Coucou tout le monde !
Ce soir petit extrait du Tome 3.5 de Slaves sur DECEASE.
Ce dernier est terminé ^^
Il paraitra le 19 juillet 2015 en numérique et papier ;)
Voili voulou ^^
J'espère que cet extrait vous plaira !^^
Bonne lecture
Des bisous
Amheliie
ATTENTION RISQUE SPOILERS
Solenn Chatterton (Chaton), 21h32 :
« J’étais toute seule ce matin dans mon lit.
Je croyais que tu m’avais promis un orgasme matinal à chaque réveil ?
Je n’en ai eu que 14 matinaux. Il me manquait mon 15ème ce matin! (en réalité c’est même 16 qu’il me manque)
Tu faiblis Creaving ! »
Je souris bêtement en lisant le SMS de ma journaliste blonde. Je vois qu’elle s’ennuie, et c’est sa façon à elle de me le dire. J’imagine très bien Solenn chez elle, dans son lit ou sur son canapé d’angle blanc, devant sa télévision, les cheveux en queue de cheval plus que fatiguée, dans un grand t-shirt, un paquet de bonbons dans une main, son téléphone dans l’autre en essayant d’être redoutable avec ses mots, derrière son écran tactile. Alors qu’en réalité, elle doit se maudire de m’avoir envoyé ça, ses joues doivent être rouges de honte, et surtout, elle doit se parler toute seule comme elle le fait tout le temps. Son petit tic est adorable, il m’amuse autant que Solenn m’amuse par sa façon d’être, sa vision du monde et des choses, son caractère. Cette femme ne se laisse pas faire ni ne se laisse avoir facilement, et j’en fais les frais. Je tape rapidement une réponse en m’égouttant sur le sol de mon salon, ça m’amuse ce genre de moment virtuel.
Moi, 21h33 :
« Cochonne ! »
Solenn Chatterton (Chaton), 21h35 :
« Obsédé ! »
Moi, 21h36 :
« De ton corps… chaton ! »
Solenn Chatterton (Chaton), 21h38 :
« Decease Creaving,
ce soir tu te branleras avec ta main gauche
pour m’avoir appelé Chaton ! »
J’éclate de rire, j’ai trouvé ce surnom stupide grâce à son nom de famille : Chatterton. Un mix et un peu d’épuration, et voilà un surnom affectueux tout aussi mignon que ses yeux : Chaton.
(….)
Mon téléphone vibre pour me signaler que j’ai une réponse, je crois bien que je vais finir par m’incruster chez elle pour décompresser de ma semaine.
Lorsque je lis sa réponse, je souris, on dirait qu’elle a lu dans mes pensées :
Solenn Chatterton (Chaton), 21h45 :
« Sinon, quand est-ce que tu arrives chez moi ?
J’espère que tu n’es pas de garde hein !
Parce que je me suis dit que t’inviter chez moi pour manger était une gentille proposition de ma part. Mais vu l’heure tu dois te douter que j’ai pesé le pour et le contre en me disant « So, sérieusement, c’est lui qui doit te courir après derrière, pas toi, c’est lui qui doit t’appeler ». Je me suis souvenue que tu m’avais gentiment complimenté en disant que j’avais des couilles ! Donc je me suis dit que même si je t’invitais, je restais celle qui avait toutes les cartes en mains et tu restais celui qui me courrait après.
C’est dur d’être moi non ? De se torturer autant le cerveau ? Je crois qu’il faut que j’ai un orgasme du tonnerre pour que je puisse de nouveau réfléchir correctement ! Donc j’ai faim ! Et l’Oriental ne va pas t’attendre,
bouge-toi ou je me ferais plaisir toute seule !»
Tout en continuant notre conversation, je me dirige vers ma chambre et sors de quoi m’habiller. Je lui réponds rapidement en enfilant un t-shirt, un caleçon noir et un jean avant de me rediriger vers l’entrée pour mettre mes bottes.
Moi, 21h48 :
« Je ne suis pas de garde donc j’arrive te courir après si cela te fait plaisir ! (note que je ne dis rien, même si nous savons tous les deux que tu perds tes couilles, et que je dois sans doute te manquer ;) ) je note aussi ton impatience ;) ! »
Solenn Chatterton (Chaton), 21h50 :
« Est-ce que c’est un « j’arrive », comme les miens,
ou un « j’arrive » comme les tiens ?
PS : non tu ne me manques pas… juste ta queue :p »
Je ne réponds rien, je la laisse compléter son message, je sais qu’elle va faire une remarque sur son PS. À force, je commence à bien la connaitre.
Et cela ne tarde pas :
Solenn Chatterton (Chaton), 21h51 :
« Seigneur j’ai osé dire ça ?
