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40) Discussion

 

 

 

Je me laisse tomber au sol, dépitée et incertaine devant mon armoire vide. J’ai tout sorti et je n’ai rien trouver que je veuille mettre. Je ne veux plus de ses vêtements trop grands, mais pourtant ce qui remplit mon armoire, qui n’a rien d’extravagant ne me va pas non plus. Avant, je n’avais qu’à regarder dehors pour savoir ce que j’allais mettre, aujourd’hui je dois vérifier si ça me couvre, qu’on ne voit pas un centimètre carré de ma peau et que mes formes ne vont pas attirer les regards. Mais j’en ai marre de porter l’attirail de la fille qui se cache au maximum, je veux redevenir une femme et ça passe aussi par les vêtements. Être bien dans ce qu’on porte, se sentir bel et bien dans ses baskets je crois que cela aussi est devenu un rêve. Je soupire en regardant le vide de mon armoire quand je tombe sur une boite cachée au fond.

Je la tire et caresse le papier qu’il reste dessus en souriant avant de l’ouvrir. Mon cœur se serre en trouvant son contenu intact, comme si j’avais mis ma vie entre parenthèses à ce moment précis. Je sors une petite boite et l’ouvre pour découvrir la chaine et le pendentif que Liam m’a offert a Noel. Celui où il a fait graver « je t’aime » en trois langues. Mon cœur se serre au souvenir de cette soirée et de sa déclaration. Il était tellement tendu, presque apeuré de mal faire les choses, de me dire qu’il m’aime que c’était encore plus touchant. Il a mis du cœur et du temps à le sortir ce « je t’aime » comme si j’avais besoin d’une grande déclaration et pas de ses trois simples mots. Il m’a émue et touché avec sa façon de se livrer à moi et de m’abandonner son cœur. Il n’a pas seulement dit je t’aime, il a dit; c’est toi et pas une autre, c’est toi à qui je me donne et je veux faire ça bien, je veux que tu te souviennes de ce moment parce qu’il est parfait. Il était parfait. Ce n’était qu’il y a que quelques mois et pourtant j’ai l’impression que des années nous séparent de cette insouciance et de cette sécurité où à partir de notre amour tout était possible. Maintenant, tout me semble incertain même s’il m’aime toujours autant, rien ne sera plus pareil. Je crois qu’il faut que j’apprenne à tirer un trait sur ce passé, ne pas chercher à le retrouver parce qu’il est impossible qu’il revienne, les évènements nous ont changés lui comme moi, et même si on retrouve notre intimité et cette passion qui nous habitait ce ne sera plus pareil.

J’enfile la chaine en laissant tomber le métal froid sur ma poitrine. C’est étrange de le porter, je ne l’avais pas fait jusque-là par peur qu’on le voit, maintenant il est sur ma peau, sur mon cœur et étrangement je me sens soulagé. J’ignore pourquoi un simple bout de métal me détend et me rassure, mais c’est le cas. Je fouille dans ma boite de cadeau et trouve les menottes ainsi que le bon  pour faire de Liam mon esclave sexuel. Je souris, quand il me l’a offert je l’ai tout de suite  en voyant les menottes, ce n’est plus ce qui me vient à l’esprit, pire ce sont des images de torture et de douleur qui m’inonde, des souvenirs de brutalité et de perversion qui n’ont rien de désirable. Je les laisse retomber dans la boite le cœur au bord des lèvres en frottant mes poignées libres. Parfois les souvenirs sont si violents si palpables que j’ai l’impression de revivre ce cauchemar encore et encore. Je ne peux pas les effacer, même avec toute la volonté du monde ils ne partiront jamais, je dois juste les refoulés quand ils deviennent trop présents et me concentrer sur du positif, sur des choses agréables et tenter de gérer cette peur qui m’imprègne quand je sens ses mains sur moi, son corps sur le mien et cette brutalité quand il force l’entrée de mon corps. Je ferme les yeux et me concentre sur Liam, sur cette soirée de Noel, sur ses mots en touchant la plaque de métal qui pend à mon cou. Je me détends petit à petit quand Liam entre dans la chambre.

