on peut tourner.

    Je prête une attention toute particulière à un enfoiré qui me dévisage également en retirant son casque.

    Attends qu’on soit ce soir, connard.

    Klax est mon exutoire. Cette part de ma vie qui me fait oublier que notre monde est parfois dur, injuste, et compliqué. Lorsqu’il n’y a que lui et moi, rien d’autre ne compte.

    Je dois être fou d’aimer ce danger, fou d’aimer autant ce que je ressens.

    J’aime ces baisers dérobés derrière une porte. J’aime lorsqu’on doit dormir au club et que l’un de nos deux se glisse dans la chambre de l’autre par la fenêtre. J’aime me bagarrer avec lui, et baiser ensuite. J’aime quand Klax s’accroche à moi la nuit comme s’il craignait que je m’enfuie. J’aime le bordel qu’il laisse chez moi, et ces regards en coin qui en disent long. J’aime le rendre fou avec mes sous-entendus et l’énerver. J’aime partager nos fardeaux, nos difficultés, notre réussite, notre existence et bordel, je l’aime lui tout simplement.

    Alors ce n’est pas simple tous les jours d’être avec son Frère au sein d’un club. Il y a beaucoup de risque, beaucoup de contraintes, et pas mal de mensonges.

    L’Argentin est déjà là, il n’y a que deux berlines ce soir, et mis à part ces toutous, il n’y a personne d’autre. Ce qui nous amène à nous demander qu’est-ce qu’il cloche.

    Où est la cavalerie en chocolat.

     

    — Le Black ne vient pas ? demande Hurricane lorsque nous arrivons à la hauteur du boss.

     

    L’Argentin se tourne vers nous pour nous faire face, et je note dans la seconde que quelque chose ne va pas en allumant ma clope. Le type tire une gueule de dix pieds de long et semble fou de rage.

     

    — Vous n’êtes pas au courant ? lance-t-il sèchement.

     

    — Au courant de quoi ? renchérit Creed en prenant un air suspicieux.

     

    L’Argentin devient rouge de colère en déclarant froidement :

     

    — Le Black s’est fait descendre y’a deux jours, bordel ! Sur quelle putain de planète vous vivez les gars !

     

    Tout le monde se fige entendant ses mots, je reste comme un con, manquant de m’étouffer avec ma clope.

    Le Black est mort ? Bordel mais qu’est-ce qu’il s’est passé !

     

    — Pardon ? renchérit H.

     

    — Ouais, vous avez très bien entendu, poursuit l’Argentin. Lui et son bras droit se sont fait buter chez eux avec leurs femmes et leurs gamins. C’était un putain de bain de sang !

     

    — On rentre d’un run, explique Creed. On n’était pas au courant. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

     

    L’Argentin semble tendu. Je me tourne vers Klax qui est en retrait tout comme moi et Nir. Liam ne fait pas partie du run vu que Gina peut accoucher à n’importe quel moment. Mon compagnon est blanc comme neige, et visiblement fou de rage.

    Putain c’est la merde.

     

    — Hé bien vous l’êtes ! Je pensais que vous aviez régler le problème, nous reproche-t-il.

     

    Il se tourne vers Klaxon qui lui adresse un regard noir, ce qui ne manque pas d’agacer le Blood.

     

    — On l’a réglé. Dois-je vous rappeler qu’on n’est pas des pros ? L’emmerde est partie de votre faute.

     

    L’Argentin se met à rire jaune, il sort son flingue et le pointe vers mon mec. Je me retiens de réagir comme tous les autres, nous sommes tous à cran par la nouvelle et ce n’est pas le moment de montrer qui possède la plus grosse.

     

    — Calmez votre boucher avant que je ne le fasse moi.

     

    Il retire le cran de sécurité et Creed et H font calmer Klax en un regard. L’Argentin semble se détendre un peu, et nous en revenons au principal problème : qui a buté le Black.

     

    — Qui vous dit que ce sont les ritals ? demande Rhymes.

     

     

     

    — Ils ont tailladé les cadavres avec un S. Il n’y a qu’eux qui font ça bordel ! Les Santorra ripostent. Vous savez ce que ça veut dire !

     

    — C’est impossible, lance Creed.

     

    Pourtant ça l’est. Nous avons essayé de jouer face à de gros poissons, nous nous sommes plantés en beauté lors de la fusillade et malgré le road trop sanglant de Klax, nous n’avons pas réussi à réparer notre erreur. Une conséquence que nous payons désormais.

     

    — Nous allons être les prochains si on ne fait rien. On est dans le même bain, les Blood, et je crois bien que nous allons avoir de sacrés problèmes qu’il va falloir régler, ensemble et vite avant que ça ne dégénère.

     

    Au son de la voix de l’Argentin, tout le monde comprend que ce n’est pas une demande, mais un ordre. De nouveau, nous n’allons pas avoir le choix.

    En acceptant le deal avec lui, nous nous sommes jetées dans la gueule du loup. On a déclenché une guerre de rues qui va engendrer de terribles actes de violence au sein de la ville quand les ritals comprendront qui a tenté de les abattre.

    C’est ici que la lune de miel se termine, et c’est en dévisageant Klax que je comprends que nous venons d’atteindre un point de non-retour au sein du club. Le danger est en train de s’installer confortablement, nous promettant que du sang va venir tacher les rues. Et nous n’avons plus qu’à prier pour que ça ne soit pas le nôtre.

    La vengeance des ritals arrive et je prie pour que nous soyons suffisamment fort pour la combattre.

     

     

    À suivre…

     

     

    Amheliie

     

     

    [1] : Traduction d’un extrait de la chanson « Can’t Help Fallin in Love » d’Elvis Presley.