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Divers VRS - Page 2

  • Happy Halloween 2 !



     


    L'Halloween de Sonny

     

     

    Le jour le plus macabre de l'année est enfin réapparut. Ce soir, à la tombée de la nuit, des gosses déguisés en sorcières, vampires, zombies ou autres créature maléfique vont arpenter les rues en quête de bonbons, babioles et conneries en tout genre.

    Je ferme ma veste en cuir, l'air s'est rafraîchit, la nuit est tombé. J'ai trainé chez Ma plus longtemps que je ne le pensais.

    Sous le porche, je vois des enfants courir dans la rue, en riant, les mains pleines de sac visiblement déjà remplis de sucreries. Un sourire nait sur mes lèvres, cela me rappelle tellement de bon souvenirs, quand moi aussi, j'étais une petite fille innocente, où mes seuls problèmes à l'époque étaient de savoir si cette année, j'enfilerai le costume du fantôme, ou celui de la petite sorcière au nez crochus. J'adorais me déguiser durant mon enfance, grâce à ça, je partageais de superbe moment avec Ma, ces heures interminables où je montais sur la table basse du salon pour prendre des mesures ou faire des ajustements. Ma adorait me créer des vêtements, ça l'occupait. J'aimais et j'aime encore la voir heureuse à cette période de l’année, si triste pour elle. Elle qui déteste toute fête traditionnelle où toute la famille se retrouve habituellement, autour d'une table l'instant de quelques heures. Elle aimait tout ceci avant la mort de ma mère...

    Le 31 octobre est une journée difficile pour ma grand-mère, étant la veille de la Toussaint, la fête des morts, on ne peut penser qu'aux personnes qu'on a perdus. La maison se transforme en véritable bougeoir ce soir-là. Ma en allume de partout. Au fil des années, j'ai compris que ça devait la réconforter un peu.

    J'imagine que depuis que j'ai atteint l'adolescence, Halloween n'est plus si amusant que lorsque j'étais gamine. Un jour peut-être, si dieu le veut, et si je fais des enfants, je retrouverai la joie de ce jour mystique... ce n'est simplement pas demain la veille.

     

    -Un bonbon ou un sort !

     

    Je remarque que les coups de bâtons on disparut. Je ferme le portail blanc, trois enfants sont autour de moi, les pauvres, je vais les décevoir, j'ai les mains vides. Ah moins que !

    Ma main tapote mon blouson à la recherche de ma nouvelle drogue. Miracle j'en ai encore !

     

    -Tenez.

     

    Je leur tends mes deux pochettes de chewing gum à la menthe. Ce n'est pas des bonbons, mais c'est tout comme. Personnellement, je pense que niveau sucre, les deux ne sont pas loin.

    Le petit déguisé en zombie saisit ce que je lui tends, un sourire se dessine sur ses lèvres. Au moins un heureux.

     

    -Joyeux Halloween m'dame ! Me lance un petit vampire.

     

    - A vous aussi les enfants !

     

    Ils partent en trottinant. J'entends un brin de leur conversation.

     

    -Moi je suis Dracula, je suis le méchant le plus redouté, et le plus fort ! D'ailleurs, je vais te sucer le sang, tu vas connaître la souffrance ha ha !

     

    L'enfant se met à courir après la sorcière qui crie à s'égosiller. Je souris à mon tour, c'est mignons de les voir comme ça, leur ignorance me séduit. S'ils savaient que les Mister Dracula ne sont pas tous des dangers publics. Reste à définir le  niveau de dangerosité. Je me souviens une année, à mes débuts au sein de l'Agence, j'étais sorti chasser un vampire le soir d'Halloween. Je ne vous raconte pas la galère pour trouver le bon. Ce connard avait bien compris ce que je lui réservais, et pour me faire chier, il s'était déguisé lui-même en vampire, costume premier prix... ce que porte la moitié de New-York ce jour-là. Si mes souvenirs sont bons, c'est l'un des pires Halloween que j'ai passé. Je crois que j'étais déguisé en catwoman, un truc dans le genre avec une combinaison en latex. Le genre de vêtement qui te colle à la peau, et te fait transpirer.

    Je soupire, alala, si les gens savaient que nous ne sommes pas seuls, ils verraient certainement Halloween autrement.

    Mon téléphone sonne, je le sors de ma poche, un autre sourire naît sur mes lèvres quand je reconnais le numéro. Moi aussi, je vais aller fêter Halloween dignement avec un possesseur de crocs.