 

    — À table !

 

Je tente de lui sourire devant son air enjoué, mais je sais ne pas avoir réussi quand je vois le sien disparaitre. Il s’attarde un instant sur la boite devant moi, mais très vite il se détourne pour regarder le bordel sur mon lit.

 

    — Tu fais du rangement ?

 

Liam s’approche de moi, il est en jean et torse nu, il est magnifique comme ça au réveil, les cheveux en désordre et pas rasés. On dort ensemble depuis le week-end chez ses parents et mon sommeil s’en porte mieux. Avec lui, son corps et son odeur, je ne fais pas de cauchemar. C’est étrange de se sentir rassuré juste par un torse, il ne me prend pas dans ses bras, il ne me serre pas contre lui, il se contente parfois de poser sa main sur moi, mais rien de plus et pourtant sa présence suffit. Mais je n’arrive toujours pas à m’abandonner à lui, à le laisser me prendre dans ses bras, à sentir son corps dominer le mien d’une certaine façon.

Liam s’assoit à mes cotes, je suis toujours en peignoir, il était parti préparer le petit déjeuner pendant que je prenais ma douche, mais je ne me suis pas encore habillé.

 

    — Elle doit être contente.

 

    — Qui ça ?

 

    — Ton armoire.

 

    — Es-tu en train de me dire que je suis bordélique ?

 

Il lève les yeux au ciel.

 

    — C’est un euphémisme.

 

Je jette un dernier coup d’œil à ma boite de Noel, je vois la photo de son armoire, la place qu’il m’a faite et/ou maintenant il y a mes vêtements en boule à côté des siens bien rangés. Je referme la boite de Noel, j’ai une boule au ventre de le faire, je ne sais pas c’est comme dire adieu à notre passé, a ces moments de bonheur insouciants où tout semblait naturel.

 

    — C’est bien mon seul défaut, dis-je en soupirant.

 

Liam se met à rire.

 

    — Effectivement, tu n’es pas têtue, capricieuse hystérique et un poil comédienne.

 

J’ouvre la bouche, mais rien ne sort, je reste bouche bée devant le constat édifiant de mes défauts, ce qui fait rire Liam.

 

    — Oh et j’allais oublier susceptible en plus.

 

    — Vraiment !

 

    — Ouais. Mais j’aime tes défauts.

 

Son ton change, il n’est plus amusé, mais sincère.

 

    — C’est ça rattrape toi. En attendant tu es loin d’être parfait monsieur MacGuinness qui n’est pas capable de se lever avant dix heures du matin, qui mange comme un ogre et qui en plus à un humour douteux.

 

    — Je ne vois pas en quoi c’est des défauts.

 

Je ricane en voyant son air joueur revenir.

 

    — Liam, pour la femme qui partage ta vie c’en est. Ne pas être capable de se lever le matin signifie que tu seras constamment en retard

 

    — Tu quittes mon lit à 8h du matin et je ne te revois pas avant midi, je ne suis jamais en retard.

 

    — Manger comme un ogre veut dire que la note du resto sera salée…

 

    — Je paye le resto.

 

    — Et l’humour douteux, que tu vas sortir des blagues pourries à longueur de journée…

 

    — Tu aimes mes blagues pourries.

 

Je soupire, il a raison au final j’aime ses défauts aussi, surtout ces blagues pourries en fait, je ne sais pas pourquoi elles me font toujours rire.

 

    — Tu vois, je suis parfait !

 

    — Je rajoute égo démesuré à ta liste.

 

    — Tu vois que tu es têtue, tu refuses d’admettre que je suis parfait.

