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Perso : Chapitre 3

 

 

 

 

Chapitre 3

 

 

« Je ne peux pas te promettre de régler tout tes problèmes,

mais je peux te promettre que tu

ne les régleras pas seule. »

 

 

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B enjamin n'était plus qu'un lointain souvenir après cette fin d'après midi catastrophique. Une personne comme une autre. Un mec comme tant d'autre. Un petit con qui m'avait... bouleversé ? Oui, ce mec m'avait bouleversé. A mon habitude, ce genre d'individu ne reste que quelques minutes dans mon subconscient. Lui... Toute la soirée qui suivit notre rencontre, je me repassais sans cesse les images que j'avais mémorisé de son visage. Il était beau, je me l'avouer enfin. Beau, et con, avec un brin d'humour. Chose que je n'avais pas connu depuis un sacrée bout de temps.

« Qu'est ce qu'on t'a fait pour que tu deviennes comme ça ? »

Je ferme les yeux en entendant ses mots pour la centième fois de la soirée. Pourquoi avait il dit ça ? Si seulement il savait...

Je me tourne et retourne dans mon lit. J'ai sommeil, et pourtant, je ne dors pas, pas moyen. Mes yeux viennent se fixer au réveil. 3H29. Il serait temps que je ferme l'œil... j'ai besoin de courage pour affronter le monde demain. J'en ai besoin constamment. Le poids du regard des autres est épuisant. Je m'habituerais, mais... je ne pense pas que ce soit pour maintenant. Le regard même des gens qui m'aiment m'affaiblit. Je ne mérite pas tout ça. Toute cette attention. On ne m'en avait pas porter, alors pourquoi j'en voudrais maintenant ? Je suis bien seule. Je ne demande pas plus.

Je me force à fermer les yeux. A oublier tout. Le monde qui m'entoure, la vie que j'ai. Les personnes que j'ai connu. Celle que je viens de rencontrer et celle qui ont croisée ma route, ne serait-ce qu'un seule instant. Celle qui ont fait basculer ma vie. Je serre fort mes paupières et j'oublie. Je veux trouver le sommeil et cesser d'être déranger par tous ses rêves étranges. Cette nuit là, pour une fois, quand le sommeil m'emporta enfin. Comme le fait les vagues de l'océan quand je me laisse porter par les vagues. Mes yeux ne virent pas ce visage, mais ils virent le sien. Celui qui avait prononcé quelques heures auparavant cette phrase qui se répétait sans cesse dans ma tête. Pour une fois, mon sommeil ne fut pas troubler par de nombreux cauchemars, seulement son visage. Seulement le sien. Heureux, souriant, et apaisant.

-Mel ?!

J'ouvre péniblement les yeux. Il est 7h et... maman.

-Casse toi.

-Toujours aussi aimable ma fille au réveil.

-Va t'en laisse moi DORMIR.

J'envoie mon oreiller dans la tête de ma mère. Heureusement que c'est la femme qui m'a mise au monde sinon, je suis sur qu'elle le prendrais mal. Même Ambre le prend mal le matin quand elle dort à la maison. Je ne suis pas du matin. Et celui qui n'est pas content... je l'emmerde.

-Mel... debout, c'est l'heure.

-Maman on est DIMANCHE !!!

-Je sais, mais c'est l'heure de ta pilule et de tout ce qui s'en suit.

-Ca ne peut pas attendre ?

-Mel...

-OK...

Je m'assoie en râlant, dévisage ma mère, j'attrape la poignée de médocs qu'elle me tend, avale le tout à l'aide d'un verre d'eau, redonne le verre vide à ma mère, la foudroie du regard une seconde fois, avant de me rallonger. Je remonte la couette jusqu'à mes oreilles et je ferme les yeux.

-Mel tu es sur de ne pas vouloir te lever ?

-Non.

-Mel...

-Bonne nuit maman.

-Tu es comme ton père, un ours, ricane ma mère en sortant de la chambre.

Parfaitement et je m'assume. Même si la liaison « tu es comme ton père » me blesse énormément. Je ne serai jamais comme lui. Jamais. Je ne quitte pas les gens que j'aime moi.

Je me réveille, bien plus tard, par la sonnerie de mon téléphone portable. La lumière filtre déjà à travers mes rideaux noires. Je tâtonne mon matelas à la recherche de l'objet de mes cauchemars.

Sans regarder je décroche.

-QUOI ?

-Je vois que ton humeur est la même au réveil.

Oh putain. Dites moi que je rêve, dite moi que... Je regarde le numéro. C'est celui d'Ambre... Mais alors pourquoi ?