     

     

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    ***

     

     

    J'entre dans un appart, tout est plongé dans le noir, étrange, ça ne ressemble pas à T de rester dans l'obscurité la plus complète, bien que ça ne le dérangerai pas, sa vue est si parfaite qu'il y verrai. C'est plutôt moi d'habitude qui aime me fondre dans la couleur des ténèbres.

     

    -T ?

     

    J'entends des grincements, suivis d'une porte qui claque. Je fais un bond de dix mètres, lâchant mes clés par la même occasion.

     

    -T c'est toi ?! Je demande

     

    Parce que si c'est toi, je te jure, je te fais la peau !

    Je me penche vers la droite pour allumer le couloir de l'entrée, je n'arrive même pas à distinguer le salon tellement, il fait sombre. Les rideaux ont dû être tirés. Je soupire, je vais mettre un terme à toute cette mascarade, car je vais commencer à flipper. Mon cœur se fige, j'ai beau appuyer dans tous les sens, la lumière ne vient pas.

    Rassurant trèèèès rassurant.

    Mon rythme cardiaque commence à s'accélérer, j'ai déjà vécu pire, un intrus chez moi, ce n'est rien.

    Un intrus chez toi, le soir d'Halloween c'est quand même con !

    Surtout, rester calme. Je trouve à tâtons la commode de l'entrée, où je garde un pieu au cas où. J'espère juste ne rien faire tomber pour éviter le bruit...

    Merde ! J'éclate contre le sol la lampe, ce qui me liquéfie à nouveau. Discrétions ZERO !

    Je cherche une torche ou un truc capable de produire de la lumière, même mon portable à mystérieusement disparue, je ne trouve plus mon sac, et je commence à me croire dans un film d'horreur.

     

    -Je te vois...

     

    Je déglutis avec difficulté quand j'entends le son de cette voix aigüe et... vraiment pas rassurante. Si c'est une blague elle est de très mauvais goût !

     

    -PUTAIN T SI C'EST TOI JE TE JURE QUE....

     

    -T n'est pas là...

     

    Je sens un courant d'air passer devant moi. La chose ou la personne qui s'amuse à me faire flipper est juste derrière moi...

    Reste calme, reste calme, tu es une chasseuse rien ne te fais peur.

     

    -AAAAAAAAAAAAAAAAAH !

     

    J'hurle quand je sens deux mains se poser sur ma taille. Suivis d'un éclat de rire bien masculin que je finis pas reconnaître.

     

    -Putain T !

     

    Je me retourne vers lui pour lui administrer une série de coup. Ce con m'a fait la peur de ma vie.

     

    -Joyeux Halloween ma chasseuse !

     

    Joyeux Halloween mes fesses ! Mon vampire, un vrai cette fois ci, tente de m'embrasser, je l'esquive, ce qui le fait râler.

    Et oui, il ne fallait pas jouer.

     

    -T'es sûr de vouloir aller sur ce terrain-là ? me lance T

     

    Je fronce les yeux pour tenter d'apercevoir son visage mais dans ce noir, c'est trop dur pour moi.

     

    -Tu peux rallumer la lumière ?

     

    J'entends T se rapprocher.

     

    -Pourquoi t'as peur dans le noir ? Se moque-t-il

     

    Non, j'aimerai juste avoir un peu de clarté pour bien viser et ne pas me planter.

     

    -Non, je réponds froidement.

     

    Enfin si, j'ai eu la peur de ma vie. Mais je suis trop fière pour lui avouer.

     

    -Viens jouer avec moi... je vais te montrer mieux que la lumière.

     

    Mon vampire a repris sa voix de mamie de l'horreur, mine de rien, même si je sais que c'est lui, elle me fiche les frissons. Mais cela m'amuse.

    Je me débats quand il m'attrape par surprise. Il me soulève du sol et m'entraîne dans l'obscurité du salon.

     

    -T lâche moi !

     

    Il m'ignore et m'allonge sur... la table ?

     

    -Pourquoi je suis sur la table ?

     

    -Tu vas voir.

     

    Je souris, je m'attends au pire, mais je suis joueuse. Depuis qu'on est ensemble T aime de temps en temps me surprendre. Même si là, en cette soirée d'Halloween j'aurais préféré le trouver nue en costume de Dracula. J'aurais moins eu la frousse.

    Je sursaute à nouveau quand le bruit du courant remis en place arrive à mes oreilles. J'aurais pu m'exciter toute la journée rien ne se serai allumer.

    Au fur et à mesure, j'aperçois des bougies s'allumer un peu partout dans la pièce et découvre ce que mon vampire à fait tout l'après-midi : il s'est amusé comme un enfant.

    La pièce principale de l'appartement s'est transformée en véritable crypte. Partout autour de moi, des toiles d'araignée, des chandeliers noirs, et un mélange de roses rouges et noirs. Un vrai Halloween chez les Adams.

