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Slaves, Tome 3 : Révélation - EXTRAIT (4)

 

 

Coucou tout le monde !

Ce soir pas de chapitre de VRS ^^ mercredi sans doute ^^

Mais on ne vous laisse pas sans rien ;)

On vous poste un extrait du tome 3 de Slaves.

J'espère qu'il vous plaira !

Bientôt la sortie ! J'ai hâte ! ^^

Mercii d'être toujours autant fidèle !

Pleins de bisous

 

Amheliie

 

ATTENTION RISQUE DE SPOILERS

 

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La télévision abrutit les gens, c’est une certitude. À cet instant, je suis sans doute le meilleur  exemple. J’ai sur mes genoux un dossier sur l’école pour les enfants humains ainsi que le budget que cela impliquerait de les remettre en état, à étudier, mais mes yeux sont rivés sur les aventures de Samantha de Sex and the City avec les hommes.

Je me demande pourquoi je regarde la rediffusion de la saison 1. Ce soir surtout, je n’ai pas besoin d’une raison de plus pour déprimer. Ce qui s’est passé la veille devrait me suffire pour avoir le moral à zéro, mais j’ai de sacrés bons souvenirs qui me reviennent en mémoire. Je passais mes samedis soirs auprès de ma mère à regarder épisode après épisode, en mangeant un tas de cochonneries. C’était notre moment entre filles. Et revoir New York à une époque « normale » me fait du bien. Ne pas voir de quartiers qui séparent les Races, revoir le soleil, les cycles normaux de la vie,  des existences, loin du cirque qui règne depuis bientôt dix-sept ans.

Je sursaute en entendant le verrou de la porte. Mon dossier glisse le long de mes jambes et s’éparpille au sol. Génial ! Je devais avoir envie de faire du rangement à quatre pattes à cette heure.

Je soupire, et m’agenouille pour sauver le peu d’ordre parmi les papiers, lorsque j’entends derrière moi, un rire masculin amusé que je reconnais sans grande difficulté.

 

     –  Tu n’imagines même pas ce que les lunettes, le chignon, et toi à quatre pattes ont comme effet sur moi.

 

Je m’arrête de ramasser les documents et me retourne pour dévisager le vampire. Debout, en costume bleu foncé, les bras croisés, il affiche un air enthousiaste. Oh je ne doute pas que je renvoie une image très mal interprétée par la gente masculine, mais je suis en pyjama, mes cheveux bruns sont tenus par un chignon fait à la va-vite. Je n’ai rien d’une ménagère sexy seulement d’une femme fatiguée par sa journée qui fait des gaffes à deux heures du matin.

Je termine rapidement de ranger les feuilles dans la pochette que je pose sur la table basse avant de me redresser pour embrasser rapidement le vampire qui m’observe toujours de ses grands yeux bleus.

 

     –  Oh, j’imagine très bien ! - Je conclus en m’écartant de ses lèvres.

 

Je pars m’installer sur le canapé deux places, celui en face de la télévision, dos à l’entrée. Dead retire sa veste de costume, et me rejoint avec un soupir de satisfaction. Il m’attire contre lui. Je le sens crispé et inquiet, même s’il tente de me sourire et de faire comme si de rien n’était : il a eu une dure journée, et j’espère qu’il va m’en parler.

Je me sens apaisée à ses côtés, surtout après la journée morose et solitaire que j’ai eue. J’ai besoin de décompresser et d’oublier tout ce qui s’est tramé dans ma tête.

Ses larges mains viennent se poser sur mes jambes que j’ai étalées sur lui. (…)

Ses mains dérivent un peu plus haut, et l’une vient se perdre sur mes fesses. Le mâle affiche un sourire, crocs dehors.

Terrain glissant.

 

     –  En fait, tu tentais d’inciter mon esprit mal placé à…

 

J’envoie un coup de poing dans son épaule. Il va partir sur des horizons qui vont me faire rougir comme un coquelicot, mais son côté taquin de ce soir me confirme clairement qu’il n’est pas si bien qu’il tente de le faire croire.

 

     –  Arrête de te moquer de moi ! Je travaillais.

 

     –  En regardant la télévision ? C’est très studieux, Madame Creaving.

 

Je le foudroie du regard. Il aime bien remarquer mes petits défauts. Moi au moins, je regarde autre chose que la chaîne des informations en continu et je ne bois pas mon poids en café en une journée. Je sais surtout qu’il adore m’appeler ainsi, juste pour voir la ride de contrariété se former sur mon front.

