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Epilogue - PARTIE II : T

 

 

 

 

   –  Alors ? Je demande à Sonny en achevant les dernières notes.

 

Elle ne répond pas tout de suite, mais je pense avoir trouvé la bonne mélodie, vu son regard je sais que j’ai touché juste.

 

   –  Le sexe, dit-elle en s’approchant du piano, ça me fait penser au sexe.

 

   –  C’est ça.

 

   –  Alors pourquoi j’ai l’impression que tu n‘es pas satisfait.

 

Je soupire en caressant les touches du piano puis lui demande d’approcher. Sonny s’installe sur moi, un souvenir refait surface, nous deux dans un restaurant au piano comme maintenant puis moi en elle. Je n’oublierai jamais cette soirée, notre première.

Sonny caresse ma joue et me sourit en sentant mon désir sous ses fesses.

 

   –  Qu’est-ce qu’il y a T ? Elle est parfaite cette mélodie.

 

   –  Quand je pense au sexe, c’est à toi que je pense. Je n’arrive pas à me dissocier de toi pour ça.

 

Sonny rougit et ses lèvres se posent doucement sur les miennes.

 

   –  Je ne vois toujours pas où est le problème dit-elle contre mes lèvres en rapprochant son corps du mien.

 

   –  Je vois tout ça, dis-je en prenant son visage entre mes mains, toi qui me chevauches, tes yeux qui brillent, tes cheveux sur tes épaules, tes seins qui attendent ma bouche, ton corps en sueur qui glisse parfaitement sur le mien et…

 

Ma chasseuse ne me laisse pas finir, sa bouche reprend la mienne plus durement, mes mains glissent sur ses reins pour la rapprocher encore jusqu’à ne plus sentir qu’elle contre moi.

 

   –  Et c’est parfait dit-elle ne mordant ma lèvre.

 

Je grogne, elle me relâche et s’écarte un peu.

 

   –  Ça ne l’est pas ? me demande Sonny ne voyant pas ce qui me gêne.

 

   –  Si ça l’est, mais…je soupire, je ne veux pas partager ça avec qui que ce soit. Je suis capable de hurler au monde entier que je t’aime sans problème, mais ça, le sexe je ne peux pas. Ce n’est que pour moi tu comprends, quand tu es comme ça c’est seulement avec moi et je ne veux pas le partager.

 

Les yeux de Sonny me dévisagent comme si elle me voyait pour la première fois, pourtant je connais chacun de ses regards, mais celui-là me déstabilise. C’est de l’admiration que je vois et si j’ai toujours su qu’elle appréciait ce que je fais, je me sens comme un débutant à son premier concert, chamboulé, euphorique et gêné par la réaction que je suscite.

J’enfouis mon visage dans sa poitrine et respire son odeur apaisante, cette chanson me prend la tête depuis plus d’une semaine. Si je me laissais aller, je pourrais faire tout un album sur ce thème, mais je serais bien incapable de laisser quelqu’un d’autre l’écouter. Son corps m’appartient et les réactions qu’il a quand ont fait l’amour, les sensations que j’éprouve je ne veux pas qu’une autre personne les découvre. C’est surement stupide, mais je n’y arrive pas.

Le client de Steve, un réalisateur encore méconnu devra se contenter d’une mélodie pour ma part, s’il veut des paroles il faudra chercher ailleurs. Chaque artiste a ces limites et la mienne c’est le sexe. Je n’ai jamais eu à faire à ce genre de défi encore, ça fait neuf ans que je fais de la musique pour le cinéma et en plusieurs films, si j’ai eu le droit à des chansons d’amour jamais au sexe brut. Inconsciemment je me doutais que je n’en serais pas capable. Je verrais avec Pete, peut-être qu’il pourra m’aider, sinon ça restera comme ça. Parfois il m’est d’une aide précieuse, travailler seul n’est pas forcément ce que je préfère, j’ai toujours eu besoin d’aide pour faire des chansons. Le cinéma me permet de continuer à faire ce que j’aime en préservant mon anonymat, il n’y a pas de tourné, de  promos a assurés, je suis libre de faire comme je l’entends et de refuser un projet que Steve me propose. Grâce à lui, je peux faire ce que j’aime et préserver ma famille du star-système. Surtout que maintenant, on trouvera étrange qu’après dix ans je n’aie pas pris une ride. Si parfois on a encore le droit à quelques journalistes qui cherchent à savoir ce qu’on est devenue, se fondre dans la masse est assez simple, une casquette, une paire de lunettes, déménager, tout lâcher comme si on était partis à l’autre bout du monde et après quelque mois on vous oublie pour le nouveau groupe qui cartonne.