     

    -J'espère que les araignées ne sont pas de la même taille que toute ses toiles, je plaisante.

     

    -Y'a plus gros qu'une araignée.

     

    Je me tourne vers T et j'éclate de rire en le voyant. En caleçon, les crocs dehors, avec la célèbre cape du comte Dracula. J'imagine très bien, à quoi il fait référence dans le "Y'a plus gros".

     

    -Surprise chérie !

     

    Ohlala qu'est ce qui l'est kitche comme ça. Son visage maquillé de blanc, les yeux noirs, et deux traits de sang sur le coin de la bouche. En fait, il n'y a que les crocs de réaliste.

     

    -Une petite danse ? Je lui lance.

     

    Et effectivement, la danse est au programme.

    T se met à chantonner le célèbre morceau de 9 semaines et demie en retirant sa cape. Ses mains glissent le long de son corps et s'arrête près de son caleçon.

     

    -Dommage que je n'ai pas un billet de 10.

     

    -Tu payeras en nature.

     

    Je me mets à rire, le voir se dandiner comme ça, je dois avouer que je le trouve très excitant.

     

    -Le bas ? Ou pas le bas ?

     

    -A poil !

     

    T me jette un regard coquin, et retire finalement son caleçon. Je n'ai même pas le temps de le voir que déjà il est sur moi. Je sens sous mes mains ses muscles, un frisson parcourt mon corps et vient mourir au creux de mon ventre. T  s'installe entre mes jambes, je souris

     

    -Ma prisonnière,

     

    Avec plaisir !

    Je passe mes doigts dans les cheveux de T, ses lèvres partent à la découverte de mon cou, ses crocs glissent contre ma peau, me donnant des frissons. M'excitant d'avantages.

     

    -Et on fait quoi à la prisonnière ?

     

    -On va la rendre folle.

     

    T me retire mon jeans, et vient se frotter contre moi. Sa bouche rencontre la mienne. Ses mains caressent mes jambes, dont une vient se perdre un peu plus haut. Je frémis quand ses doigts me caressent à travers la dentelle de mon string, je pense que je vais lui pardonner sa misérable mise en scène.  Il me mordille la clavicule, et je sens une étrange caresse sur le flanc gauche. En plus des deux autres.

     

    -T arrête de me chatouiller c'est terrible... tu sais que je crains.

     

    T s'arrête de me caresser, il me fixe l'air perplexe.

     

    -Je n'ai que deux mains, ce n'est pas moi qui te...

     

    Je n'aperçois pas le masque de l'horreur apparaître à notre gauche. Nous nous dévisageons T et moi, essayant de comprendre si j'ai rêvé, ou si le bon dieu à muni T d'une troisième main.

     

    -T'as rêvé Sonny.

     

    -Mais non, puis ce que je te dis que tu m'as touché !

     

    -Non, c'est moi qui l'ai touché.

     

    Je me tourne en entendant ce son plus rauque, démoniaque. Avec une pointe d'amusement.

     

    -Putain !

     

    Je découvre une horreur d'une monstruosité abominable. La face gauche de son visage est brûler à vif, ses yeux sont noirs, et du sang dégouline de sa bouche. La droite est cachée par un demi-masque blanc.

     

    -Bouh !

     

    Je cris et envoie des coups de pieds pour m'échapper de l'étreinte de T. Mon vampire tombe de la table et s'éclate contre le sol.

     

    -Putain Sonny !

     

    Je descends et cours me réfugier dans la cuisine. Qui a dit que j'étais courageuse ? Pas moi ! Je commence à me ramollir.

    Je saisis un couteau de cuisine et le pointe vers la chose qui s'approche de moi, le pas nonchalant, traînant d'un pied, en baragouinant.

     

    -Cerveaaaaaaaau.

     

    -Arrête ! Arrête !

     

    Stupide Sonny ! Comme si un tueur allait s'arrêtait si tu lui demandais.

    La chose se rue sur moi, je lâche mon couteau, me préparant au pire. C'est pas possible, je dois rêver, dans la réalité, je suis du genre plus courageuse, et des horreurs ne viennent pas gâcher une partie de jambe en l'air.

    Je me prépare à fermer les yeux quand la lumière s'allume. La chose retire son masque, je l'entends rire avec mon vampire.

     

    -PUTAIN HAROLD !

     

    Je frappe Harold de toutes mes forces. T s'approche de nous, mort de rire.

     

    -Bravo mon pote !

     

    Je les dévisage, ça y est, je me sens ridicule.

     

    -Arrête, arrête ! lance Harold en levant les mains au ciel, prenant une voix ridicule pour m'imiter.