Bon même si c’est vrai, ton mini toi me manque ! »
Moi, 21h53 :
« Un "j’arrive" comme les miens, c'est-à-dire, je prends mes clés, mon sac, et je quitte mon appart. Alors, prépare-toi Chaton, je te veux toute nue dans ton lit pour que mon mini ‘(qui n’est pas MINI du tout !) rencontre ton sublime toi ! »
Dommage que je doive parier avec moi-même, mais je suis à peu près sur qu’elle va, m’envoyer me faire foutre ou un truc dans le genre.
Solenn Chatterton (Chaton), 21h55 :
« Je te confirme : je suis déjà toute nue dans mon lit,
et tu seras tout seul pour te soulageras ce soir ! »
Moi, 21h56 :
« C’est ce qu’on verra ! »
Je souris stupidement en rangeant mon téléphone dans la poche de mon jean, enfile mon blouson de cuir, je vais devoir me traverser toute la ville pour rejoindre Solenn chez elle.
(...)
Je me fige, la main sur la poignée de ma porte d’entrée, lorsque je sens un courant d’air froid dans mon dos. Pas besoin de me retourner pour savoir qui vient de s’incruster.
Je soupire, génial j’avais vraiment besoin de lui pour venir combler ma journée.
— Remettre à plus tard a toujours été une spécialité de toi et de ton frère.
Je jure, la colère et l’agacement commencent à s’empeigner de moi. Je sens que cette conversation va mal se terminer. Elles se terminent toujours mal avec lui de toute manière.
Je me retourne pour accueillir l’une des personnes que je porte le moins dans mon cœur.
Mon géniteur.
— Père, je le salue froidement.
La Mort se trouve sur mon canapé, il a déjà retiré son manteau, sa canne – fourche – dans sa main, il joue avec. Il est en costume noir ce soir, ce qui m’indique qu’il a du passé sa journée à traité des affaires dont je ne veux même pas savoir. Ses cheveux noirs grisonnants sont coiffés en arrière, sa barbe finement taillée. Il n’a pas changé en deux millénaires, il est toujours aussi… menaçant. Bien qu’il ne me fasse plus peur depuis longtemps.
Mortem porte lentement son regard sur moi, ses yeux aux couleurs qui varient sont tellement démoniaques. Ses pupilles passent du rose au rouge lorsque nous nous affronter du regard. La Mort prend un air sadique, il se délecte de la tête ravie que je dois faire de le voir.
— Oh tu peux m’appeler Papa Decease, nous sommes tous les deux dans l’intimité là.
— Qu’est-ce que tu veux ? je lui demande sèchement.
(…)
L’agacement est perceptible dans ma voix, je ne suis pas ravi de le voir ici ni d’avoir à lui parler. Mais lorsque mon géniteur sort de son troue, c’est rarement pour bavarder. Alors je m’attends au pire, et mieux vaut qu’il se dépêche, je ne suis pas patient sans sommeil.
— Je suis venu voir comment va ce côté-là de la famille Creaving.
J’étouffe un rire, mais bien sûr, et moi je lui porte un amour fou.
— Comment va l’autre ? je renchéris.
Il ne me répond pas, il se contente de me sourire, et c’est franchement hideux à voir. Ses yeux passent à l’orange, puis au violet, ce qui le rend davantage mystérieux, on n’arrive jamais à deviner à l’avance ce que pense mon père.
Je soupire en me souvenant qu’avec lui, on n’a rien sans rien, et qu’il sera toujours sa propre priorité.
— On survit Papa. Faith est enceinte, elle survit. On tente de faire sans Dead, je réponds avec froideur en sous entendant bien que ce n’est pas grâce à lui.
— Faith n’a pas beaucoup de jugeotes.
— Faith est une femme amoureuse remplie de chagrin, en colère et enceinte d’une bombe à retardement.
— Roh, ne parle pas ainsi de ton neveu ou de ta nièce… bon, même si j’espère qu’elle mettra au monde un garçon, pour la pérennité de notre nom.
— Au diable tes conneries sur le sexe. Tu n’as jamais aimé les femmes autres que pour te les sauter.
— Pas faux.
— Tu as des nouvelles ? j’insiste tout de même.
— Rien qui ne te regarde.
Je serre les poings, je sens le calme disparaitre un peu plus, il m’agace à être supérieur. Je peux encore moins le supporter depuis que Dead a disparu.
— Bordel, tu as vu mon frère ou pas ?!
Mortem prend un air agacé, il frotte sa barbe finement taillée.
— Qui l’esclave ? Le puissant chef d’État, ou la merde qui dit amen à ton grand frère ?
— Mon frère, je n’ai qu’un frère.
— Faux, tu en as trois. Alors, tu veux des nouvelles de qui ? De l’esclave, de la sous merde ou du chef d’État.
À traduire par ; Dead, l’esclave, Died la sous merde et Dying le puisse chef d’état.
Sale raclure.
(…)
— Enlève ton cul de mon canapé, arrête de me faire chier, j’ai des choses à faire.
Je tente de lui faire comprendre qu’il n’est pas le bienvenu, mais avec lui… il comprend seulement ce qu’il veut.
Un putain de casse-couille.