 

Il étend ses bras derrière lui sur le sol de ma chambre avec cet air insupportable, mais craquant de l’homme sûr de lui et je ne résiste pas à lui sauter dessus en vue de le lui faire ravaler son sourire. Liam s’étale par terre en riant, je tente de ne pas le suivre et de me retenir, mais c’est difficile devant son regard, son sourire qui se fait rare ces derniers temps et que j’aime toujours autant. Je tente de le frapper, mais il attrape mes poignées puis les soulève au-dessus de sa tête. Je reprends mes esprits en sentant son corps là sous le mien, je suis complètement allongée sur lui et seul mon peignoir entrouvert me sépare de sa peau.

Je regarde mes poignées emprisonnées dans ses mains, il ne serre pas, il me tient seulement et je ne sens pas cette peur, je ne sens pas le rejet que j’éprouve habituellement. Ses mains me relâche et quand je le regarde son sourire a disparu, il attend ma réaction et je crois que moi aussi, mais rien ne viens. Non, c’est même le contraire, j’ai envie, besoin qu’il me touche, de retrouver la confiance que j’ai en lui parce que c’est ce qu’il me manque pour m’abandonner, pour le laisser faire, c’est cette confiance qui a été mise en péril quand on m’a enlevé. Ce n’est pas forcément consciemment que je ne lui attribue plus le mérite d’être capable de me protéger, mais pourtant se doute qu’il puisse faillir encore et que j’en souffre est là au fond de moi, tapis pour ne pas trop se montrer et me laisser espérer que je puisse le faire taire. Je le veux, je sais que Liam même s’il n’est pas infaillible fera son possible et je veux retrouver cette confiance, cette sensation que je peux me laisser aller parce qu’il est là et qu’il ne me fera pas de mal.

 

    — Serre-moi…

 

Je chuchote plus que je ne parle, mais mon corps tremble à la fois d’appréhension et d’envie. Liam me dévisage, pour être sûr que c’est bien ce que je veux, je vois l’émotion dans ses yeux quand ses bras m’encerclent et me pressent contre lui doucement. Ses gestes sont lents et je pense que lui a peur que je le repousse. Je sens la pression dans mon dos, la chaleur de son corps qui m’inonde. Je me blottis contre lui, c’est différent de ces nuits qu’on passe ensemble, mon corps recouvre le sien et enfin ses bras m’encerclent, me serre, et me rassure. Je suis comme dans un cocon et à mon tour je passe mes bras autour de son cou pour me rapprocher un peu plus de lui, pour sentir sa peau sous mes doigts et en faire plus qu’un avec lui. Je sens les larmes couler sur mes joues et atterrir sur le torse de Liam, je suis submergé par les émotions que je ressens, comme une enfant qui découvre le monde je redécouvre à mon tour la sécurité et le réconfort de ses bras. Je suis bien, je suis à l’aise avec toujours un peu de peur que ça ne dure pas que le lâcher-prise qui m’apporte du bien-être me ramène à autre chose qui sera tout son contraire.

Les mains de Liam caressent mon dos, puis il prend mon visage entre ses mains et me regarde. Ses yeux brillent, je sais qu’il attendait ce moment, qu’il l’espérait et aujourd’hui sa patience a payé.

 

    — Ramène tes défauts et ton bordel chez moi.

 

Je mets quelques secondes à comprendre ses mots, sa voix est rauque, son ton grave et pourtant bas, je souris en caressant son visage avant de poser mon front sur lui. Je ne suis pas prête à ça, à vivre avec lui, à m’engager sur ce terrain je veux d’abord guérir. Même si au final ça ne changera pas grand-chose, étant donné qu’il est toujours là ou que je sois chez lui, mais c’est une étape et avant d'en arriver là on doit régler certaines choses lui comme moi.

Il tire sur la chaine qui pend à mon cou et attrape la plaque. Il sourit en la regardant, nostalgique tout comme moi de ces moments qui sont devenus notre « avant ». Je repose ma tête sur son torse en inspirant son odeur, Liam resserre ses bras sur moi et je soupire de bien-être, enfin je peux apprécier ce geste simple et tendre.

 

    — Pas maintenant Liam, je ne suis pas prête.

 

Je sais qu’il comprend et qu’il me laissera le temps d’avancer à mon rythme et je ne peux que l’aimer davantage pour ça.