     

    -Sale con !

     

    Le meilleur ami de mon vampire, part dans une crise de fou rire. J'imagine que j'ai dû être drôle.

     

    -Oh bon dieu Sonny, je ne me douter pas que je te faisais autant d'effet ! Et sans te toucher ! Imagine ce que ce serait avec mes mains !

     

    -Elle crierait certainement "Arrête Arrête" ! Se moque mon vampire.

     

    Je croise les bras sur ma poitrine, je suis vexée mais amusée.

     

    -Je me vengerais !

     

    Harold s'approche de moi, même s'il ne joue plus le rôle du méchant, il est quand même très moche.

     

    -Mais bien sur ma petite chose. L'année prochaine on recommence. J'attendrai juste que ton homme t'enlève ta petite culotte. Je suis certains que les voisins apprécieront de te voir courir en hurlant, cul nue dans le couloir.

     

    Et c'est reparti pour une crise de fou rire.

     

    -Bande de con.

     

    Je les contourne pour aller allumer la lumière. T m'intercepte au vol, il me retient par la taille.

     

    -Où tu vas, on a pas terminé.

     

    -Oh que si !

     

    -Oh que non (T se tourne vers Harold) désolé vieux, je n'en ai pas fini avec elle.

     

    Mon vampire me soulève du sol et me glisse sur son épaule comme un vulgaire sac à patate.

     

    -Je n'écarterai pas les cuisses ce soir T ! Pas après que tu te sois moqué ! J’hurle quand nous sortons de la cuisine.

     

    -Tu dis toujours ça, et pourtant, tu continues de les écarter, alors, je ne me fais pas trop de soucis pour ce soir, continue-t-il de se moquer.

     

    Je le frappe et constate qu'il a remis son caleçon. Nous arrivons à la porte de notre chambre, je relève la tête pour voir un Harold me fixer. Les mains en l'air, toujours en train de se moquer de moi. Connard, je me vengerais.

     

    -Merci Vieux au faite ! Lance T en ouvrant la porte

     

    -De rien ! Si t'a besoin pour ça aussi, je suis dispo.

     

    J'éclate de rire à mon tour.

     

    -C'est gentil Harold, mais ça devrai aller.

     

    -T'es sur ? Parce qu’il parait que les femmes préfèrent coucher avec des hommes plus... terrifiant. Puis... plus sexy aussi.

     

    -Comme moi ! Termine T en claquant la porte de la chambre.

     

    Il me pose au sol, la fenêtre dégage suffisamment de lumière pour que je vois son visage.

     

    -A mon tour de te faire crier !

     

    T se frotte les mains, et m'entraîne vers le lit.  Je ne doute pas de ses mots.

     

    Amhéliie

     

     

  • Happy Halloween !

    Coucou tout le monde !

    Oh comme j'ai l'impression que ça fait un siècle que je n'ai rien posté sur le blog ! Bon vous allez bien prendre cinq minutes pour lires mes conneries avant la surprise Halloween depuis le temps hein !

    Bon alors contente de vous revoir tous déjà, ensuite je suis désolé si les publi des Bloods traînent c'est entièrement ma faute. Petit soucis d'écriture mais ça va revenir (fait une prière au dieu des mots qui s'attachent ensemble pour former des phrases !) Mais heureusement Am gère comme d'habitude avec Slaves elle vous régale quasi tout les soirs donc merci Am !

    Ensuite, tant qu'on y est je vais vous faire un petit topo. On a entamé la relecture de VRS tome 2 et y'a pas mal de choses a modifier donc ça prend du temps et pour les Bloods se sera pareil on va modifier pas mal, déjà le temps. Par ce que l'action principal se passe en peu de temps donc on va espacer et d'autre petites incohérence vue en relisant les chaps déjà écrit.

    Donc après les Bloods qui sont bientôt finis, on a hésité entre la suite de VRS ou le M/M qui sera en quelque sorte un spin off de VRS avec Sven et ce sera donc le M/M qui viendra en premier. Oui on est méchante faudra attendre encore un peu pour revoir T et Sonny et Harooooooooooold !

    Donc voilà en gros ce qui se passe pour le blog dans l'immédiat !

    Encore une petite chose j'ai créer un forum sur la littérature érotique où évidement vous êtes les bienvenues, forum de partage exclusivement pour les membres donc n'hésitez pas a vous inscrire si vous aimez le genre et partager avec nous vos avis, c'est  http://litterature-erotique.forumactif.org/

    Donc voilà je vous laisse avec la surprise d'Halloween on retrouve Sonny, T, Pete, Harold et Kim avec plaisir il y en aura un autre demain aussi, après l'orgie de bonbons et de peurs !