— Avec ta petite journaliste. Sérieusement Decease tu n’as pas autre chose à faire que d’essayer de te trouver une compagne. Je m’ennuyais, je te l’accorde, c’est pour ça que je suis venu saluer mon fils. Pour essayer d’avoir une conversation ! Mais aussi pour lui rappeler qu’il a des responsabilités…
— Non tu es venu pour me faire chier surtout, tu as toujours adoré ça, me pousser à bout. Alors maintenant dégage, je sais ce que j’ai à faire, je n’ai pas besoin de toi.
— Tu dors mal n’est-ce pas ?
Je le foudroie du regard, pour qui se prend-il ?
— Qu’est-ce que ça peut te foutre ? je m’énerve.
— Tu restes l’un de mes fils, celui qui va élever l’enfant de la prophétie.
— J’ai donc plus de valeur à tes yeux pour ça ?
Mortem me répond tout naturellement, avec franchise. Cet « homme » n’a jamais su mettre de l’eau dans son vin.
— Oui.
— Tu es vraiment qu’une sous merde comme ton putain de psychopathe de fils.
— Au moins, on ne peut pas dire que ta mère baisait avec un autre.
— Dégage de chez moi ! j’insiste, avant que je ne commette l’amère erreur de lever la main sur toi.
— Ce serait douloureux affectivement.
Il se déplace dans mon salon pour venir se planter presque devant moi. On a beau faire à peu près la même taille, il ne me fait pas peur.
— Bon fils, j’ai été ravi de bavarder avec toi, je repasserais prendre des nouvelles de ta belle sœur enceinte de mon petit enfant. J’espère qu’on saura le sexe du bébé la prochaine fois que je reviendrai te saluer.
Ne t’en donne surtout pas la peine.
— Comme si tu ne le savais pas déjà.
Mortem retrouve son sourire carnassier.
— Un autre point mon fils, je sais.
Il a dû faire un petit plongeon encore. Je commence à croire qu’il est vraiment tordu pour se jeter dans ce putain de fleuve.
— Je ne veux pas savoir, j’annonce rapidement.
Le connaissant, il est capable de me le dire.
— Tu as bien tort.
— C’est à Faith de faire ce choix-là.
— Au diable ses envies ! Les femmes sont pénibles ! Mieux vaut des putes ! Ne t’embête pas trop avec ta journaliste, quand elle comprendre ton pédigrée et celui de notre famille, elle arrêtera de te porter de l’intérêt. Cette vampire à l’air d’être intelligente, elle n’aura pas envie de supporter tes fardeaux. Ne perds pas ton temps.
Il ne me laisse pas le temps de l’envoyer boulet qu’il enfile son manteau, il est toujours aussi imposant, et avec, Mortem à vraiment l’allure de la mort. Il tape sa canne au sol, qui se développe en une fourche, dans un regard bleu nuit comme celui que je porte, il me sourit de ses dents pointues.
— Salut Faith de ma part, à bientôt fils.
Ni une ni deux, Mortem disparait de mon appartement, aussi rapidement qu’il n’est apparu. Je reste figé, je sens mon sang bouillonné à l’intérieur de moi, bordel, j’avais vraiment besoin d’un discours paternel énervant.
Sans réfléchir, je saisis mon portable, ouvre la dernière conversation et tape un message. Je ne peux pas me rendre chez Solenn dans un tel état de nerf, elle va s’inquiéter et me demander pourquoi je suis ainsi. Et je ne suis pas sûr de vouloir me dévoiler autant, et de l’entrainé dans nos histoires.
Moi, 22h26 :
« Chaton, j’ai un contre temps, je crois que tu vas devoir t’amuser toute seule pour une partie de la soirée, désolé ce n’était pas prévu… J’ai besoin de souffler dac ? Je viendrais te rejoindre plus tard. Ne m’enferme pas dehors STP »
Le SMS envoyé, je réfléchis rapidement à un moyen de passer mes nerfs. Boire c’est hors de question, fumé encore moins, je vais mettre deux jours à m’en remettre… mais discuter avec mon meilleur ami et voisin de palier, ça c’est préférable.
Moi, 22h28 :
« Sen, est-ce que t’es chez toi ? Faut que je parle à un pote et rapidement, avant que je n’aille calmer mes nerfs avec la merde qui traine chez moi ! »
Solenn me répond dans la foulée, et je suis presque déçu, même si sa réponse me réconforte dans mon idée ; je ne peux pas y aller aussi énerver.
Solenn Chatterton (Chaton), 22h32 :
« Est-ce grave ? Je comptais te passer un savon, mais je suis trop gentille et tu auras sans doute besoin d’une oreille attentive ! Je range mes crocs pour cette fois et je ne t’enferme pas dehors. Dis-moi quand tu seras proche, je vais… bref ! Arrive en entier ! »
Moi, 22h34:
« Merci Chaton »
Solenn Chatterton (Chaton), 22h36 :
« Va te faire foutre Decease ! ;) »
Amheliie