 

     –  Je vais t’appeler Monsieur Wilkins. -Je renchéris- Je suis persuadée que tu vas aimer être émasculé…

 

     –  Ce que tu me couperais te manquerait plus à toi.

 

Je souris, un peu gênée. Pas faux !

 

     –  Tu ne dors pas ? -Demande le vampire en regardant sa montre de luxe qu’il détache et pose sur la table basse.

 

Je secoue la tête. Non ! Je refusais de m’endormir par crainte d’avoir à me réveiller en sursaut par un cauchemar ou par lui qui rentrait de sa journée. Je ne cacherai pas que m’endormir dans cette immense chambre me fait paniquer. Une part de moi ne doit pas se sentir en sécurité ; j’ai à peine osé franchir la porte de l’appartement pour me rendre à la bibliothèque alors le reste… je suis contente que Dead soit rentré.

 

     –  Non, je n’y arrivais pas, je pense que…. hé, mais qu’est-ce que tu fabriques ?

 

Je passe ma main autour de mon cou. J’ai senti ma chaîne avec mon alliance glisser. Je me tourne vers le vampire, et le vois retirer la bague. Je fronce les sourcils me demandant ce qu’il compte faire. Dead fourre dans la poche de son pantalon la chaîne en or et revient vers moi. Sa main saisit la mienne, la gauche, et délicatement il passe l’anneau autour de mon annulaire. J’ignore pourquoi ce geste me surprend autant qu’il me touche, mais je sens une boule naître au fond de ma gorge.

 

     –  Je ne vois plus de raison de le cacher à présent, conclut Dead.

 

     –  Tu es…

 

     –  Sûr ? Faith, on est mariés maintenant. Tu as fait tes preuves. Je t’aime, je veux te protéger, une bague ce n’est rien.

 

Je baisse le regard sur ma main dans la sienne. Ma bague est soudainement plus imposante qu’autour de mon cou, mais elle est magnifique. En or blanc incrusté de petits diamants bleu sombre. C’est un bijou aussi beau que les yeux de celui qui me l’a offert.

 

     –  Ça me fait chier qu’on ait à prendre cette décision maintenant, j’aurais aimé faire les choses différemment…

 

Je tire sur sa cravate dénouée pour l’attirer à moi. Dead se penche brusquement. Je souris et ne cache pas la satisfaction féminine du geste. J’embrasse furtivement ses lèvres et détache sa chaîne pour faire pareil.

Je récupère l’imposant anneau en platine, celui qui le rendait si sexy lorsqu’il était nu. Dorénavant, il l’aura comme tous les maris, autour du doigt, visible par toutes les garces qui tenteraient quoi que ce soit. Finalement, il se pourrait que j’y prenne goût.

Dead en profite pour poser sa bouche sur la mienne et m’embrasser avec envie. Ses lèvres cherchent les miennes. Il les caresse, prenant soin de les savourer sans empressement, juste le plaisir d’avoir l’autre.

Le souffle court, je m’écarte de lui. Nous restons proches. J’aime ces étreintes remplies de tendresse ! C’est réconfortant.

 

     –  Madame et Monsieur Creaving, on aurait pu faire la une des tabloïds, murmure le vampire.

 

     –  Je pense que nous la faisons déjà ! -Je renchéris avec amusement.

 

À cet instant, nous perdons toute expression de taquinerie. La réalité n’est jamais très loin et elle vient de nous revenir en pleine face, violemment. J’aurais presque oublié la veille et tout ce qui s’en est suivi. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait durant toute la journée. Par crainte sans doute, je me suis enfermée dans le travail.

Dead retire complètement sa cravate qu’il jette brusquement sur la table basse. J’ai l’impression que le paquet de nerfs qu’il est vient de remonter à la surface. L’expression de son visage se durcit, je vais enfin savoir ce qui s’est passé aujourd’hui.

 

     –  On ne parle que de ça… soupire le vampire.

 

Dead passe sa main dans ses cheveux noirs, il ne me regarde plus. Je suis désolée pour lui, et le voir si mal me fait beaucoup de peine. Dead n’est pas le genre à baisser les bras, il affronte tout, surmonte tout, mais ce soir, j’ai plutôt l’impression qu’il est à bout.

 

(…)

 

     –  Et ton père ? Peut-être qu’il pourrait…

 

Dead ne me laisse même pas finir. Il se raidit et prend une voix glaciale, signe que sa décision à ce sujet est déjà prise et qu’on ne le fera pas changer d’avis.