    Bonne soirée a tous, bonne lecture et happy halloween !

    Maryrhage

     

    BOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO !!!!!



     




    -C’est ici ?

     

     Kim a l’air sceptique alors que je me réveille difficilement en sentant la voiture s’arrêter pour regarder par la fenêtre, l’énorme bâtisse qui nous domine, surplombée de gargouilles et noirs comme l’ébène, autant dire carrément flippante. Surtout quand l’orage vient encore plus noircir le tableau. Je soupire et descend de la voiture suivi de Sonny qui elle n’a pas fermé l’œil de tout le voyage ; je le devine a son regard fatigué mais elle sourit soulagée d’être enfin arrivée. Je m’étire, trois heures dans la voiture et mon corps proteste.

    Harold a eu la magnifique idée de nous inviter à passer un week end à la campagne entre deux concerts, histoire de changer d’air et d’être au calme. L’orage approche un grondement retentit alors que j’attire Sonny dans mes bras.

     

    -Ça va ?

     

    Je sens que quelque chose la gêne, elle est méfiante.

     

    -Super

     

    -Dis donc Harold tu ne fais pas dans la demi-mesure pour Halloween c’est carrément un château hanté ! Lance Pete

     

    On s’approche tous de l’entrée en regardant l’immense manoir dont le sommet est quasiment recouvert par des nuages noirs, lourds, prêt à éclater. Pete à raison aucun gamin n’osera s’aventurer à réclamer des bonbons ici.

     

    -Ouais je sens qu’on va s’éclater !

     

    Sonny regarde Harold d’un air grave elle n’a pas l’air rassuré par les propos de mon pote et je la comprends. L’endroit morbide, Halloween plus Harold, je suis du même avis qu’elle : c’est louche.

    On monte les marches qui mènent à la grande porte, elle s’ouvre comme au courant de notre arrivé sur un grand hall. Un tapis rouge nous indique le chemin jusqu’à la réception sur la droite, à gauche un grand escalier qui se sépare en deux après quelques marches le tout dans un décor austère, les grandes fenêtres aux tentures sombres rajoutent encore plus au côté glauque de l’endroit.

    J’entends le bruit de la sonnette et je sursaute pris dans la contemplation des tableaux des habitants du château jadis et Sonny me tire vers les autres accoudés au comptoir.

     

    -Y’a quelqu’un ? Hurle Harold avant de s’acharner sur la sonnette.

     

    L’endroit est calme mis à part l’orage il n’y a pas un bruit et je remarque que toutes les clefs sont accroché à leur emplacement.

     

    -C’est calme.

     

    -C’est flippant tu veux dire ! Reprend Kim

     

    Je souris alors que Pete arrache la sonnette des mains d’Harold avant qu’il ne la ratatine.

     

    -Patience, ils doivent être occupés

     

    -Je me demande bien à quoi, l’endroit a l’air désert, remarque Sonny en regardant autour d’elle.

     

    On attend quelques secondes dans le silence quand une porte se met à grincer faisant sursauter ma chasseuse, pour laisser apparaitre un vieil homme dégarnis et courbé. Sonny lève les yeux aux ciels en le voyant se diriger vers nous à pas lents. Je jette un coup d’œil aux autres, Kim a l’air attristé, Pete compatissant et Harold se retient de rire.

    Le vieil homme passe derrière le comptoir, je me demande s’il a remarqué notre présence quand il attrape une clef sans même nous saluer.

    Harold donne à nouveau un coup de sonnette pour qu’il nous remarque, ce qui fonctionne.

     

    -Bonsoir messieurs  dames, bienvenue au château de (trouver nom château), je suis Gérard, je vais vous conduire à votre chambre

     

    Gérard a récité sa tirade sans lever le nez vers nous, je remarque qu’il n’a toujours qu’une clef à la main.

     

    -Notre chambre ?

     

    -Tout à fait monsieur

     

    Je jette un regard étonné a Harold, comment ça notre chambre ? Mon pote lève les mains en signe d’incompréhension.

     

    -On a réservé 4 chambres.

     

    Gérard fait demi-tour a pas de tortue derrière le comptoir, regarde son registre avant de nous adresser la parole

     

    -Vous êtes bien The Prayers ?

     

    -Oui, répond Pete

     

    -Une chambre a été réservée à votre nom

     

    Tout le monde fusille Harold du regard qui s’en moque royalement et s’approche de Gérard

     

    -Vous êtes sur ?