Sonny relève mon visage, un sourire sur les lèvres elle m’embrasse tendrement d’abord puis très vite je sens sa langue investir ma bouche et m’envahir de désire. Mes mains glissent sous

son tee-shirt et caressent sa peau qui frissonne et remontent sur son corps pour englober ses seins. Sonny gémit en se trémoussant sur moi.

 

   –  Papa, maman ils sont arrivés ! Hurle une petite voix qui nous interrompt.

 

On reste un instant figé puis à regret Sonny s’écarte de moi. Mes mains ne veulent pas quitter son corps, parfois être parents me rend dingue, surtout quand j’ai envie d’elle et qu’il faut se résoudre à attendre.

 

   –  On arrive ! répond ma chasseuse à notre fille qui repart vers la maison.

 

Sonny se lève et remet de l’ordre à sa tenue, je suis incapable de faire le moindre mouvement je me contente de la mater en me disant que je vais devoir prendre sur moi pour ne pas l’allonger sur le sol et m’enfoncer en elle.

 

   –  T ?

 

Je sors de mes pensées et relèves les yeux sur son visage, ses lèvres sont encore gonflées de nos baisers.

 

   –  Oui, j’arrive, laisse-moi deux minutes, dis-je en lui montrant mon entrejambe qui n’a pas encore compris qu’il va falloir faire preuve de patience.

 

Sonny rit en sortant du studio que j’ai aménagé dans la dépendance de la maison afin de pouvoir bosser quand j’en ai envie sans déranger personne et sans avoir à sortir de chez moi. Très pratique avec les enfants, en plus ils adorent venir ici et faire du raffut avec tout un tas d’instruments. Liv est plutôt douée pour le piano et Harold, pour le moment il adore la batterie, faire du bruit et frapper sur des caisses l’amuse.

Je range un peu les partitions qui trainent partout puis sors à mon tour pour rejoindre la maison. Le soleil commence sa descente à l’horizon et le jardin sera bientôt dans le noir. J’aime cette maison, c’est ici qu’Harold est né, ici qu’ils ont grandis tous les deux, Liv a fait ses premiers pas sur cette pelouse (elle adore toujours l’herbe) et Harold s’est pris les pieds dans le tapis du salon en venant rejoindre sa sœur pour la première fois. J’ai aimé chaque moment passé entre ses murs et je ne veux pas que ça s’arrête.

Je m’apprête à franchir la terrasse quand je vois un mouvement sur ma gauche. Liv est sur la balançoire la tête baissée et je ne distingue pas son visage derrière la cascade de ses cheveux.

Je m’approche d’elle, elle relève à peine la tête quand je m’installe sur l’autre balançoire à côté d’elle. Je ne sais pas ce qu’elle fait là, seul dans le noir, mais quelque chose me dit qu’il y un souci. Elle n’est pas du genre solitaire, bien au contraire, il faut toujours qu’il y ait du monde autour d’elle ou du bruit même en faisant ses devoirs elle a besoin d’avoir son frère dans les pattes. Harold, lui n’a pas besoin d’être seul physiquement pour s’isoler, parfois il est présent, mais ailleurs, il se perd dans ses pensées, c’est un rêveur.

 

   –  Trey n’est pas là ? je demande en me balançant légèrement.

 

Liv soupire et émet un petit si tout bas. Trey est le fils de Pete et Amy, leur premier fils, deux ont suivi rapidement après lui. Il est plus jeune que Liv d’un an et demi et tous les deux sont inséparables en temps normal. Ils ont espéré avoir une fille, mais pour le plus grand bonheur d’Amy elle n’a que des fils. Harold m’a dit il y a 3 jours en voyant « Malcolm » à la télé qu’Amy ressemblait beaucoup à Lois la mère de Malcom, à supporter toutes les conneries imaginables que font leurs fils. Quand elle vient à la maison, elle s’enferme une heure avec Liv dans sa chambre, juste pour être avec une fille. Amy est à présent vampire, la transformation a été plus dure pour Pete que pour elle. Je ne l’ai jamais vu avoir autant peur, mais tout s’est bien passé et ils ont une belle famille à présent. Amy s’occupe de l’école pour nos petits vampires, c’est elle qui leur fait la classe a eu et d’autres enfants qui comme les nôtres ne peuvent plus fréquentés l’école normale sans risquer qu’on découvre la vérité. Sonny a fait en sorte que l’ancien QG qui nous avait servis pour la traque de Low soit transformé en école.

 

 

 

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   –  Alors pourquoi tu es toute seule ici ?

 

Liv relève la tête et me regarde, ses yeux brillent comme si à chaque instant ils étaient prêts à lâcher les vannes qu’elle retient tant bien que mal. Je fronce les sourcils, je n’aime pas la voir triste.

 

   –  Qu’est-ce qu’il y a ? je demande inquiet.