 

     –  Non, je ne demanderai pas l’aide de mon père. Les seules fois où Monsieur est intervenu je me suis retrouvé tatoué, plongé dans une eau empoissonnée. Je ne veux pas qu’il vienne agrandir le feu qui est en train de consumer le monde. L’avoir dans nos pattes ce serait créer d’autres problèmes, et je refuse.

 

     –  Tu sais qu’il compte mettre son grain de sel ?

 

     –  Oh oui ! Je sais. Ne t’en fais pas ! S’il venait te rendre visite, il n’hésiterait pas à faire un détour pour me casser les couilles.

 

C’est étrange pour moi de le voir se livrer si facilement, alors qu’avant, c’était une vraie guerre qu’il fallait faire pour en savoir plus sur lui. Maintenant il me parle librement, comme je l’ai toujours voulu. Il a compris que je suis blindée à présent, que plus rien ne pourra m’étonner. Et je suis impatiente de le découvrir, d’apprendre chaque morceau de sa longue vie.

 

     –  Tu ne t’es jamais entendu avec ? -Je demande, doucement, comme si je craignais qu’il ne me réponde pas.

 

Dead se tourne vers moi et  me sourit franchement. Je pense qu’il a dû percevoir mes pensées.

 

     –  Jamais ! -Me répond-il- Mon père n’est pas comme le tien. Tes parents étaient aimants Faith, les miens… Ma mère était une pute, une humaine « accro » au sang de mon père. Il ne l’aimait pas. Il voyait en elle et en leur union, des gènes puissants.

 

     –  J’ai tellement de mal à t’imaginer enfant, Dead.

 

Je caresse son visage avec tendresse. Mon doigt passe sur le contour de son visage. J’aime me perdre dans ce regard bleu, il m’hypnotise.

 

     –  J’avais les cheveux comme Decease, noirs, bouclés, longs. J’étais insolent ; toujours à contredire tout le monde ; je voulais voir la vie telle qu’elle était. Je n’étais pas un cadeau. Je ne sais pas ce que sont les démonstrations d’affection d’une mère. J’ignore encore plus ce que c’est que l’esprit de famille. J’en ai une idée, mais… c’est comme si elle s’était arrêtée à Decease et Deaths.

 

     –  Pourtant tu es un compagnon attentionné, même si tu es une catastrophe en tant que mari et je te le pardonne parce qu’en ayant côtoyé ton père, je me doute que tu n’as pas pu prendre exemple sur lui…

 

Dead se met à rire.

 

     –  Disons que j’ai eu environ deux millénaires de démonstration d’affection dans d’autres bras féminins.

 

Je le foudroie du regard, vexée. Je tente pourtant de ne pas le montrer. Je n’ai pas à être jalouse des siècles d’existence du vampire. Ce serait stupide je n’étais même pas née. J’ai accepté depuis longtemps que j’aimais un « vieux » qui avait vécu les nombreux événements de ce monde et c’est ce qui me passionne chez lui. De plus, je suis loin d’être idiote. Dead n’a pas été un moine durant tout ce temps, et malgré tout cela, c’est bien parce que je l’aime que j’ai un pincement au cœur lorsque je l’imagine avec d’autres.

Dead éclate de rire en voyant ma réaction figée. J’essaie de retirer de mon visage cette expression de la femme qui sort les crocs, mais j’avoue avoir du mal.

 

     –  Je préfère les tiens mon Ange.

 

Il se penche pour embrasser ma tempe. Raté Creaving, une pointe de vexation est née en moi.

 

     –  J’ai du mal aussi à me faire à l’idée que tu n’aies jamais été marié. Tu as dû en briser des cœurs ! -Je souligne.

 

     –  J’en ai brisé beaucoup, mais à l’époque, si c’était mal vu de vivre sans une femme et de courir après celle des autres. (…) Je pense que je ne voulais pas m’attacher à une femme que j’aurais perdue un jour ou l’autre.

 

     –  Tu n’as jamais transformé de femmes ?

 

Le vampire marque une pause comme s’il cherchait à se rappeler plus de deux millénaires d’existence.

 

     –  Jamais. (…) et puis, j’ai dû deviner que tu n’allais pas être prêteuse.

 

     –  Tu ne l’es pas non plus ! -Je poursuis.

 

     –  Aucun vampire n’est prêteur lorsqu’il est lié. On ne donne pas son cœur et sa raison de vivre à une autre.

 

(…)

 

Dead est très ouvert d’esprit, mais sa nature et ses instincts lui font parfois ressentir des besoins dignes de l’âge préhistorique : posséder à tout prix ce qui nous appartient.