 

 

***

 

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Je suis pleine de bonne résolution depuis qu’on est rentré de notre week-end chez les parents de Liam et chaque jour je m’obstine à en accomplir une. Parfois je me sens comme une enfant a qui découvre la vie quand ma bonne résolution du jour est d’aller à la fac sans fuir le regard d’un seul homme en baissant la tête ou de mettre autre chose qu’un truc informe qu’on appelle vêtement ou encore de toucher un étranger sans faire un bond de dix mètres. La plus difficile a été de revenir au garage. J’ai dû m’y reprendre à 3 fois avant d’oser sortir de ma voiture pour finir par courir au bureau. La première je n’ai même pas franchi la grille, la deuxième je suis restée dans la cour enfermé dans ma voiture sous l’œil absent de Sean qui continuait comme si tout était normal et la troisième j’ai enfin pris mon courage à deux mains et j’y suis arrivée. Sean était présent, il est venu me voir dans le bureau, il n’a rien dit, mais sa présence calme m’a fait du bien. Toutefois avant de retourner à son travail il a ouvert un tiroir du bureau pour me montrer le flingue qu’il y avait déposé en me disant « si t’as besoin je suis à l’atelier » et rien de plus. J’ai regardé cette arme pendant une bonne heure tout en me demandant, si j’en avais eu une est-ce que ça aurait changé les choses ? Je suis incapable de me servir d’une arme et je n’en ai pas envie, mais si je dois sauver ma vie, je sais qu’il y en a une, au cas où.

Aujourd’hui ma bonne résolution, après avoir eu une discussion avec la psy du groupe de soutiens et de mettre un terme aux non-dits qui nous entourent, Liam, H et moi. J’ai compris ce matin que ce n’est pas seulement un manque de confiance qui m’empêche de me laisser aller avec Liam, c’est autre chose de plus vicieux qui reste en moi et m’empêche d’avancer parce que je ne veux pas l’accabler alors qu’il fait tant pour moi, mais je dois le faire, pour moi et pour nous.

Je me gare dans la cour du garage et m’apprête à descendre quand je vois Liam et H débouler à leur tour dans la cour. Je reste un moment stupéfaite de ce que je vois, ils se battent. Violemment, leurs coups me font sursauter tellement ils sont forts et sans retenue. Passé la surprise je descends rapidement de ma voiture, paniqué de les voir avec tant de haine dans le regard et dans leur geste. Je m’approche, mais ils sont tellement absorbés l’un par l’autre qu’il ne me voit pas. Je leur crie d’arrêter, mais ça n’a aucun impact. Mon cœur bat si fort que j’ai l’impression de n’être plus que ça, un organe en mouvement invisible et apeuré. Ils ne s’arrêtent pas et si je ne sais pas ce qui a déclenché cette bagarre je sais que j’en suis la cause.

 

    — Il m’a violé, et c’est votre faute à tous les deux.

 

Je sors les mots que je voulais prononcer autrement, que je voulais leur expliquer, de la façon la plus froide et la plus cruelle et ils s’arrêtent enfin. C’est la première fois que je les prononce, à voix haute, devant eux, habituellement je dis, « ce qui est arrivé » comme si ça pouvait être autre chose que ce mot cru et vulgaire.

Liam s’approche de moi, son arcade saigne et sa mâchoire commence à prendre des couleurs bleues.

Je le stoppe en tendant les bras, je vois sa poitrine se soulever rapidement et détourne les yeux vers mon frère. Hurricane reste au milieu de la cour du garage, dos à nous, je crois l’avoir surpris par mes paroles. Il ne s’attendait surement pas à ce que j’en arrive là, mais si je dois jouer sur la carte culpabilité pour qu’il m’écoute je n’hésiterai pas. J’ai besoin qu’on clarifie les choses,  pour moi, mais aussi pour eux deux. Être membre du même club, travailler ensemble en gardant en tête la rancœur qu’il éprouve envers Liam ne le mènera nulle part, je veux qu’on en finisse.