-Je suis avec Ambre.

-Non, sans blague, je ne l'aurais pas deviné... POURQUOI TU M'APPEL UN DIMANCHE MATIN ?! Je hurle à travers mon téléphone portable, espérant le faire raccroché.

Au lieu de ça, je l'entends rire. Putain, il m'énerve. Qu'est ce qu'il veut au juste. Un rendez vous ? J'ai déjà dis non... Je réalise soudainement qu'il va récupéré mon numéro... et merde ! Demain, j'allumerai Ambre. Elle ne peut pas garder son téléphone ? Non, il faut qu'elle le passe au premier connard !

-J'avais envie de te parler... on s'est quitter si... brutalement... je ne comprends pas ta réaction Mel...

-Un dimanche matin ? Tu décides de me parler un dimanche matin ? Et qu'est ce que tu fous avec Ambre ? Tu la sautes elle aussi ?

-Pourquoi jalouse ?

-VA CREVER !

Moi jalouse ! C'est la meilleure ! De lui et d'Ambre ? Alors la... PAS DU TOUT !

-Mel tu me plaît

-ARRETE DE DIRE SA MERDE ! LACHE MOI TU NE ME CONNAIS PAS !

Je lui raccroche au nez. Mais pour qui il se prend ? D'abord, il ne me connaît pas, on ne sait vu qu'UNE seule fois. Il ne sait rien de moi, et il ose m'appelait un dimanche matin ? Il veut mourir ce mec ! J'éteins mon téléphone pour éviter d'autre appel. J'ai envie de tranquillité pas d'un mec qui me fasse chier ! Avant de me rendormir, je me surprends à sourire. Il a de l'audace et... avant cela me plaisait beaucoup chez un garçon. Je décide que je passerais la journée au lit. Après tout , on est dimanche, et vu comment la journée vient de commencer, il vaudrait mieux que je m'éloigne du monde extérieur. Après tout, j'adore ça, la solitude. Ne parler à personne. N'écouter personne. Être seule, seule avec moi même. Demain sera un autre jour. Demain, j'aurais l'envie de me lever. D'affronter le monde extérieur. De l'affronter lui. Mais pas aujourd'hui.

***

Je sens quelques choses de froid contre-moi. Quelques choses se blottir et se serrer. Je sors du sommeil en quelques secondes. Ce n'est pas normal ça. Un souffle chaud me caresse le cou. Mon cœur rate un battement. Je remue contre cet intrus. Ce corps froid, ce souffle chaud...

-Salut la marmotte.

Je lui envoie un coup-de-poing dans les côtes. J'aurais du m'en douter, il n'y a que lui qui peut faire ça !

-Bordel Bastien !

-Quoi ?

Je me retourne dans mon lit pour faire face à mon meilleur ami. Il est déjà habillait. Et gelé. Je le dévisage. Lui aussi m'offre un grand sourire. Ah l'homme de ma vie...

-Tu es gelés !

Il se serre davantage contre moi, j'essaie de me débattre, pas que son étreinte me gêne, loin de là, mon meilleur ami est bien la seule personne à pouvoir me toucher et que je ne repousse pas.

Bastien se met à rire. J'aime son rire, il est apaisant et réconfortant. Comme lui en générale. A vrai dire, j'aime tout chez lui. Que ce soit son caractère, sa personnalité ou sa personne. Il n'y a rien qui me déplaît. Et par dessus tout, j'aime ses moments de complicité.

-Je sais que je suis gelé.

-Alors tu viens scouater mon lit ?

-Exactement...

-T'avais qu'à rester dans le tien !

-Et ne pas t'apporter tes croissants ? Tu blagues ? Tu m'aurais, boudé toute la semaine !

Je souris. Je suis si méchante que ça ? Non quand même... Bastien se met à trembler et je le serre contre-moi. Mes mains passent autour de son corps. Une sur ta taille marquer. Il est grand mon meilleur ami. Heureusement d'ailleurs, pour un basketteur. S'il était petit, ce serait dur pour lui.... A côté de lui, je ressemble à une crevette.

-Tu m'as pris un pain au chocolat ?

-Bien sûr ! Tu m'as pris pour qui ?

Ses spasmes se calment. Il ne tremble presque plus.

-Ah je...

Je me bloque tout à coup. Je ne termine pas ma phrase. J'ai beau essayer, on ne peut pas redevenir soit même du jour au lendemain.

Bastien embrasse mon front.