     

    -Parfaitement monsieur

     

    -Bon on peut avoir d’autres chambres ? Demande Kim qui commence à perdre patience

     

    -Je suis désolé mais le château est complet ce soir Mademoiselle

     

    Je m’approche à mon tour

     

    -Gérard toutes les clefs sont accrochées derrière vous

     

    -Le château est complet monsieur vous avez réservé une chambre je vais vous y conduire

     

    Je me tourne vers Harold.

     

    -Bordel c’est compliqué de réserver 4 chambres !

     

    -C’est ce que j’ai fait !

     

    -Ce n’est pas ce que Gérard a.

     

    -Ils se sont trompé quand j’ai reservé….et pas la peine de me regarder comme ça j’ai fait ce qu’il faut pour avoir 4 chambres

     

    - Suivez-moi

     

    -Tu fais chier Harold ! Là il est trop tard mais demain on se casse !

     

    -Super a cinq dans une chambre ! Ironise Kim

     

    -La prochaine fois je me charge des réservations Harold, dit Pete en attrapant son sac

     

    Le tonnerre se rappel à nous en grondant avant qu’un éclair ne frappe, coupant ainsi l’électricité. Sonny sursaute une nouvelle fois et je lui prends la main pour qu’elle ne soit pas perdue dans le noir du hall où seule une petite bougie émet de la lumière.

     

    -Le bouquet !

     

    Je me tourne vers la source de lumière pour voir Gérard qui commence à gravir les marches de l’escalier un bougeoir à la main.

    Je lâche la main de Sonny qui a sortis son portable pour s’éclairer et m’approche d’Harold

     

    -Je te préviens vieux si t’as prévus des turcs à la con comme ça pour tout le week end annule tout de suite par ce que ça ne m’amuse pas.

     

    J’étais venue dans l’optique de pouvoir passer un week end tranquille avec Sonny loin de la tournée et des paparazzis pour se détendre, pas un remake d’un vieux film d’horreur.

     

    -Mais merde ! Je n’y suis pour rien, tu crois peut être que je peux invoquer un orage ?!

     

    Je souris, exact, l’orage il n’y est pour rien, mais la chambre merde ! Ce n’est pas si compliqué de faire une réservation correct.

     

    -Bon allons-y avant qu’on ne le perde de vue, nous rappel Kim en désignant Gérard du menton qui finit à peine de monter les marches.

     

    -Impossible qu’il nous double celui-là !

     

     

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    ***

     

     

    On a mis exactement 12 minutes et 27 secondes pour arriver à la chambre avec Gérard, Harold avait parié qu’on en mettrait plus de quinze, il a perdus. La chambre est grande, heureusement, un grand lit à baldaquin les murs sont pourpres décorés de tableau de portrait encore, le parquet grince à chaque pas et on va devoir dormir dessus. Sonny et Kim prendront le lit.

     

    -Y’a pas de réseau !

     

    Harold semble surpris, il va devoir se déconnecter une nuit c’est la fin du monde pour lui.

     

    -Ça t’étonne ? On n’a déjà pas d’électricité

     

    Gérard a eu la gentillesse de nous allumer des bougies en 5 minutes et 43 secondes il en a allumé une dizaine là encore Harold a perdus il avait parié sur dix.

     

    Je suis allongé sur le lit, j’en profite avant de rejoindre le sol alors que les autres déballent leur affaires ou jette un œil au décor sordide qui nous entourent.

     

    -Je meurs de faim

     

    Lance Pete en décrochant le téléphone

     

    -Putain y’a pas de tonalité !

     

    Je soupire, agacé par le début de ce week end qui, je le sens, ne fait que commencer.

     

    -Je descends voir si on peut aller au restaurant ou s’il y a un room service

     

    Pete sort de la chambre, je regarde ma chasseuse elle n’a pas l’air enchanté d’être là quand elle se dirige vers la salle de bain avec ses affaires.

     

    -Je vais prendre une douche

     

    Je me lève pour la rejoindre ce sera bien le seul endroit où on aura un semblant d’intimité. Je ferme la porte, une seule bougie dans la petite salle de bain mais j’y vois comme en pleins jours.

    Je m’approche de Sonny et l’enlace, je sens que quelque chose ne vas pas

     

    -Ça va ?

     

    Elle soupire

     

    -Si

     

    -Sonny…

     

    Elle secoue la tête avant de se retourner pour me regarder. Je fronce les sourcils il y a vraiment quelque chose

     

    -Tu vas trouver ça con mais je ne sens pas cet endroit

     

    -Comment ça ?

     

    - Je ne sais pas il y a quelque chose ici, qui pousse mes instincts à fuir

     

    Je souris et l’embrasse chastement. Ah ma chasseuse !

