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  • Extrait M/M "Road Trip"

    -10635809_364993393664779_7817470602342979592_n[1].jpgJe n'ai pas envie de pisser. Reprend Mack toujours en souriant.

     -Alors pourquoi t’arrête pas d'agiter ton jolie derrière ?

     Je fixe la route où la circulation est assez fluide pour le moment et je comprends mon erreur quand je n'écoute pas de repartie venant de lui alors qu'on est dans son temps de paroles et qu'il devrait se faire un plaisir de me répondre. Je me maudis deux minutes de ne pas avoir réfléchis avant de parler pour choisir mes mots, ce n'est pas mon genre habituellement.

     Je tourne à peine la tête vers mon passager, évidement il sourit mais différemment de d'habitude. C'est plus sincère peut être, comme si mon compliment involontaire l'avait touché.

     -Mon derrière est jolie ?

     Je ne réponds pas et mon regard se reporte sur la route, avec elle au moins je suis à peu près sûr de ne pas dire de connerie. Elle est lisse, stable et sans surprise. Avec elle, je n'ai pas besoin de me contrôler et je sais l’appréhender, quoi qu'elle fasse je m'en sortirais parce qu'on se connaît.

     -Pour info, reprend Mack en voyant que je ne dirais rien de plus sur le sujet, mon « jolie » derrière et moi on...Travis attention !

     Je sursaute quand il hurle dans la cabine et cherche le danger sur la route mais je ne vois rien.

     -Tu l'as écrasé ! Dit-il l'air paniqué.

     -Quoi ? Je demande complètement à côté de la plaque.

     Mack se penche en avant et signe une croix sur le par brise. Je le regarde éberlué, qu'est ce qu'il fout a part me saloper la vitre !? Puis il ouvre la fenêtre et crache dehors.

     -Bordel mais qu'est ce que tu fous ?

     Il referme la vitre et se tourne vers moi, son regard me donne l'impression d'avoir tué un bébé phoque.

     -Tu as écrasé un chat ! Hurle-t-il en levant les bras en l'air comme si j'avais commis le pire des crimes.

     Je ris, il m'a fait peur en hurlant « attention » et tout ça pour un stupide chat ! Ce n'est qu'un chat et j'ai un 33 tonnes forcement j’en écrase, des chats, des lapins des hérissons et pleins d'animaux qui font l’erreur de traverser la route sur mon passage. C'est inévitable, je  ne prends pas plaisir à les tuer mais je n'ai pas le choix quand je suis a plus de 100 km /h, je ne peux pas me permettre de piler au risque de causer un accident pour un chat.

     -Il n'y a rien de drôle, s'exclame Mack, c'était un chat noir !

     Je reste perplexe, ne voyant pas ce que la couleur de cette pauvre bête change.

     -Travis, un chat noir !

    -Et alors, noir, blanc, bariolé ça change quoi ?

     Je tourne la tête vers lui, il me regarde la bouche ouverte, je fronce les sourcils en pensant à ce que j’aimerais bien mettre dans cette bouche avant de retourner sur la route, il ne manquerait plus que j'écrase un autre chat.

     -Ne me dit pas que tu ne sais pas ce que cela signifie ?

     J'inspire et regarde l'heure sur le tableau de bord, j'en ai encore pour deux heures de discussion après il se taira ; Oui après j'aurais le bonheur de ne pas répondre à ce genre de questions.

     -Non.

     -Non quoi ? Tu ne le sais pas où tu ne vas pas me le dire.

     -Non je ne sais pas ce que ça signifie et encore mieux, je m'en fous !

     Mack se dégage de son siège, je sens son regard sur moi, un regard insistant qui, malgré moi, me fait à mon tour le regarder. Il se met à sourire, l'air fier de lui.

     -Sur quelle planète tu vis Travis…

     S’il en a idée qu'il me le dise, parce que même moi je ne sais pas sur quelle planète je suis depuis qu'il a mis un pied dans mon camion.

