Slaves, Tome 3.5 : Decease - EXTRAIT 1

 

 

Coucou tout le monde !

Ce soir pas de chapitre de Liam et Gina ^^ mercredi sans doute ^^

Les corrections de Wade et Nikki et de VRS 3 nous prennent un peu beaucoup de temps ^^

Mais on ne vous laisse pas sans rien ;)

On vous fait découvrir le point de vue de Decease

On vous poste un extrait du tome 3.5 de Slaves.

J'espère qu'il vous plaira !

Pour l'instant pas de date de sortie encore, mais sans doute début JUIN.

Il y a aura 15 chapitres pour ce tome, la moitié est déjà écrite ;)

N'hésitez pas à donner votre avis.

Mercii d'être toujours autant fidèle !

Pleins de bisous

 

Amheliie

 

ATTENTION RISQUE DE SPOILERS

 

 

 

    —  Vous me devez un autre diner.

 

Je referme la porte du restaurant en riant, il fait sombre à l’extérieur, j’ignore quelle heure il est, mais il doit être tard, la soirée a trainé en longueur… par ma faute un peu, mais je ne le regrette absolument pas. Nous avons passé un moment à rire et à parler de tout sauf du principal sujet. J’ai fait en sorte de ne pas avoir à répondre à ses questions pour la revoir et j’ai réussi mon coup.

Je m’arrête de marcher en plein milieu du trottoir pour lui barrer la route et la regarder. Ses yeux marron m’ont rendu fou dès les premiers instants, et ses lèvres encore plus. Cette soirée ne va pas se terminer par un « à bientôt », j’ai besoin d’avoir quelques choses d’elle à défaut de la mettre dans mon lit. Je suis perdant de ce côté-là, mais pas vaincu.

 

    —  Un autre diner ? je lance en haussant les sourcils et en prenant un air léger. Vous savez que je ne couche qu’au troisième rendez-vous ? Je suis quelqu’un qui se respecte. Vous voulez déjà me revoir alors que je n’ai pas essayé de vous peloter. Vous ne seriez pas intéressé par quelques choses, Mademoiselle Chatterton ?

 

Elle ferme sa veste en cuir jusqu’en haut, sa robe rouge sang super sexy, ses talons hauts noirs et la veste sont l’ultime tentation. Elle est sublime, beaucoup trop sublime, et elle le sait. Comme je sais que je suis un beau mec. C’est dangereux les gens qui ont conscience de ce qu’ils sont.

Mais tellement plus intéressant.

 

    —  Par mon article et non par vos talents d’amant, monsieur Creaving.

 

    —  Decease, je la reprends.

 

    —  Monsieur Creaving.

 

Je me retiens de grogner de frustration, elle n’a pas arrêté de la soirée. J’ai eu droit à du "Monsieur Creaving" un million de fois. Je déteste qu’on m’appelle ainsi et je suis persuadé qu’elle l’a compris.

 

    —  Vous aimez être contradictoire, je constate.

 

    —  Vous aimez bouleverser mes plans, rétorque-t-elle.

 

    —  Vous aimerez beaucoup d’autres choses Solenn.

 

    —  Vous…

 

Elle se tait en me jetant un regard gêné, bien sûr qu’elle y a pensé, à elle et moi. Nos conversations tournaient autour du sexe, il y avait à chaque fois, une connotation, des suggestions.

 

    —  Je vous laisse gentiment gagner cette manche. 

 

Solenn essaie de me passer devant pour appeler un taxi, mais je lui barre la route, oh non, je n’ai pas fini. Elle soupire en voyant qu’elle n’arrivera à m'échapper.

 

    —  Monsieur Creaving est-ce que vous allez…

 

    —  Mademoiselle Chatterton…voyons… appelez-moi Decease après cette soirée et désormais…

 

    —  Désormais quoi…

 

Je la surprends, en passant un bras autour de sa fine taille, je colle son corps féminin contre le mien tendu par ce rendez-vous qui a éveillé en moi des tas de choses. Sans réfléchir et sans lui laisser le temps de comprendre, ma bouche se pose violemment sur la sienne. Mes lèvres caressent les siennes, douces, aux gouts fruités. Elle sent divinement bon, et la sensation de ce baiser volé et interdit m’excite comme jamais.

Solenn se raidit quelques secondes avant de comprendre ce qui se passe, et son corps réagit au mien, elle répond à mon baiser, remuant ses lèvres contre les miennes. Très bien, elle ne me rejette pas c’est qu’elle en avait envie.

Mais je veux plus, plus que sa bouche contre la mienne, et son souffle. Ma langue forme le contour de ses lèvres, et cette caresse chaude de trop la fait réagir.

Elle s’écarte et me gifle dans la même foulée.

 

    —  Mais quel connard !

 

Je frotte ma joue, putain celle-là je ne l’avais pas vu venir. Mais je ne regrette pas. Je souris comme un idiot en voyant ses lèvres enflées. Elle me foudroie du regard, oh non ! Elle n’a pas à faire sa mijaurée elle en avait envie.

 

    —  Allez-y, sautez-moi dessus !

 

    —  T’en avais envie.

 

    —  Je…

 

Elle me pointe du doigt en fronçant les sourcils, Solenn essaie de rester calme et cohérente, mais face à mon sourire, j’ai l’impression qu’il perd ses moyens.

 

    —  J’en avais envie, c’est ce que tu veux dire, je renchéris sur un ton taquin.

 

    —  Oui enfin non, parce que c’est moi qui décide d’embrasser quelqu’un ! Pas l’inverse ! Et c’est quand je veux et surtout ce n’est pas… faut que je m’arrête avant de passer pour une folle (Solenn redresse sa tête, reprend un semblant d’air sérieux) je n’embrasse pas les personnes qui me permettent d’enrichir mon journal OK ?! 