     

    -C’est le temps, le château, plus halloween, je te l’accorde c’est un peu glauque

     

    -Non c’est plus que ça…

     

    Elle pose une main sur mon torse en me regardant l’air grave

     

    -C’est comme si les murs de cet endroit me repoussait

     

    Je ris en la serrant dans mes bras, parfois elle peut être un peu trop superstitieuse.

     

    -Ne t’en fais pas tu ne crains rien avec nous, sans compter Gérard

     

    -T’es con, dit-elle en riant

     

    -Je suis désolé que notre week end se transforme en camping avec les autres

     

    -Ce n’est pas grave, on a toujours la salle de bain pour nous.

     

    Effectivement, on a toujours la salle de bains pour nous. Sonny s’accroche à mon cou en m’embrassant, sa langue flirte avec mes lèvres avant de rencontrer la mienne. Je pense que ce petit interlude en tête à tête va réchauffer l'ambiance.

     

     

    ***

     

     

    J'allume d'une main le vieux robinet du lavabo, une petite pensée aux autres derrière la porte. Une rapide en tous cas, les prochaines sont toutes à l'intention du vampire en face de moi.

    Mes mains passent sous son t-shirt, je lui enlève rapidement, pas le temps d'y aller en douceur et dans la sensualité quand c'est pressé. Et je suis pressée. Je passe à l'ouverture de son jeans, qui comme d'habitude, en fait des siennes.

     

    -Doucement y'a pas le feu ! me lance T en posant sa main sur la mienne.

     

    -Y'a pas le feu ?

     

    Je retire ses doigts, trifouille sa fermeture éclair qui, comme par miracle fini par s'ouvrir, avant de reprendre ses lèvres et de l'entraîner vers la petite commode qui a l'air d'avoir bien vécu. Je baisse mon jeans, mon string ne reste pas longtemps en place lui non plus. Je pose mes fesses sur le rebord, écarte les cuisses pour laisser une place à T qui gémit quand je saisi son sexe déjà dur. Je souris je sens les crocs de mon vampire se balader de mon cou à mon épaule, il peut y aller, je suis généreuse, encore plus en ce soir d'Halloween. Allez savoir pourquoi.

     

    -Sonny...

     

    C'est une mise en garde ou un gémissement ?

    Ma main continue de le torturer encore, le caressant de tout son long, prenant bien le temps de le mettre en feu que seuls mon corps réussira à éteindre. On n’est pas pressé après tout, comme il dit.

     

    -T'as gagné, gémit T

     

    Je souris en l'attirant plus près. Il a dit ?

     

    -Pardon ?

     

    -T’as gagné, vient.

     

    Il se redresse, ses mains glissent le long de mon dos, vers mes fesses qu'il attire à lui. Je baisse le regard, contente d'avoir gagné, et exciter de le voir entrer en moi.

    Je sens la légère et si familière petite pression à l'entrée de mon corps, celle qui indique les prochaines aventures à venir. Je veux le sentir entièrement et... tout de suite. J'oublierai quelques minutes, l'endroit flippant où nous sommes. Et bon dieu, c'est le paradis quand, enfin, lui et moi, ne faisons plus qu'un. Le sentir en moi, me possédant, ce n'est comparable à aucune autre drogues, celle-ci, c'est la meilleur, enivrante, elle t'emporte à dix milles lieux d'ici.

     

    J'entends une sorte de grincement. Comme des pas s'arrêter sur le parquet juste derrière la porte. T me bloque le passage, je ne peux pas voir s'il y a quelqu'un.

    Je tente de tendre l'oreille, résistant pour ne pas succomber aux magnifiques coups de rein de mon amant. Je veux être sûr qu'on ne soit que tous les deux.

     

    -T'a entendu ? Je lance quand un nouveau bruit bizarre résonne.

     

    Je vois T sourire dans mon cou, je sais qu'il me trouve ridicule de flipper comme ça. Mais j'ai entendu quelques choses, je ne suis pas folle.

     

    -Tout ce que j'entends c'est toi, et je te trouve bien muette ce soir.

     

    Mon vampire termine sa phrase par un joli coup de rein, me faisant décoller du rebord du meuble, l'air incapable d'entrer dans mes poumons. T s'enfonce un peu plus, affolant par la même occasion toutes mes terminaisons nerveuses. Il joue fort là. Je m'accroche à ses épaules, retenant du mieux que je peux les cris qui confirmeraient le plaisir que je suis en train de prendre.

     

    -Je ne t'entends pas.

     

    Taquin mon vampire à ce que je vois. Je souris, prenant sa bouche comme refuge, pas un mot ce soir. Juste pour le plaisir de l'embêter aussi.... mais c'est trop dur ! Comment on peut résister à un tel homme ? T change d'angle de pénétration, faisant des cercles avec son bassin.