     -Bon je t'explique alors...

     -Ne te sens pas obligé surtout, je le coupe.

     Je le regarde, toujours avec son sourire, il passe la main dans ses cheveux en secouant la tête, oui je suis un cas désespéré mais je le vis bien. Jusqu’à présent.

     -Dans la croyance commune, écrasé un chat noir est un mauvais présage. Sa porte malheur et pour conjurer ce « sort » on signe le pare-brise et on crache. Je ne sais pas exactement d’où vient cette superstition mais les chats noirs ont toujours été vus comme l'incarnation du diable depuis l’Égypte…

     -OK c'est bon j'ai compris. C'est stupide.

     -Évidement que c'est stupide, c'est une superstition Travis.

     -Alors pourquoi tu y crois ?

     -Je n'y crois pas, mais si je peux éviter un malheur par un simple signe de croix je le fait !

     -C'est stupide. C'est entretenir cette superstition que de s'adonner à ce qui pourrait l'éviter. Au fond tu y crois, sinon tu ne ferais pas ce signe sur mon pare-brise propre !

     Mack soupire puis se tait. Il ne me contredit pas, il ne cherche pas à me convaincre, rien. Je ne le connais que depuis pratiquement 24h et c'est bien la première fois ou il ne va pas insister pour obtenir ce qu'il veut, à savoir, que ça n'engage à rien d'éviter une superstition à laquelle il ne croit pas. Où il me prend pour un crétin et n'essaye pas de me convaincre parce que rien ne convainc un crétin si ce n'est sa propre bêtise.

     Je souris en regardant la route défiler, le soleil qui brille dans mon rétro et la plénitude du silence troublé seulement par la voix mélodieuse d’Otis Redding.

     -OK, reprend Mack au bout d'un moment,  même si je sais qu'il ne vas rien nous arriver parce que t'as écrasé un chat noir, c'est mécanique pour moi, comme se laver les mains après être allé au toilette !

     Il s’arrête me regarde comme pour vérifier que j'ai bien compris ce qu'il dit. Je ne réponds pas et détourne le regard pour attraper la bouteille d'eau à mes côtés. Il me prend définitivement pour un crétin. Je ne sais pas si je dois me vexer mais, pour le moment, je m’en contenterais. J'ouvre la bouteille et la porte à ma bouche pour boire.

     -Putain Travis dit moi que tu te laves les mains après les toilettes !

     Je recrache l'eau en m'étouffant, surpris que ce soit ça qui le chagrine et pas mon absence d'intellect capable de comprendre ce qu'il raconte. Je tousse, et essaye de garder les yeux sur la route, finalement son chat noir va peut-être avoir raison de nous. Mack se penche et tape mon dos pour m'aider mais je le repousse, ça ne sert à rien de me décoller un poumon.

     -Ça va ?

     J'acquiesce en reprenant mon souffle. Mack me regarde d'un œil inquiet, ses yeux brun font le tour de ma personne pour y déceler la moindre faille qui lui ferait douter de mon état.

     -Ça va. Dis-je d'une voix rauque mais froide.

     Je n'aime pas qu'on se soucie de moi comme ça. Mack ne s’en offusque pas et retourne à la contemplation de la route.

     On continue et le silence reviens, celui qui m’apaise et me ferait presque oublier qui est à côté de moi s'il ne bougeait pas sans cesse. On est sur une route secondaire et le paysage est magnifique  j'aime cette partie de route, elle annonce Tullahoma ou on s’arrêtera pour la nuit quand un énorme « boum » retentit. Mack sursaute et directement je me déporte vers la droite en sachant très bien ce que signifie ce bruit. Je me maudis, pourtant j'ai fait le tour du camion à notre dernière pause et l’état des pneus était parfait. Je me gare, énervé, même si c'est un aléa qu'on ne peut prédire, savoir que je vais passer une heure à changer une roue n’enrage.