 

   –  Trey, dit-elle en frottant ses pieds nus sur l’herbe, il ne veut pas venir avec moi au bal de l’école. Il a dit…

 

Un sanglot l’empêche de continuer et je me raccroche à la corde qui supporte la balançoire pour ne pas aller la prendre dans mes bras et la consoler. Liv et même Sonny pensent que j’en fais trop et qu’il est temps que je laisse ma fille grandir. C’est facile à dire pour eux, pour moi, même si ça croissance est lente elle reste mon bébé, doux et fragile et surement trop sensible. Elle ne me ressemble pas que physiquement, elle a aussi hérité de ce trait de caractère qui la fera souffrir et je sais ce que c’est alors si je peux lui éviter la douleur de se sentir rejeté je ne vais ne pas me priver quitte a trop la couver. On a jamais trop d’amour. Harold malgré son tempérament rêveur sera plus fort, il est plus comme sa mère, combatif et persévérant. Mais je m’en ferais toujours pour lui aussi, comme Sonny même si elle me trouve trop protecteur ne peut s’empêcher d’avoir peur pour eux. On est parents, l’amour ne va pas sans la peur qu’il leur arrive malheur.

 

   –  Il a dit ? Je reprends quand je la vois frotter ses yeux pour ne pas craquer.

 

   –  Qu’on n’était pas amoureux et qu’on va

à ce genre de truc avec son amoureux.

 

Je souris un peu, Trey est bien le fils de son père, incapable de voir ce qu’il a sous les yeux.

 

   –  C’est pas drôle papa !

 

   –  Non ce n’est pas drôle. Tu sais parfois les garçons ne comprennent pas toujours que ce qu’ils ressentent pour une fille c’est autre chose que de l’amitié.

 

   –  Comment tu as su pour maman ? demande Liv en se redressant prête à tout entendre.

 

   –  Quand j’ai cru la perdre, j’ai su que je l’aimais. C’est souvent quand on se rend compte qu’on ne peut pas se passer de quelqu’un qu’il prend une autre dimension dans notre cœur. Je savais que je l’aimais, elle est… tellement ce que je ne suis pas, elle est ce qui a comblé le vide que je ne savais pas avoir avant de la rencontrer. Ta mère c’est simplement celle qui me fallait, même si j’ai mis du temps à m’en rendre compte, elle, elle n’en a jamais douté et c’est ce qui nous a sauvés. Mais il m’a fallu, prendre conscience que même si on est destiné, elle pouvait ne pas m’attendre pour que je comprenne que je l’aime.

 

Je lui épargne pour le moment le passage Oracle et le désir irrépressible de la destinée, elle est encore trop jeune pour entendre ça.

 

   –  Quand tu penses à maman, reprend Liv, je le sais.

 

   –  Comment ça ?

 

   –  Là tu pensais à elle quand tu m’en as parlé et je sens comme un battement en plus dans mon cœur.

 

J’encaisse ses paroles, stupéfaites, je ressens continuellement un battement supplémentaire dans le mien et c’est celui de Sonny, mais j’ignorais pour Liv. je repense a toutes ses fois ou, avant qu’elle ne parle elle m’a souri ou touché alors que je pensais a sa mère puis a toutes ses fois ou elle m’a dit de ne pas m’inquiéter pour elle quand Sonny part en déplacement alors que je pense au danger quel court et au souvenir de ses rires quand on est au studio que je pense a Sonny en composant et qu’elle me dit que je devrais me concentrer sur le travail et pas sur sa mère.

 

   –  Pourquoi tu ne me l’as jamais dit ?

 

   –  Je ne sais pas, ça me semble normal et parfois je n’y fais pas attention.

 

   –  Harold aussi ?

 

   –  Je ne crois pas.

 

C’est étrange. J’aime mes enfants autant l’un que l’autre, mais Liv et moi avons toujours eu une relation plus particulière et c’est peut-être dû à ça. Elle a surement plus hérité du vampire que de la chasseuse.

 

   –  C’est comme ça pour toi aussi ?

 

   –  Non, enfin moi c’est toujours. J’ai toujours un battement supplémentaire qui appartient à ta mère.

 

Liv se lève et me sourit, au moins elle a l’air d’avoir oublié Trey pour le moment.

 

   –  Tu crois que quand je serais grande j’aurais la même chose que toi.

 

Je n’en doute pas une seconde à vrai dire, je suis même quasi sûr que Trey est sa destinée. Leur relation est trop forte, Liv à ce besoin constant d’être avec lui et de le sentir près d’elle. Tout ça reste très sage encore, ils n’ont pas le désir que déclenche la destinée et Dieu merci je n’ai pas envie d’y penser dans l’immédiat, mais leur façon d’être l’un avec l’autre presque soudé ne laisse pas beaucoup de doute.