 

Je m’approche d’elle et elle recule en mettant sa main entre nous pour ne pas se retrouver contre moi.

 

    —  Vous préférez les mettre dans votre lit ? Les deux me vont, je pourrais me montrer très… ouvert à toutes propositions.

 

    —  Vous êtes un…

 

    —  Un mâle qui vous fait rougir à la mention d’une nuit.

 

La bouche de Solenn forme un O surpris, elle se pince les lèvres, je l’ai mise en rogne et elle est encore plus envoutante en colère.

 

    —  Vous êtes incroyable ! s'exclame-t-elle.

 

    —  Vous ne m’avez pas encore connu dans un lit, je poursuis.

 

    —  Ça suffit !

 

Elle tente de me repousser, mais j’arrive à la coincer contre le mur du restaurant. Je me tiens à un pas d’elle, mais cette proximité ne prévoie rien de bon.

 

    —  Pourquoi ? Ce n’est pas plus amusant de dériver sur des sujets intimes et incroyablement excitants. Avouez-le, je vous plais, vous n’auriez pas rougi à mes propos sinon.

 

    —  Vous…

 

    —  J’ai ? je poursuis sur le même ton plaisantin.

 

    —  Vous m’avez prise pour une idiote en m’invitant, et en me baladant toute la soirée ! rétorque la journaliste visiblement énervée.

 

    —  Je ne suis pas très fan des diners d’affaires.

 

J’opte pour une attitude amusée, car c’est vrai, Solenn m’amuse à être si contradictoire.

 

    —  Alors, pourquoi m’avoir donné un rendez-vous pour répondre à « mes questions ». Vous êtes un charmeur qui trompe les femmes !

 

J’aurais du mal à là-contre dire. Mais le « charmeur » est complètement charmé par cette tornade blonde.

 

    —  Pour avoir la chance de mettre un visage sur une voix.

 

    —  Et la mettre dans son lit, renchérit-elle en croisant les bras.

 

J’aimerais bien lui dire que cette expression outrée ne marche pas avec moi ni n’est crédible pour elle. Il y a pire pour une femme non ? Savoir qu’elle plait suffisamment pour se faire inviter au restaurant dans l’optique d’en avoir plus. D’accord, ça fait un peu goujat, mais si j’écoute mon instinct qui me dit que la posséder cache quelques choses de beaucoup plus profond. Ce serait comme partir à la découverte d’un lieu inexploré pour chacun de nous.

 

    —  C’était à peu près ça mon plan. Je pense avoir été grillé depuis le départ non ?

 

    —  Et bien…

 

Solenn se tait, elle réfléchit. Elle est vraiment sexy comme ça, avec ce petit air intello.

 

    —  Vous ne m’avez pas grillé en fait.

 

Solenn soupire, elle a l’air désespérée de ses propres réactions. J’aimerais lui dire qu’elle m’amuse beaucoup, mais je ne suis pas sûr qu’elle apprécierait.

 

    —  Bien sûr que si, j’ai compris que vous alliez tout faire pour éviter que j’ouvre ce calepin dès que vous avez proposé de travailler à la fin du diné, je ne suis pas stupide…

 

    —  J’aime les femmes intelligentes.

 

Je romps le dernier mètre qui nous sépare, sous des yeux qui me menacent d’une vengeance si jamais je fais ce que j’ai à nouveau envie de faire.

 

    —  Si vous vous penchez vers moi pour me…

 

Et je le fais, je me penche vers elle, me plaque contre ce corps qui m’attire depuis des heures et prend un malin plaisir à dévorer sa bouche. Un gémissement de surprise sort de ses lèvres, je ne suis pas doux et non je n’hésite pas à l’embrasser comme un affamé et Solenn ne me repoussent pas. Elle est contradictoire comme femme ! Ses mots disent non, son corps dit oui.

Sa langue vient caresser la mienne, des frissons nous parcourent, c’est rapide, sans douceur, remplie de suggestions. Elle embrasse bien, vraiment bien. Je remue des hanches contre elle pour lui montrer à quel  point elle me fait de l’effet et c’est là qu’elle réagit. Elle rompt notre baiser et murmure :

 

    —  Ce n’est pas du jeu !

 

    —  Vous n’êtes pas assez rapide et vous vous êtes laissé faire.

 

Solenn me repousse et arrive à se mettre face à la route, je la vois inspiré et expiré plus vite qu’avant. Je crois que je l’excite, et ça me plait.

 

    —  Non ! Je… vous me… vous me dévisagez avec ses yeux bleus remplis de sous entendus, et vous… me souriez avec malice et… vous dégagez quelques choses de terriblement sexuelle et d’excitant et c’est…

 

Je bois ses paroles qui font du bien à l’égo.

 

    —  Et je passe pour une idiote parce que je pense avoir parlé à voix haute et je crois que ses yeux bleus m’ont séduite. Je vais m’en aller d’accord, et vous n’allez pas m’embrasser à nouveau parce que ce ne serait pas professionnel du tout, un baiser d’accord, deux, pas d’accord, trois c’est inacceptable.

 

J’éclate de rire, elle est amusante à parler à voix haute ainsi. Elle se retourne pour me faire face et me menace ;

 

    —  Ne joue pas au feu avec moi Decease ou tu le regretteras.

 

    —  Enfin tu décides à me tutoyez.

 

    —  Je ne coucherais pas avec toi.

 

    —  Pourquoi ? Une nuit, ce n’est rien.

 

Même si une nuit se transformerait en plus. Cette femme ne m’attire pas comme les autres et j’ai du mal à gérer.

 

    —  Parce que j’ai l’étrange sentiment que ça ne sera pas seulement pour une nuit, me répond Solenn.

 

 

Amheliie