Les gros yeux qu’il me lance me font comprendre qu’il ne plaisantait pas.

 

     –  On est très bien comme ça, je réponds.

 

     –  Avec quelques ajustements après ce bordel ce sera encore mieux. -Renchérit-il.

 

     –  Je suis d’accord avec vous, Monsieur Patience.

 

Sa main vient caresser ma joue, elle remonte ensuite vers mes cheveux, et d’un geste délicat, il les détache pour faire tomber mes boucles brunes.

 

     –  Tu n’imagines pas le bien que cela me fait de t’avoir auprès de moi. Tu es ma force et j’en avais besoin avec tout ce qui va se passer. Je ne vais pas être un cadeau à vivre, pour personne ces prochaines semaines. Ces histoires vont remuer beaucoup de souvenirs.

 

Nous étions faits pour nous entendre. Deux êtres opposés. Deux forts caractères. Un tas de défauts… Le couple idéal pour faire des étincelles.

 

     –  Tu l’as été un jour ? Un cadeau ? -Je lui demande en haussant les sourcils. -Tu es l’homme le plus compliqué que je connaisse.

 

     –  Tu ne m’aimerais pas autant si j’étais quelqu’un de simple.

 

Je me fige en entendant ces mots, avant d’éclairer mon visage d’un sourire sincère. Son père m’a dit exactement les mêmes mots ; et c’est vrai, c’est lui et son passé si complexe qui m’émeut et me fait l’aimer à ce point. C’est ce personnage passionnant qui pourrait vous faire oublier en un instant  qu’il est Président, vampire, pour laisser place à l’homme, l’amant qui aime sans condition.

 

     –  Pourquoi ce soudain sourire ? -Demande Dead.

 

J’hésite à répondre. Je n’ai pas envie qu’il s’énerve à nouveau. Je me ravise. C’est mieux de ne rien dire. Je dois garder certaines choses pour moi. Comme son père qui le connaît, plus qu’il ne le pense. Il lui ressemble dans certains de ses mots. Je secoue la tête, me ravisant. Je viens me blottir un peu plus dans les bras du vampire, qui semble se détendre un peu de sa dure journée. Il tend le bras pour attraper la télécommande lorsque le film se termine. Il est presque trois heures et demie du matin. Je bâille, fatiguée, mais toujours pas convaincue qu’il faille dormir. Rester allongée dans mon lit, oui ! Dormir ?  Même pas en rêve.

 

     –  Et pour conclure sur ces belles paroles, et ce film bien merdique, franchement Faith, tu m’as habitué à mieux cinématographiquement…

 

On repart sur de l’humour. C’est bien mieux et plus confortable que les longs silences pesants entre deux explications.

 

     –  Pardonne-moi d’aimer regarder des débilités pour me détendre. On ne s’appelle pas tous Dead Creaving, et on ne passe pas notre temps, greffés à la chaîne des informations en continu ! -Je le taquine.

 

Son expression change totalement et ses yeux deviennent luisants de malice. Il a une idée derrière la tête. Le sourire qu’il me donne est animé par ses crocs qui s’allongent et je vois très bien où il veut en venir.

 

     –  On veut se détendre comme ça ? -Demande-t-il, la voix suave.

 

     –  Oui, c’est comme ton humour douteux du matin, ça ne nous fait pas de mal.

 

Je tente de me lever pour nous motiver à aller nous coucher car demain sera encore une journée difficile, surtout pour Dead, et s’il a décidé de ne pas se ménager, c’est mon rôle de l’inciter à le faire. Je suis arrêtée dans mon élan par un vampire qui attrape ma main. Je me retourne pour lui faire face.

 

     –  Je propose de faire l’amour à ma femme, je suis certain que tu seras détendue après.

 

     –  Tu proposes, toi ?

 

     –  Non, tu as raison…

 

Dead m’attire à lui, me faisant glisser sous lui. Ses hanches viennent se frotter aux miennes et ses lèvres retrouvent leur place au creux de mon cou, terminant sa phrase dans un murmure avec le sourire :

 

     –  … je l’exige.

 

 

Commentaires

  • Miammm c'est juste merveilleux comme ils me manquaient tous les deux est si bien de les voir comme sa. Punaise comme j'ai hâte que le livre sorte. ❤️❤️❤️

  • Hello

    Ils nous avaient manqués ces deux la. Quel plaisir de les retrouver.

    Je le demande comment ils ont fini par dépasser tout ça.

    Bises

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