 

   –  Moi aussi je veux un battement de cœur.

 

   –  Tu l’auras ma puce.

 

Je dévisage ma fille en souriant, bon sang ce battement de cœur. Ce lien indescriptible que seules des personnes unies et destinées peuvent ressentir, c’est la chose la plus bouleversante à vivre dans une vie de vampire. Bien sûr, ce lien n’est pas parfait, il est rempli de défaut, il vous apporte la force, mais c’est aussi une arme redoutable qui peut vous rendre faible l’instant d’après. Mais la destinée est, ce qui m’est arrivé de mieux. Quand je vois le sourire de Liv, le rire d’Harold, mais surtout, lorsque je vois Sonny, cette femme si belle, celle qui m’aime depuis toutes ses années, savoir qu’elle est à moi  et que ce lien existe entre nous, me rend fier et je me dis que rien n’est arrivé sans raison. Je suis fier d’être devenu la personne que j’ai eue. Parce que si je suis le T d’aujourd’hui, le père aimant et protecteur, l’ancien rock star reconvertie, l’ami fidèle, mais surtout un amant et à compagnon responsable, ce n’est pas dû à rien. Je dois tout à Sonny et à notre amour. J’étais un vampire, elle était une chasseuse, et malgré nos différences, on a créé quelques choses de belles, à notre image, une vie qui nous ressemble. Et je ne regrette rien.

Je dois la vie à notre destinée qui m’a fait comprendre que la vie pouvait être belle, et puis je l’aime. Je l’aime un peu plus chaque jour. J’aime ce que notre amour représente. Et je sais qu’il vivra longtemps, et qu’il deviendra encore plus fort que le jour précédent. Parce qu’on s’aime ainsi passionnément. Et je souhaite à ma fille de découvrir ça. De tomber sur la bonne personne, celle qui éclaircit votre vie, vous donne une raison de vous lever le matin, vous guide vers le bon chemin. Je lui souhaite tout simplement d’avoir cette personne, celle qui est le battement même de votre cœur, votre raison de vivre, l’amour que vous ne pensiez jamais connaitre, qu’elle soit votre moitié… votre destinée.

 

Je ne fuis plus de chez moi.

Puisque chez moi, c’est à présent en toi.

Je joue encore de la guitare.

Pour te dire pour ce que je pense sur notre histoire.

Non, ce n’est pas un leurre

L’amour n’est pas un leurre

Ma chasseuse m’aime

Elle n’est pas simplement amoureuse de l’amour

Elle m’aime moi

Et quand je croise ton regard

Quand nous sommes en corps à corps,

Quand je touche ton cœur et ton âme,

Quand ton sang entre en moi

Créant notre lien

Je sais que…

Ce n’est pas un leurre,

L’amour n’est pas un leurre

Je sais que tu m’aimes

Tu n’es pas simplement amoureuse de l’amour

Tu m’aimes pour moi.

Et quand tu es dans mes bras

Je me sens comme un roi

Parce que je sais que quoi qu’il se passe.

Tu seras toujours là

Non, ce n’est pas un leurre

L’amour n’est pas un leurre

Ma chasseuse m’aime

Elle n’est pas simplement amoureuse de l’amour

Elle m’aime moi

On avait rien prévu de tout ça.

La destinée, toi et moi

Et pourtant, quand je te vois

Je me dis que c’est le plus beau battement de cœur,

Celui de t’avoir et de t’aimais toi.

Et de savoir que rien ne nous séparera.

 

 

 

FIN

 

 

Maryrhage 

 

 

Commentaires

  • Juste sublime rien a redire une fin magistrale pour une trilogie phénoménale. Une trilogie merveilleuse avec des personnages qui vont nous manquer.... Mais c'est juste une fin sublime bravo les filles et continuez comme sa. ❤️❤️

  • Fantastique merci infiniment pour cette deuxieme partie
    J'ai eu peur quan j'ai le premier chapitre sur liam j'ai cru qu'on aurait pas la parti deux et qu'il faudrait attendre la sorti du livre
    Encore un grand merci

  • Cc les filles
    vous m'avez tiré une larme peut être de savoir que c'est la fin
    enfin une belle épilogue même si c'est dur à se dire
    comme meli j'ai cru devoir attendre la sortie pour avoir la partie 2
    un seul truc j'aurais aimé revoir Kim pour en savoir plus mais bon fallait bien poser le mot fin quelque part et cette chanson est géniale
    peut être une suite avec les enfants dites ???
    Bizzz et merci

  • 2 épilogues qui laisse sans voix.. Merci beaucoup de me faire plonger dans chacune de vos histoires.très bonne continuation les filles

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