     J'enlève ma ceinture, Mack me regarde et je lève les yeux vers lui, son petit sourire en coin me fait lever es lunettes pour planter mes yeux dans les siens.

     

     -Si tu me parle de ton foutu chat noir c'est toi qui passe sous mes pneus.

     

     

  • Slaves, Tome 3 : Révélation - EXTRAIT (4)

     

     

    Coucou tout le monde !

    Ce soir pas de chapitre de VRS ^^ mercredi sans doute ^^

    Mais on ne vous laisse pas sans rien ;)

    On vous poste un extrait du tome 3 de Slaves.

    J'espère qu'il vous plaira !

    Bientôt la sortie ! J'ai hâte ! ^^

    Mercii d'être toujours autant fidèle !

    Pleins de bisous

     

    Amheliie

     

    ATTENTION RISQUE DE SPOILERS

     

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    La télévision abrutit les gens, c’est une certitude. À cet instant, je suis sans doute le meilleur  exemple. J’ai sur mes genoux un dossier sur l’école pour les enfants humains ainsi que le budget que cela impliquerait de les remettre en état, à étudier, mais mes yeux sont rivés sur les aventures de Samantha de Sex and the City avec les hommes.

    Je me demande pourquoi je regarde la rediffusion de la saison 1. Ce soir surtout, je n’ai pas besoin d’une raison de plus pour déprimer. Ce qui s’est passé la veille devrait me suffire pour avoir le moral à zéro, mais j’ai de sacrés bons souvenirs qui me reviennent en mémoire. Je passais mes samedis soirs auprès de ma mère à regarder épisode après épisode, en mangeant un tas de cochonneries. C’était notre moment entre filles. Et revoir New York à une époque « normale » me fait du bien. Ne pas voir de quartiers qui séparent les Races, revoir le soleil, les cycles normaux de la vie,  des existences, loin du cirque qui règne depuis bientôt dix-sept ans.

    Je sursaute en entendant le verrou de la porte. Mon dossier glisse le long de mes jambes et s’éparpille au sol. Génial ! Je devais avoir envie de faire du rangement à quatre pattes à cette heure.

    Je soupire, et m’agenouille pour sauver le peu d’ordre parmi les papiers, lorsque j’entends derrière moi, un rire masculin amusé que je reconnais sans grande difficulté.

     

         –  Tu n’imagines même pas ce que les lunettes, le chignon, et toi à quatre pattes ont comme effet sur moi.

     

    Je m’arrête de ramasser les documents et me retourne pour dévisager le vampire. Debout, en costume bleu foncé, les bras croisés, il affiche un air enthousiaste. Oh je ne doute pas que je renvoie une image très mal interprétée par la gente masculine, mais je suis en pyjama, mes cheveux bruns sont tenus par un chignon fait à la va-vite. Je n’ai rien d’une ménagère sexy seulement d’une femme fatiguée par sa journée qui fait des gaffes à deux heures du matin.

    Je termine rapidement de ranger les feuilles dans la pochette que je pose sur la table basse avant de me redresser pour embrasser rapidement le vampire qui m’observe toujours de ses grands yeux bleus.

     

         –  Oh, j’imagine très bien ! - Je conclus en m’écartant de ses lèvres.

     

    Je pars m’installer sur le canapé deux places, celui en face de la télévision, dos à l’entrée. Dead retire sa veste de costume, et me rejoint avec un soupir de satisfaction. Il m’attire contre lui. Je le sens crispé et inquiet, même s’il tente de me sourire et de faire comme si de rien n’était : il a eu une dure journée, et j’espère qu’il va m’en parler.

    Je me sens apaisée à ses côtés, surtout après la journée morose et solitaire que j’ai eue. J’ai besoin de décompresser et d’oublier tout ce qui s’est tramé dans ma tête.

