Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Confessions d'un Ange de la Mort, Chapitre 6: L'Ange Rouge

Je manque de m'étouffer, la tuer ? Et puis quoi encore ? Jamais je ne pourrais. Je préfère encore me tuer moi que la tuer elle. C'est Rayne merde !

Je fais quoi ? Je me rue sur lui ?

Satan éclate de rire, et bordel ce que je le maudis son putain de rire ! Il a touché au point sensible ce con !

- Tu ne t'attendais pas à ça hein ? Lance-t-il en me pointant du doigt.

Euh à vrai dire... NON !

Il applaudit et je sens mon humiliation proche.

- Ah, mais en faite, tu pensais que j'allais te la servir sur un plateau ? Oh mon pauvre Saryal, comme tu te trompes !

- Ah bon ?

Ses deux mots sortent comme deux hameçons de mes lèvres. C'est un jeu pour lui, ça l'amuse... Moi absolument pas. Alors pourquoi tant de mal pour la retrouver ?

Satan se dirige une table où trône des bouteilles de whisky de tout âge. Il se sert un verre qu'il vide d'un trait. J'essaie d'analyser la situation du mieux que je peux, de trouver une sorte de compromis... Merde, si elle apparaît sur ma liste, je ne pourrai pas lutter contre ça. Contre le destin, les actes des gens, on ne peut réparer l'irréparable... Délicatement, je saisis ma liste qui se trouve dans la poche avant de mon manteau. D'un claquement de doigt, je l'ouvre, j'espère plus que tout au monde que je n'y verrais pas son nom sinon...

- Ne vérifie pas, son nom y est bien, il a été ajouter à ton entrée dans le monde des Enfers.

Putain, il a raison.

Rayne Fawkes. Écrit en première place. Tout en haut de la liste.

Je ferme les yeux... Je ne peux lutter contre ma nature, mon besoin de justice est toujours immense... Quand j'ai une âme à pourchasser, c'est une véritable obsession...

Rayne ou pas Rayne, je vais devoir la tuer, même si... Je l'aimais. Et même si je ne veux pas. Le cerveau prend le contrôle sur le cœur... Malheureusement.

- Qu'est-ce qu'elle a fait pour être sur cette liste ? Je demande

Satan, toujours à moitié à poil, un cigare dans la bouche, me lance avec mimique.

- Tu ne me demandes pas ça habituellement mon chou non ?

- Je sais, mais...

- Il n'y a pas de « mais » Saryal, tu la ramènes ici, et tu me l'as jette dans le fleuve. Je n'ai pas envie que tu trouves l'incroyable idée de trouver un nécromancien pour qu'il la ressuscite, je vous connais, vous les anges de la mort, vous arrivez toujours à la duper !

Pas faux, nombreux de mes « collègues, on ... Pratique cette méthode. Pour ça, il faut un corps, ou des os... Un corps jeter dans le fleuve, la lave dissous toute chairs. Tous. Rien pour un rituel...

- Comment je la trouve ?

Il lève les yeux au ciel.

- Comme d'habitude une fois qu'il y a un nom sur ta liste bordel. De plus, tu te les faite, ce sera encore plus simple...

Super, qui aurait cru cela aussi simple. Elle aurait dû tué un démon de niveau supérieur avant celle-là ! J'en veux autant à mon « patron » qu'à elle maintenant...

- Et qu'est-ce qu'on dit ?

- Pardon ? Je lance

Satan soupire, il claque des doigts, la porte de la chambre s'ouvre.

- On dit Merci Satan. Merci pour le beau cadeau, et merci d'être aussi généreux, ironise-t-il en agitant la main, comme la vraie folle qu'il est.

Mes yeux virent une nouvelle fois au rouge vif. Mais quel connard !

- Ouais, c'est ça...

Je me dirige vers la sortie, je ne veux pas rester ici plus longtemps, pas avec lui, pas avec sa nouvelle mission... Je veux simplement aller voir Rayne, maintenant que je sais où elle se trouve.

Mais la voix interpellant de Satan résonne.