Hurricane finit par se retourner et revenir vers nous. Il se plante devant moi avec son air dur du grand frère qui va faire la morale à la petite sœur, les bras croisés sur sa poitrine et son poids bien répartis sur ses jambes. Je lui souris pour essayer de détendre l’atmosphère, mais il n’a pas l’air de vouloir se détendre.

 

    — Très bien dit-il, je t’écoute.

 

Je m’écarte de Liam pour leur faire face à tous les deux avant de commencer.

 

    — Je vous aime, tous les deux et ce qui est arrivé c’est justement à cause de ça. Je vous en ai voulu et surement je vous en veux encore parce que ce n’est pas quelque chose que je peux effacer d’un claquement de doigts. Il m’a violé, il m’a pris une part de moi en commettant cet acte, mais si vous êtes responsable je le suis aussi.

 

    — Gina, soupire Liam, ne dit pas ça.

 

    — Si.

 

Je me tourne vers mon frère la colère dans son regard ne m’échappe pas, mais je me dois de clarifier les choses.

 

    — Tu crois que c’est de sa faute, parce qu’il te faut un coupable en plus de toi, mais le seul vrai coupable est mort. Ce qui est arrivé c’est lui qu’il l’a fait et personne d’autre. Là où je suis responsable, c’est que c’est moi qui aie poussé Liam, il a résisté, il ne voulait pas pour toi, pour le club, pour votre amitié, mais j’ai insisté et il n’a pas eu d’autre choix que de céder.

 

    — Bordel dit-moi aussi que tu l’as violé !

 

H jure en se rendant compte des mots qu’il a employés.

 

    — Non, mais je l’ai poussé à bout et chacun a ses limites.

 

J’entends Liam rire, je me tourne vers lui, il a l’air détendu pourtant je suis sur que ce n’est qu’une façade, qu’il tente de dédramatiser la situation comparée à mon frère qui semble prêt à exploser de nouveau. Liam ouvre la bouche pour parler, mais H le coupe avant qu’il ne prononce un mot.

 

    — La ferme Liam ! Je ne suis pas d’humeur aux blagues foireuses.

 

    — Oh ça va ! Détends-toi H

 

Mon frère s’avance vers lui, je soupire en sentant que cette conversation va dégénérer.

 

    — Me détendre ? Tu couches avec ma sœur putain de merde ! Ma petite sœur, alors que je t’ai vue plus d’une fois baiser quatre femmes différentes en une soirée !

 

    — Tu tiens des comptes ?

 

H soupire, je sens qu’il hésite entre lui en mettre une et rire. Finalement c’est le rire qui l’emporte et je me demande comment ils sont capables de passer de la haine à l’amitié en l’espace de quelques minutes.

 

    — Non, mais je suis quasi sur que Klax n’en manque une.

 

Ils partent en éclat de rire alors que je me tiens devant eux l’air dépité, je voulais une conversation sérieuse, qui mettent un terme à leurs conneries au final j’ai le droit à une démonstration de force suivie d’une discussion sur le sexe dont je me fous.

 

    — Hé je suis là !

 

Ils s’arrêtent de rire et de commenter la vie sexuelle de Klax pour redevenir sérieux. Je me demande ce qu’il m’a pris d’espérer pouvoir parler avec eux quand je vois comment ça tourne.

 

    — OK ; lance H. C’est lui que tu veux ?

 

Je reste bouche bée devant sa question.

 

    — Gina, Se è egli che vuoi, non vado ad interporrmi. Non posso privarti di ciò che ti rende felice anche se ciò non mi incanta.1

 

    — Si

 

Je suis incapable de dire autre chose. Je sais qu’il veut mon bien, qu’il a  surtout peur que je souffre, mais qu’au fond il sait que je l’aime et qu’il me rend heureuse.

 

    — Tu te souviens de ce que tu m’as dit après Rob ? Que si un homme n’était pas capable de se battre pour moi il ne me méritait pas.

 

H acquiesce en souriant, on peut dire que niveau baston Liam dépasse ses espérances. Je me détourne vers lui, il est impassible et attend seulement de voir ce que je vais dire.