-Moi je t'aime, tu n'as pas besoin de me dire pour que je le sache. Allez va prendre une douche. Je t'attends en bas.

Je sors de dessous de ma couette. Il fait encore nuit. On doit être lundi... Je m'assois sur mon lit. Et je soupire. Je n'ai pas envie de me lever en faite. J'ai froid. Bastien à raison. Ce mois de mars est vraiment hivernal. J'aurais du me vêtir d'un VRAIE pyjama. Au lieu d'enfiler un short et un débardeur.

-Tu le bouge ton cul Mel !

-Non...

Ah mon humeur plaisante... de retour... Pauvre Bastien, je le pleins déjà....

-Allez viens, on va courir...

-Tu sais très bien que je ne peux pas...

Bastien se jette sur le lit et vient déposer un baiser sur ma joue.

-On essaie. Allez viens. On passe la journée ensemble, on ne va pas rester dans ton lit à mater tes films de gonzesses ! S'il te plaît.

J'ai eu mon bac l'année dernière. De justesse d'ailleurs. Et puis, j'ai arrêté les études pour l'instant. Je n'ai pas la force pour l'instant de reprendre... ni l'envie dans quelque temps sûrement... l'année prochaine... enfin je verrais. J'aime ma vie maintenant sans aucune contrainte. Je me suis engagé cette année dans une association. Je garde des enfants de temps en temps, je rends visite à des personnes âgés. Je m'occupe. Je trouve que ses personnes ont une vie intéressante. Elles ont déjà vécu leur vie, elles en savent des choses. Leur esprit est posé. Calme. C'est reposant de les entendre parler d'une vie qu'ils ont connue et donc nous ignorons tous. Ils sont passionnants. Tout ça pour dire que ce que je fais, me plaît. Une petite chose au moins. J'ai l'impression de me rendre utile...

J'avais prévu de faire de grandes études, d'avoir un avenir comme il se doit. Maintenant, je n'ai plus envie.

-Daccord. On ira courir. Mais ce soir, tu sais que je préfère courir au coucher de soleil.

-Sa marche la pénible.

Je souris. J'aime vraiment passer ses journées avec lui. Même si je préférais qu'il se consacre plus à ses études de biologies qu'à la surveillance de sa meilleure amie. Je veux qu'il réussisse dans son métier, celui qu'il veut faire. Je veux qu'il est SA chance... celle que je n'aurais plus.

***

-T'as encore accompagné Ambre ?

Je soupire. Ses deux là ne s'aiment pas. Pour moi, ils font un effort, mais il est léger. Je tends le sachet de croissants à Bastien. Quand il mange, il ne dit rien. Une tactique que j'ai apprise en 4ème. Je m'en sers souvent d'ailleurs...

Assise en tailleur sur ma chaise, Bastien et moi, nous faisons face à face sur la table du salon. Je le regarde. Il a l'air fatigué. Il devrait calmé sur les sorties un peu... ou du moins dormir un peu... Ses cheveux blonds sont dressés avec du gel. Et comme d'habitude, si je ne risquais pas de me prendre des coups, je passerais mes journées à glisser mes doigts dedans.

-Alors ? Me demande Bastien

-Oui.

-Et ? Il est comment son nouveau plan cul ?

-BASTIEN !

-Quoi ? C'est un plan cul non ? Tous ses copains sont des plans cul !

Certes, c'est pas faux ce qu'il dit la...

-Donc, raconte-moi.

-Tu t'en fou de la vie d'Ambre...

-Mais pas de la tienne.

Je lâche mon croissant dans mon bol. Putain, lui il sait quelques choses pour me dire ça.

-Qu'est ce qu'on t'a dit ?

Bastien prend son air d'innocent. Grillé. Il me fait son regard innocent. Ah non mon vieux... tu ne vas pas t'en tirer comme ça !

-TA APPELER AMBRE ?!

-Non...

-SI ! BIEN SUR QUE SI ! VOUS MANIGANCER TOUT LES DEUX !

Mon meilleur ami se retient de rire. C'est qu'en plus, j'ai raison !

-Non, elle m'a juste appelé hier pour me demander pourquoi tu ne répondais pas à ses textos...

-et tu en as profité pour demander pourquoi ?

-C'est Ambre qui ma dis ce qui s'était passé... (Bastien reprend son sérieux) Tu veux que je lui casse la gueule à ce connard ?!

Sa y est, le mode, « best friend jaloux protecteur » est mis en place.

-Bastien...

-Quoi... Attend c'est normal que je m'inquiète !

-Non

-Si !

-Il t'a fait quoi ?

