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Confessions d'un Ange de la Mort, Chapitre 5: L'Enfer et moi

C'est impossible, ça ne peut pas être, elle...

Je soupire encore une fois, et je remue pour la centième fois entre mes draps. La lueur de la lune traverse la fenêtre, j'entends encore les bruits de ma rue ; des drogués qui doivent se battre avec leur dealer pour avoir la dernière barrette de coquaine. Des putes qui sont à la recherche du dernier client avant de rentrer chez elle. Ou bien une bande de jeunes à moitié bourrée qui sortent de boîtes de nuit. Je me concentre sur ses bruits-là, j'espère que la vie extérieure me fera oublier le merdier dans lequel je suis.

J'ai dû rêver, je vis dans un cauchemar en faite, je ne vais pas tarder à me réveiller... Elle... Dès que je ferme les yeux, je ne vois qu'elle. Rayne. La photo... Est très ressemblante, mais ce n'est qu'un sosie. Un sosie très ressemblant, mais ce n'est pas le vrai. Je ne peux l'imaginer. Je ne peux l'accepter. Cela me ferait trop mal, ça me fait trop mal.

J'en ai trop baver avec elle. Même après tout ce temps, je suis encore en thérapie. Et ça à cause d'elle, pas entièrement, mais en partie. Elle a détruit mon estime, mon cœur et ma confiance.

Les Anges de la Mort comme moi sont assez réceptifs aux émotions. Ce sont nos faiblesses, nos craintes, et comme toutes faiblesses la plupart du temps, elles sont visibles. Nos yeux sont le signe de nos faiblesses, de nos émotions qui peuvent changer subitement. Un petit rien peut nous faire basculer, c'est ce qui nous rend aussi dangereux.

J'ouvre le SMS du bouffon qui me sert de « patron ». Il n'y a pas de doute, même si j'essaie de me convaincre du contraire, je sais que c'est elle. Ma Rayne... Mon chagrin, ma perte. Celle qui était mienne...

Vu le nombre de fois où j'ai plongé mes yeux maudits sur elle, sur son visage, sur son corps... j'en ai mémorisé chaque détail. Je serai la reconnaître parmi cent mille.

Comment il a fait pour la retrouver ? A l'époque j'avais tout tenter, en vain. Et lui... J'ai ignorais son appel. Ainsi que les dix autres qui ont suivi. Je ne l'aurais pas supporté, ce pauvre vieux con doit prendre son pied, il était aux premières loges quand Rayne m'a jeté.

Je ne sais pas quoi penser. A vrai dire, cela fait des mois que je ne sais pas penser. Il n'y a qu'elle.

Qu'est-ce que je dois faire ? Tout lâcher, et partir à sa recherche ? Encore une fois ?

J'aimerai partir une fois de plus à sa recherche. Je pars avec une longueur d'avance cette fois-ci, une sacrée longueur. J'ai enfin une chance d'obtenir réponse à mes questions. Et sûrement qu'après, j'irai mieux, ouais... Je pense que c'est tout réfléchi, c'est l'une des meilleures choses à faire... Pour ensuite tourner la page définitivement : je vais aller chercher Rayne.

***

J'ouvre la porte double qui mène aux appartements privés de mon « Patron », on a des choses à se dire lui et moi ! Espérant ne rien trouver de traumatisant, Satan à le chic parfois de se mettre dans des positions souvent gênantes. Ce mec est vraiment un dégueulasse !

Il n'y a personne dans la pièce principale, les deux canapés rouges qui trônent au milieu sont vide, des bouteilles de champagne ainsi que diverse substances illicites sont présente sur la table basse. Heureusement que ce mec ne peut pas crever sinon...

Cette putain de pièce me fait faire de l'arythmie, noir et rouge, des couleurs chaudes, des objets à références maléfiques voir parfois sexuelle, El Diablo, a de drôle de goût en ce qui concerne la déco. De grands drapés en satin rouge couvrent le plafond. Les vitres à dix carreaux, montrent le monde des enfers. D'énormes coulées de lave éblouissante glissent sur le sol comme l'eau dans les rivières. Je souris quand je repense au nombre impressionnant de démons ou  d'individu dans ces fleuves brûlants.

Je quitte cet endroit pour me rendre dans la pièce suivante, celle que je crains : La chambre. J'entends des rires devant la porte et je remarque que ses gardes personnelles ne sont pas présent. Et merde ! Cela veut dire une chose : l'autre s'envoie en l'air.

-Tu devrais attendre quelques minutes si j'étais, toi.