    Ses larges mains viennent se poser sur mes jambes que j’ai étalées sur lui. (…)

    Ses mains dérivent un peu plus haut, et l’une vient se perdre sur mes fesses. Le mâle affiche un sourire, crocs dehors.

    Terrain glissant.

     

         –  En fait, tu tentais d’inciter mon esprit mal placé à…

     

    J’envoie un coup de poing dans son épaule. Il va partir sur des horizons qui vont me faire rougir comme un coquelicot, mais son côté taquin de ce soir me confirme clairement qu’il n’est pas si bien qu’il tente de le faire croire.

     

         –  Arrête de te moquer de moi ! Je travaillais.

     

         –  En regardant la télévision ? C’est très studieux, Madame Creaving.

     

    Je le foudroie du regard. Il aime bien remarquer mes petits défauts. Moi au moins, je regarde autre chose que la chaîne des informations en continu et je ne bois pas mon poids en café en une journée. Je sais surtout qu’il adore m’appeler ainsi, juste pour voir la ride de contrariété se former sur mon front.

     

         –  Je vais t’appeler Monsieur Wilkins. -Je renchéris- Je suis persuadée que tu vas aimer être émasculé…

     

         –  Ce que tu me couperais te manquerait plus à toi.

     

    Je souris, un peu gênée. Pas faux !

     

         –  Tu ne dors pas ? -Demande le vampire en regardant sa montre de luxe qu’il détache et pose sur la table basse.

     

    Je secoue la tête. Non ! Je refusais de m’endormir par crainte d’avoir à me réveiller en sursaut par un cauchemar ou par lui qui rentrait de sa journée. Je ne cacherai pas que m’endormir dans cette immense chambre me fait paniquer. Une part de moi ne doit pas se sentir en sécurité ; j’ai à peine osé franchir la porte de l’appartement pour me rendre à la bibliothèque alors le reste… je suis contente que Dead soit rentré.

     

         –  Non, je n’y arrivais pas, je pense que…. hé, mais qu’est-ce que tu fabriques ?

     

    Je passe ma main autour de mon cou. J’ai senti ma chaîne avec mon alliance glisser. Je me tourne vers le vampire, et le vois retirer la bague. Je fronce les sourcils me demandant ce qu’il compte faire. Dead fourre dans la poche de son pantalon la chaîne en or et revient vers moi. Sa main saisit la mienne, la gauche, et délicatement il passe l’anneau autour de mon annulaire. J’ignore pourquoi ce geste me surprend autant qu’il me touche, mais je sens une boule naître au fond de ma gorge.

     

         –  Je ne vois plus de raison de le cacher à présent, conclut Dead.

     

         –  Tu es…

     

         –  Sûr ? Faith, on est mariés maintenant. Tu as fait tes preuves. Je t’aime, je veux te protéger, une bague ce n’est rien.

     

    Je baisse le regard sur ma main dans la sienne. Ma bague est soudainement plus imposante qu’autour de mon cou, mais elle est magnifique. En or blanc incrusté de petits diamants bleu sombre. C’est un bijou aussi beau que les yeux de celui qui me l’a offert.

     

         –  Ça me fait chier qu’on ait à prendre cette décision maintenant, j’aurais aimé faire les choses différemment…

     

    Je tire sur sa cravate dénouée pour l’attirer à moi. Dead se penche brusquement. Je souris et ne cache pas la satisfaction féminine du geste. J’embrasse furtivement ses lèvres et détache sa chaîne pour faire pareil.

    Je récupère l’imposant anneau en platine, celui qui le rendait si sexy lorsqu’il était nu. Dorénavant, il l’aura comme tous les maris, autour du doigt, visible par toutes les garces qui tenteraient quoi que ce soit. Finalement, il se pourrait que j’y prenne goût.

    Dead en profite pour poser sa bouche sur la mienne et m’embrasser avec envie. Ses lèvres cherchent les miennes. Il les caresse, prenant soin de les savourer sans empressement, juste le plaisir d’avoir l’autre.