-Rien... il voulait juste mon numéro.

-Tu lui as donné ?

-Non.

-Tant mieux. Je lui casse la gueule au premier qui te touche.

Je soupire. Sa jalousie m'amuse... Mais pas quand il dit ça. Je sais que derrière son sourire, et sa voix sur le ton de la plaisanterie, Bastien ne plaisante pas du tout. Nous en avons fait les frais l'année dernière. Il a, d'ailleurs, faillit être renvoyé du bahut... et par ma faute !

-Jaloux ?

-Toujours, me lance-t-il avec un clin d'œil.

Nous reprenons notre petit déj. Nous parlons de tout et de rien. Comme d'habitude. Bastien me parle de ses études. Le pauvre, il en a pour dix ans. Quel courage !

Bastien critique Ambre, mais souvent, il fait comme elle pour ses relations. Sans lendemain.

-Films ? Je propose en débarrassant

-Course ?

Je souris et je lui montre la fenêtre. La pluie montre le bout de son nez. J'entends Bastien râlé. Et oui le sportif... c'est dommage.

-Film, donc.

J'entends une sonnerie de téléphone portable. BORDEL C'EST QUI ENCORE ??!!!

-Allô ?

Je me retourne vers Bastien, ah sa va c'est le sien.

-Oui Ben...

BEN ?

-Ben comme Benjamin ? Je signe

Bastien et moi, depuis l'enfance, nous communiquons, plutôt bizarrement, avec le langage des signes. Plutôt l'alphabet en faite. 26 signes, c'est déjà pas mal pour nos deux mémoires.

-Oui, Ben comme pour Benjamin, me répond t'il à voix haute. Oui je suis avec ma femme.

Je n'écoute pas vraiment sa conversation. Après tout, il n'y a pas que LUI comme Benjamin sur cette Terre... Bastien connaît beaucoup de monde, entre la fac, les connaissances du lycée, le basket...  Je débarrasse la table.

-Hein ? Mais non débile c'est Mélissa. Oui comme Mel.

Je me fige quand je vois Bastien me dévisageais. Ah... c'est pas bon... pas bon du tout. Le reste de sa conversation se déroule plutôt froidement. Quand il raccroche. Il n'a pas l'air content.

-Mon pote Ben me demande de te passer le bonjour, il est ravi de voir que tu sais communiquer avec quelqu'un.

-BORDEL C'EST PAS VRAI ! Je hurle en quittant la pièce

Ce connard connaît tout le monde ou quoi ?! JAMAIS JE NE SERAIS EN PAIX ?!

 

 

 

 Amheliie

 

 

 

 


 

 

Commentaires

  • j'aime bien Bastien et j'ai comme l'impression que ca lui plait pas que Ben s'interesse a Mel
    bizarre car si Ben est un type bien ca devrai pas lui poser trop de probleme ou alors Bastien a plus de sentiment que de l'amitié pr Mel on verra
    Ben lache pas l'affaire ca me plait
    Mel a tjrs son sale caractere je me dde ce qu'es cette pilule enfin je pense pas que sa mere lui apporte son contraceptif au lit et commen elle l'a recoit sa mere elle a une super maman car perso je lui aurai renvoyé l'oreillé en pleine tete !!!
    merci et bizzz

  • ah et je pense que celui qui a fait du mal a Mel été au lycée avec eux car Bastien " faillit être renvoyé du bahut" a cause de sa jalousie protectrice

  • Pris, tu vois juste ;)
    Y'aura peut être plus que de l'amitier ^^
    Comme on dit "quand on veut, on peut" devise de Benjamin.
    Courageuse les mamans parfois hein ? pp
    Mercii à toi
    Bizz

  • J'adore la ténacité de Ben, ce mec a l'air de savoir ce qu'il veut et surtout qui il veut!!! lol. J'aime bien Bastien son côté protecteur et sa réaction laisse présager qu'il tient beaucoup plus a Mel qu'il n'y parait ou alors la demoiselle a vraiment LE meilleur ami!!! Et je terminerais en disant que j'aime toujours autant le caractère de Mel, cette fille me parle et me touche beaucoup... Encore une fois bravo Amhé pour ce super chapitre.

  • Hello Love ^^
    Un sucre ce Ben, je ne dirais pas non au même ^^
    Bastien est le meilleur ami dont toute les filles rêves... le côté protecteur rend leur complicité d'avantage forte.
    Je suis contente que Mel te plaise ^^
    Merciii beaucoup Love, j'espere que la suite te plaira ^^
    Bizzzz

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