- Oh et... Au qu'à où il te prendrait la soudaine envie de disparaître. Le prochain nom sur la liste, c'est le tien. Et aussi, tu peux la sauter avant de la tuer, en compensation. Sur ce, bonne chasse.

Les portes se referment, et je sors de la baraque du maître des enfers. Seul mon cri de rage résonne

Dans le monde souterrain.

***

Une fois de retour sur Terre pas besoin d'attendre cent ans pour la trouver. Rien de plus simple, un véritable jeu d'enfant. J'ai appelé Stake, pour lui confier le reste de la liste et quelques jours de repos. Ça m'en fera à moi et à lui.

Je me retrouve à la sortie de la ville, devant une boîte très réputée chez les messieurs. Où... Mesdames ne sont pas les bienvenus. Rien d'étonnant, ce n'est pas la première fois que je viens ici, nombreux démons viennent s'enticher d'humaines. Voir de la chair « fraîche »...

Putain Rayne, qu'est-ce que t'as foutu pour te retrouver dans un bordel à pute ?! J'ai vraiment raté quelques choses avec cette nana...

Le logo à l'entrer clignote, une femme habillée légèrement vêtue, montrant ses fesses... CLASSE !!

- Bonsoir chéri.

Je lève les yeux, une femme d'une quarantaine d'années, habillée en petite écolière me sourit. Pauvre femme, elle doit faire trois kilos de plus que son vrai poids avec tout le maquillage qu'elle porte sur le visage... Et je ne parle même pas de la paire de seins refaite pour la centième fois.

- Bonsoir, je réponds poliment.

Elle vient se frotter contre moi, elle sent le parfum bon marché et le tabac.

- Ça te dirait un petit tour dans le coin là-bas... Je te fais un prix...

Je lui souris, si je voulais choper une MST (et si j'étais humain) j'accepterais. Et même si je suis ni l'un ni l'autre... Je ne suis pas venue pour ça.

- Non merci ma belle, je suis venue voir quelqu'un d'autre...

La pute soupire, elle sort une clope, l'enfourne entre ses lèvres rose pâle. Je continue a marché vers l'entrée quand je l'entends.

- Toi aussi, tu es venu voir Rayne ?

Je m'arrête instinctivement avant de me retourner. Rayne ? Elle a bien dit Rayne ?

- Rayne ?

- Oui, la « star » du show. L'une des seules qui ne montrent pas son cul et qui gagne bonbon.

- Et je peux la trouver ?

La femme me regarde avec tentation, comme un enfant devant un morceau de chocolat. Putain, je ne vais pas y échapper.

- Tu veux combien ?

- Deux cents dollars, et si tu es un petit peu plus généreux, je veux bien te sucer.

Je sors deux cent cinquante dollars de la poche intérieure de ma veste et lui tends...

- Garde la monnaie... Je préfère les mecs.

Ça calme toujours les nanas cette excuse.

- Dommage, tu es vraiment trop beau pour être gay... Encore du gâchis... Soupire-t-elle en allumant sa clope.

- Alors tu vas me dire où est cette Rayne ?

La pute tend sa main frêle avec ses ongles peint de rouges vers l'entrée.

- Dedans, elle passe à 22 heures... Tu ne peux pas la rater. C'est celle qui a deux ailes d'anges noirs sur les omoplates.

Deux ailes d'anges noires... Ben voyons...

- OK merci.

- SI tu décides de changer de bord mon chou, viens me trouver, je te ferais un prix.

- Merci pour la proposition, je lance en partant.

Qu'est-ce que je disais ? Toutes obsédées, ses femmes. Vampires ou non.

Un videur est à l'entrée, je lui tends à lui aussi cent dollars, pour qu'il m'ouvre sans broncher. J'entre dans un couloir, il y a une espèce d'accueil, où je paye l'entrée et où je laisse mon manteau. Je ne crains rien pour ma liste, si quelqu'un me vole ma veste, un claquement de doigt et elle de nouveau sur moi.

Deux autres jeunes filles sont au bout de ce petit couloir, en sous-vêtement porte jarretelle, blonde platine et bottoxé un peu de partout... Alala, elle m'attriste parfois ses humaines !