    Le souffle court, je m’écarte de lui. Nous restons proches. J’aime ces étreintes remplies de tendresse ! C’est réconfortant.

     

         –  Madame et Monsieur Creaving, on aurait pu faire la une des tabloïds, murmure le vampire.

     

         –  Je pense que nous la faisons déjà ! -Je renchéris avec amusement.

     

    À cet instant, nous perdons toute expression de taquinerie. La réalité n’est jamais très loin et elle vient de nous revenir en pleine face, violemment. J’aurais presque oublié la veille et tout ce qui s’en est suivi. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait durant toute la journée. Par crainte sans doute, je me suis enfermée dans le travail.

    Dead retire complètement sa cravate qu’il jette brusquement sur la table basse. J’ai l’impression que le paquet de nerfs qu’il est vient de remonter à la surface. L’expression de son visage se durcit, je vais enfin savoir ce qui s’est passé aujourd’hui.

     

         –  On ne parle que de ça… soupire le vampire.

     

    Dead passe sa main dans ses cheveux noirs, il ne me regarde plus. Je suis désolée pour lui, et le voir si mal me fait beaucoup de peine. Dead n’est pas le genre à baisser les bras, il affronte tout, surmonte tout, mais ce soir, j’ai plutôt l’impression qu’il est à bout.

     

    (…)

     

         –  Et ton père ? Peut-être qu’il pourrait…

     

    Dead ne me laisse même pas finir. Il se raidit et prend une voix glaciale, signe que sa décision à ce sujet est déjà prise et qu’on ne le fera pas changer d’avis.

     

         –  Non, je ne demanderai pas l’aide de mon père. Les seules fois où Monsieur est intervenu je me suis retrouvé tatoué, plongé dans une eau empoissonnée. Je ne veux pas qu’il vienne agrandir le feu qui est en train de consumer le monde. L’avoir dans nos pattes ce serait créer d’autres problèmes, et je refuse.

     

         –  Tu sais qu’il compte mettre son grain de sel ?

     

         –  Oh oui ! Je sais. Ne t’en fais pas ! S’il venait te rendre visite, il n’hésiterait pas à faire un détour pour me casser les couilles.

     

    C’est étrange pour moi de le voir se livrer si facilement, alors qu’avant, c’était une vraie guerre qu’il fallait faire pour en savoir plus sur lui. Maintenant il me parle librement, comme je l’ai toujours voulu. Il a compris que je suis blindée à présent, que plus rien ne pourra m’étonner. Et je suis impatiente de le découvrir, d’apprendre chaque morceau de sa longue vie.

     

         –  Tu ne t’es jamais entendu avec ? -Je demande, doucement, comme si je craignais qu’il ne me réponde pas.

     

    Dead se tourne vers moi et  me sourit franchement. Je pense qu’il a dû percevoir mes pensées.

     

         –  Jamais ! -Me répond-il- Mon père n’est pas comme le tien. Tes parents étaient aimants Faith, les miens… Ma mère était une pute, une humaine « accro » au sang de mon père. Il ne l’aimait pas. Il voyait en elle et en leur union, des gènes puissants.

     

         –  J’ai tellement de mal à t’imaginer enfant, Dead.

     

    Je caresse son visage avec tendresse. Mon doigt passe sur le contour de son visage. J’aime me perdre dans ce regard bleu, il m’hypnotise.

     

         –  J’avais les cheveux comme Decease, noirs, bouclés, longs. J’étais insolent ; toujours à contredire tout le monde ; je voulais voir la vie telle qu’elle était. Je n’étais pas un cadeau. Je ne sais pas ce que sont les démonstrations d’affection d’une mère. J’ignore encore plus ce que c’est que l’esprit de famille. J’en ai une idée, mais… c’est comme si elle s’était arrêtée à Decease et Deaths.