 

    — Il se bat pour moi, chaque jour. Il est là, il se bat contre mes démons, il est patient et attentif et il m’aide en ne me laissant pas m’absorber par ma peur. Sans lui, j’aurais sombré. Il n’a pas besoin de te montrer qu’il est capable de me protéger, tu le sais H, il l’est. Tu le connais et tu sais parfaitement qu’il ne laissera rien m’arriver s’il peut l’éviter.

 

Liam me sourit et je baisse les yeux, son amour est immense et si quelqu’un n’en est pas digne c’est peut-être moi. Je ne lui ai toujours pas dit que je l’aime depuis ce qui est arrivé, je ne peux pas comme je ne peux pas le laisser me faire l’amour. Tout ça est lié, mais ça ne concerne que nous et pas mon frère.

 

    — Pour le club, je reprends, ce que fait Liam me concerne, si on est ensemble j’ai besoin de savoir.

 

    — Gina…commence H, mais je ne le laisse pas finir.

 

    — Je ne veux pas qu’il me raconte tout, mais je suis déjà au courant de beaucoup de choses de toute façon, je sais ce que tu fais H. Mais ce n’est pas ce qui m’intéresse, ce que je veux c’est que si ça le pèse s’il a besoin de me parler qu’il puisse le faire, et ça sans avoir à se demander s’il vous trahit. Tu me l’as dit, si on veut être ensemble on va devoir faire des choix et c’est ce que je choisis. Lui et le club.

 

Le silence s’installe quelques minutes qui me semblent durer des heures. Je ne sais pas ce qui passe par sa tête à ce moment-là, j’ignore quelles réflexions il se fait et je cherche en moi les arguments que je pourrais sortir pour qu’il accepte enfin. H se tourne vers Liam en essuyant sa lèvre qui saigne avec son tee-shirt.

 

    — Très bien dit-il après avoir relâché son vêtement et fait un pas vers Liam qui se redresse, tu as m’a sœur enfoirée, mais je te préviens et ce sera la dernière fois Liam, si tu la fais souffrir d’une façon ou d’une autre je ne t‘épargnerai pas cette fois.

 

Liam hoche simplement la tête et je suis étonné qu’il ne trouve rien à redire, ou même une blague pourrit à sortir.

 

    — Parfait. En attendant mec, je te souhaite bon courage, c’est une emmerdeuse née !

 

Je lève les yeux aux ciels en les voyants rirent tous les deux puis H se détourne pour retourner au garage. Liam m’observe, je sens son sourire et finalement la blague pourrie va peut-être être seulement pour moi.

 

    — Ca me manquer dit-il

 

    — Quoi ?

 

    — Toi.

 

Je le regarde, le bleu de ses yeux brille à la lumière de cette fin de matinée, je sens mon cœur battre agréablement fort dans ma poitrine, moi aussi ça me manquait, cette assurance que j’avais perdu et je suis fier de l’avoir retrouvé pour lui, pour nous pour qu’on soit enfin ce qu’on a toujours voulu être.

 

Maryrhage

 

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1 : S’il est ce que tu veux je ne vais pas m’interposer. Je ne peux pas te priver de ce qui te rend heureuse même si ça ne m'enchante pas.

Commentaires

  • Ah H à capituler!! C'est génial au moins de c'côté là ils vont pouvoir soufflé.. C'est bon que les choses rentre p'tit à p'tit dans l'ordre. Merci pour ce chap les filles , ça sent la fin :'(.. Bises

  • Lol sont con ces deux là! Beaucoup d émotion quand même! Merci pour ce chapitre les filles xoxo

  • Ah. H et sa protection. Pour sa petite sœur
    Je suis contente pour eux enfin ils vont pouvoir vivre en plein jour
    Vive la suite
    Merci beaucoup

  • une bonne discussion fait toujours du bien...je suis contente que ces trois là on enfin puis parler de tout ça ! merci pour ce chapitre et vivement la suite !

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