- Bonsoir, me lancent-elles

Je leur adresse un clin d'œil, et elles m'ouvrent la porte à double battant. L'ambiance change radicalement, il fait 35 degrés dans cette salle. La musique est très forte, les portes se referme et je me trouve désormais à l'autre bout du monde.

La salle est plongée dans le noir, il y des spots s un peu partout un étage plus bas. Des tables remplis d'hommes qui doivent sortir de leur boulot, des filles sont sur leurs genoux. Je ne veux certainement pas savoir où se trouvent leurs mains à ce moment. J'aperçois les salons privés au fond à droite. Petit endroit réservé pour les... Intimes. Des videurs sont dispersés dans la salle avec lunette noire et talkie-walkie. Blaireau !

Je descends l'escalier avec lumière incruster, beaucoup de débiles ont dû s'éclater en matant la scène. Et oui, on ne peut pas tout faire, baver ou marcher, il faut choisir.

Je dois reconnaître que la scène est impressionnante quand même. Un grand, T, avec au centre, une énorme barre à strip-tease. Les rideaux rouge sang réchauffent le décor. Les nombreuses filles qui dansent dans les cinq cages réparties dans la pièce aussi... Elles sont toute en string, le corps enduit de paillettes. Dansant au rythme de la musique...

Putain ce qu'il ne faut pas faire pour pouvoir bouffer quand même ! Ce sont de vrai fou les humains. Obligés de vendre son cul pour avoir une paye...

Une réceptionniste m'attend en bas des marches. Elle aussi, elle doit avoir chaud. Habillé en très légère tenue, mini jupette et chemisier taillé 12 ans, elle porte un collier avec écrit « FUCK ME » sur le pendentif. Si on n'a pas compris le message...

- Oh un bel homme.

Au moins, ce soir, ce sera soirée compliment...

- Bonsoir belle demoiselle.

Elle baise les yeux, et je pourrais presque parier qu'elle rougit.

- Qu'est-ce que je peux pour vous ? Me demande-t-elle

- Une table, devant la scène.

Elle me reluque, avant de hocher la tête.

- Très bien, suivez-moi.

La jeune femme passe devant moi, elle roule des fesses comme ce n'est pas possible, dans pas longtemps, elle va se déboîter le bassin si ça continu. Nous marchons entre les tables, de nombreux couples se mangent la bouche dans l'obscurité... Je soupire... Combien de temps je vais attendre ici ?

- Voila, pile en face de la barre. Puis je vous apporter quelques choses à boire ?

La serveuse, réceptionniste, me montre une petite table avec trois sièges pile en face de la scène. Parfait, comme sa Rayne ne pourra pas me rater !

- Un scotch.

- Je m'en occupe.

Elle repart aussitôt. Et je sors mon portable pour regarder l'heure. 22 heures, elle a dit ? Je déverrouille mon Blackberry. 22 heures. Putain jamais à l'heure ses artistes !

J'en profite pour envoyer un texto à Stake, pour savoir comment il gère et s'il ne s'est pas fait tué. On ne sait jamais avec ses nymphos...

La serveuse revient, je lui tends vingt dollars pour qu'elle reparte et qu'elle ne vienne pas me faire chier. Je crois qu'elle a compris, elle dépose mon verre et part.

Je manque de m'étouffer quand j'entends la chanson des plus cliché pour un strip-tease, un bon vieux George Michael ! « Careless Whisper » envahit la salle ainsi que de nombreux applaudissements. Je lève les yeux pour voir si c'est Rayne ou si s'en est une autre.

- Oh putain !

Je déglutis difficilement, mes yeux doivent prendre des reflets rosés... Je suis... Ouais sous le choc.

Une femme dansant autour de la barre de strip-tease, talons hauts et superbes ensemble rouge pétant, deux ailles d'anges noirs, la peau blanche, et le corps légèrement pailletté, je me sens soudainement à l'étroit dans mon pantalon. Putain même ses cheveux sont devenus rouges ! C'est vraiment très sexy ! Et voir son corps bouger aussi sensuellement, j'en ai le souffle coupé...

Pas de doute, c'est Rayne.

CONFESSION : Qui  vient de monter le chauffage ?

 

Amheliie

Les commentaires sont fermés.