     

         –  Pourtant tu es un compagnon attentionné, même si tu es une catastrophe en tant que mari et je te le pardonne parce qu’en ayant côtoyé ton père, je me doute que tu n’as pas pu prendre exemple sur lui…

     

    Dead se met à rire.

     

         –  Disons que j’ai eu environ deux millénaires de démonstration d’affection dans d’autres bras féminins.

     

    Je le foudroie du regard, vexée. Je tente pourtant de ne pas le montrer. Je n’ai pas à être jalouse des siècles d’existence du vampire. Ce serait stupide je n’étais même pas née. J’ai accepté depuis longtemps que j’aimais un « vieux » qui avait vécu les nombreux événements de ce monde et c’est ce qui me passionne chez lui. De plus, je suis loin d’être idiote. Dead n’a pas été un moine durant tout ce temps, et malgré tout cela, c’est bien parce que je l’aime que j’ai un pincement au cœur lorsque je l’imagine avec d’autres.

    Dead éclate de rire en voyant ma réaction figée. J’essaie de retirer de mon visage cette expression de la femme qui sort les crocs, mais j’avoue avoir du mal.

     

         –  Je préfère les tiens mon Ange.

     

    Il se penche pour embrasser ma tempe. Raté Creaving, une pointe de vexation est née en moi.

     

         –  J’ai du mal aussi à me faire à l’idée que tu n’aies jamais été marié. Tu as dû en briser des cœurs ! -Je souligne.

     

         –  J’en ai brisé beaucoup, mais à l’époque, si c’était mal vu de vivre sans une femme et de courir après celle des autres. (…) Je pense que je ne voulais pas m’attacher à une femme que j’aurais perdue un jour ou l’autre.

     

         –  Tu n’as jamais transformé de femmes ?

     

    Le vampire marque une pause comme s’il cherchait à se rappeler plus de deux millénaires d’existence.

     

         –  Jamais. (…) et puis, j’ai dû deviner que tu n’allais pas être prêteuse.

     

         –  Tu ne l’es pas non plus ! -Je poursuis.

     

         –  Aucun vampire n’est prêteur lorsqu’il est lié. On ne donne pas son cœur et sa raison de vivre à une autre.

     

    (…)

     

    Dead est très ouvert d’esprit, mais sa nature et ses instincts lui font parfois ressentir des besoins dignes de l’âge préhistorique : posséder à tout prix ce qui nous appartient.

    Les gros yeux qu’il me lance me font comprendre qu’il ne plaisantait pas.

     

         –  On est très bien comme ça, je réponds.

     

         –  Avec quelques ajustements après ce bordel ce sera encore mieux. -Renchérit-il.

     

         –  Je suis d’accord avec vous, Monsieur Patience.

     

    Sa main vient caresser ma joue, elle remonte ensuite vers mes cheveux, et d’un geste délicat, il les détache pour faire tomber mes boucles brunes.

     

         –  Tu n’imagines pas le bien que cela me fait de t’avoir auprès de moi. Tu es ma force et j’en avais besoin avec tout ce qui va se passer. Je ne vais pas être un cadeau à vivre, pour personne ces prochaines semaines. Ces histoires vont remuer beaucoup de souvenirs.

     

    Nous étions faits pour nous entendre. Deux êtres opposés. Deux forts caractères. Un tas de défauts… Le couple idéal pour faire des étincelles.

     

         –  Tu l’as été un jour ? Un cadeau ? -Je lui demande en haussant les sourcils. -Tu es l’homme le plus compliqué que je connaisse.

     

         –  Tu ne m’aimerais pas autant si j’étais quelqu’un de simple.

     

    Je me fige en entendant ces mots, avant d’éclairer mon visage d’un sourire sincère. Son père m’a dit exactement les mêmes mots ; et c’est vrai, c’est lui et son passé si complexe qui m’émeut et me fait l’aimer à ce point. C’est ce personnage passionnant qui pourrait vous faire oublier en un instant  qu’il est Président, vampire, pour laisser place à l’homme, l’amant qui aime sans condition.