Je me retourne, Candice, la fille unique de Satan, une putain de femelle. Une qui te donne, envie et te fait grimper au rideau jusqu'à l'agonie presque. Les cheveux noirs, longs, les yeux rouges, la peau bronzée à force de trop s'exposer, et un cul ! Bon dieu ! N'importe quel mâle, même un comme moi, ne pourrait y résister !

Sa robe rouge lui va à merveille et reflète comme jamais ses formes plus que généreuse. Elle se colle, contre moi et dépose un baiser sur ma joue.

-Salut Saryal

-Candice

Sa voix ressemble au ronronnement d'un chat...

-Comment vas-tu ? Demande-t-elle ?

-Très bien et toi chérie ?

-A merveille... tu sais... (son doigt parcourt mon torse) si un jour tu as... envie de t'amuser un peu...

Je retire sa main avant de lui sourire. Toute pareille, ses femelles de l'enfer, toujours envie. Je sais qu'au niveau en dessous, c'est l'orgie la plus totale. Des salles entières dignes des plus grands harems. Où seul le plaisir de la chair est admis. Même si généralement, je préfère les petits comités.

-Pas de soucis chérie, je sais où te joindre.

J'essaie de couper court à la conversation, mais Candice me retiens le bras, son entre jambe frotte contre ma cuisse.

-Et pourquoi pas maintenant, Saryal, nous deux sa fait si longtemps...

Putain...

-Je sais, mais d'abord, je dois parler à ton vieux, puis s'il me trouve dans ton lit...

Candice soupire, et oui j'ai toujours raison.

-Je pense que c'est bon. A plus tard Chérie.

Elle fait la moue, mais tant pis, je l'embrasse sur la bouche pour éviter un conflit. Puis j'entre dans la chambre sans vraiment toquer.

-PUTAIN !

En face de moi, ce gros connard, la queue en l'air, deux putes, non deux démones, d'espèces différentes je le sens, mais toutes ressemblantes à une femme humaine, dans son lit entrain de dormir... enfin je crois.

-Saryal mon ami !

Satan se lève, toujours à poil, les bras ouverts, près à m'accueillir.

-Patron !!

Il m'offre une accolade amicale. C'est répugnant. Je m'écarte le plus vite possible.

-Oh Sar ne soit pas timide ou gênés, si tu veux, un jour, on pourra tester. J'adorerais...

-Sa va sa va ! Je ne suis pas venu pour ça OK ?

Satan me regarde d'un air interloqué.

-Ah... tu es venu pour mon petit cadeau !

-Oui !

-Il t'a plut ? J'avoue que moi, il m'a beaucoup plut...

Je l'écrase contre le mur. Mon avant bras sous sa gorge, là son humour à la con ne me plaît absolument pas !

-FERME LA ! ARRETE TES BLAGUES ! JE VEUX SAVOIR OU ELLE EST !

Satan éclate de rire, il devient rouge écarlate.

-Lâche la prise ou sinon tu vas le regretter...

-PAS AVANT DE SAVOIR OU EST RAYNE !

Je serre un peu plus.

-DIS MOI OU ELLE EST !!

Les deux putes se redressent, elles crient.

-LA FERME ! Je hurle

-Sar... lâche moi... ou sinon jamais... tu ne... la reverras... je... t'en fais une... Promesse...

Sans me méfier, je relâche ma prise, et c'est moi qui me retrouve plaquer contre le mur, sa main sur ma gorge.

-TU TE PRENDS POUR QUI SARYAL ? TU N'ES RIEN !! LA PROCHAINE FOIS QUE TU FAIS SA JE T'ETRANGLE ET JE LA TUE POUR DE BON ! C'EST BIEN CLAIR ?

J'hoche la tête, comme d'habitude, il gagne toujours ! Réfléchit la prochaine fois Sar avant d'agir !

Satan me relâche, et je me mets à tousser, sacrée prise ce connard !

-Bon... maintenant, on peut discuter, tu ne crois pas Sar ?

Je le dévisage, vraiment un connard !

-Ouais...

El Diablo se met une serviette autour de la taille, et fait signe au deux putes de dégager.

-Nous voilà seuls, (Il s'assoit sur le rebord de son lit taille XXL, avant de s'allumer une clope) Alors qu'est-ce que tu veux Sar ? Ta petite copine ?

-Où tu l'as trouvé ?

-Tss tss, Saryal, mon joli, la raison n'est pas de savoir où je l'ai trouvé, mais plutôt de savoir, le pourquoi je l'ai retrouver !

Je croise les bras sur mon torse, commence pas à jouer au con celui la !

-Et pourquoi alors ?

-Parce que je veux que tu l'as tue.

 

 Amheliie

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