     

         –  Pourquoi ce soudain sourire ? -Demande Dead.

     

    J’hésite à répondre. Je n’ai pas envie qu’il s’énerve à nouveau. Je me ravise. C’est mieux de ne rien dire. Je dois garder certaines choses pour moi. Comme son père qui le connaît, plus qu’il ne le pense. Il lui ressemble dans certains de ses mots. Je secoue la tête, me ravisant. Je viens me blottir un peu plus dans les bras du vampire, qui semble se détendre un peu de sa dure journée. Il tend le bras pour attraper la télécommande lorsque le film se termine. Il est presque trois heures et demie du matin. Je bâille, fatiguée, mais toujours pas convaincue qu’il faille dormir. Rester allongée dans mon lit, oui ! Dormir ?  Même pas en rêve.

     

         –  Et pour conclure sur ces belles paroles, et ce film bien merdique, franchement Faith, tu m’as habitué à mieux cinématographiquement…

     

    On repart sur de l’humour. C’est bien mieux et plus confortable que les longs silences pesants entre deux explications.

     

         –  Pardonne-moi d’aimer regarder des débilités pour me détendre. On ne s’appelle pas tous Dead Creaving, et on ne passe pas notre temps, greffés à la chaîne des informations en continu ! -Je le taquine.

     

    Son expression change totalement et ses yeux deviennent luisants de malice. Il a une idée derrière la tête. Le sourire qu’il me donne est animé par ses crocs qui s’allongent et je vois très bien où il veut en venir.

     

         –  On veut se détendre comme ça ? -Demande-t-il, la voix suave.

     

         –  Oui, c’est comme ton humour douteux du matin, ça ne nous fait pas de mal.

     

    Je tente de me lever pour nous motiver à aller nous coucher car demain sera encore une journée difficile, surtout pour Dead, et s’il a décidé de ne pas se ménager, c’est mon rôle de l’inciter à le faire. Je suis arrêtée dans mon élan par un vampire qui attrape ma main. Je me retourne pour lui faire face.

     

         –  Je propose de faire l’amour à ma femme, je suis certain que tu seras détendue après.

     

         –  Tu proposes, toi ?

     

         –  Non, tu as raison…

     

    Dead m’attire à lui, me faisant glisser sous lui. Ses hanches viennent se frotter aux miennes et ses lèvres retrouvent leur place au creux de mon cou, terminant sa phrase dans un murmure avec le sourire :

     

         –  … je l’exige.

     

     

  • Election des M/M d'or

     

     

    Coucou tout le monde !

    Aujourd’hui c’est jeudi, bouh bientôt la fin de la semaine (youpiiii ^^). On partage une petite infos today : une de nos copines a crée sur son fofo spécialement dédié au M/M (vous connaissez Un Mix de Plaisir ? ^^) :

    Une « ELECTION DES M/M D’OR ».

    Si vous ne connaissez pas c’est l’occasion de s’inscrire pour participer ^^

    Nos deux bébés, « DEM ET SVEN L’INACCEPTABLE DESTINEE » et « THE HIDDEN FACE » ont été nommé dans plusieurs catégories ! Si vous les avez aimé et que vous voulez les soutenir, c’est le moment ^^


    Dem et Sven est nommé dans :

    - BIT LIT

    - COUP DE COEUR

    - COUVERTURE

    - FRANCOPHONE


    The Hidden Face est nommé dans :

    - CONTEMPORAIN

    - COUVERTURE

    - EMOUVANT

    - FRANCOPHONE


    Voila voila ^^ Vous avez jusqu’à la fin du mois ^^

    On vous glisse le lien :

    http://mixdeplaisirs.forumactif.org/f74-les-m-m-d-or-2014


    Il y a du choix ! Et pleins d’autres catégories très intéressantes ! Très dur de faire un choix ;)

     

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    Pleins de bisous

    Amheliie & Maryrhage