    Je gémis, un autre bruit fait son apparition, me glaçant le sang par la même occasion.

     

    -Me dit pas que tu n'as pas...

     

    Un cri m'échappe quand un orgasme inattendu m'envahit. J'en griffe T, qui plonge ses crocs dans ma chair, me rejoignant dans le plaisir.

    Les spasmes de la jouissance passé, je tente de reprendre mon souffle en attendant que T ai fini. J'adore ce moment d'intimité. Ma main caresse ses cheveux, j'apprécie dans le calme, les derniers instants où il est en moi. Un fracas parvient jusque dans la salle de bains. Je fronce les sourcils et dévisage T.

     

    -Ne me dit pas...

     

    -Si j'ai entendu.

     

    -Qu'est ce que c'est ?

     

    T se retire de moi, comme à chaque fois, je sens un vide. Il se rhabille et je fais pareil. Je ne suis absolument pas rassurée, même si je suis avec quatre vampires. Normalement, niveau sécurité je suis tranquille. Mais non, j'ai ce mauvais pressentiment qui me gagne un peu plus.

    T me tends la main, et me guide vers la sortie, heureusement qu'il est là, je n'y vois presque rien. La lueur de la petite bougie ne me sert strictement à rien.

     

    -Hey ?

     

    Nous sortons de la salle de bains, et nous nous figeons. La chambre est vide.

     

    -Ils sont passé où ?

     

    Je dévisage mon vampire, comme si j'avais la réponse.

     

    -Aucune idée... ( je sors mon portable de ma poche pour regarder l'heure) il est plus de vingt et une heure, ils ont certainement dû aller manger.

     

    Je serre la main de T sans vraiment m'en rendre compte. Mon rythme cardiaque s'accélère, je ne suis absolument pas rassurée. Il fait sombre, ça grince, ça couine, on n'y voit rien. Je n'ose pas regarder autour de moi, de peur de voir quelques choses.

     

    -On va descendre alors.

     

    Descendre ? Seuls ? Que tous les deux dans cette immense baraque où même avec un GPS nous allons nous perdre ? On peut faire la grève de la faim 24 heures ça ne me dérange pas.

     

    -T ?

     

    Mon vampire se tourne vers moi. Il va encore se moquer, mais tant pis.

     

    -T'es avec moi, en sécurité, tu ne crains rien. (je l'aperçois sourire) Ma chasseuse qui flippe dans un château c'est trop mimi.

     

    Il dépose un baiser sur mon front. Petit con ! Toi aussi quand tu avais ce genre de pressentiment, je ne me suis jamais moquée !

     

    -Allez viens, allons manger.

     

    T m'entraîne vers la sortie, et je remarque qu'Harold a laissé son portable sur le lit, étrange, lui qui ne s'en sépare jamais. Je m'arrête quand de nouveau, j'entends des bruits étranges devant la chambre. Je regarde dans le long couloir sombre, chargé de tableaux ancien et poussiéreux. Ça grince...

     

    -Sonny viens y'a personne...

     

    Mon vampire n'a pas le temps de terminer sa phrase qu'un ricanement résonne. Je me fige en dévisageant mon amant, là s'il me dit que je rêve.

    Mon cœur rate plusieurs battements. Je cherche une explication mais rien ne vient.

     

    -On est dans une vieille bâtisse, c'est certainement des échos d'Harold qui blague.

     

    J'espère... mais je ne suis pas très convaincu. T reste calme, je ne sais pas comment il fait. Comment il ne sent pas cette tension entre ces murs. Si ça ne tenait qu'à moi, je prendrais mes affaires pour retourner à New-York. Nous nous engageons dans les couloirs sombres, je n'y vois rien, même avec mon téléphone en éclaireur. J'ai l'impression de tourner en rond. Ces pièces sont stressantes, et ce n'est pas Halloween qui me met dans un état pareil.

    Une lumière s'échappe d'une double porte, je crois qu'on a enfin réussit à trouver la salle à manger. Des rires et des chuchotements sont perceptibles, au moins on a retrouvé les autres. Je tourne la tête et me fige devant l'entrée, alors là...

     

    -Ca va Sonny ?

     

    J'écrase la main de T dans la mienne, j'ai la gorge noué, j'ai envie de hurler, mais rien ne sort, je suis figée dans la peur. Dites-moi que je rêve !

    T se tourne dans ma direction, et comme moi, il devient stoïque.

    Nous fixons une espèce de forme blanchâtre à quelques mètres de nous. Une forme qui est décollé du sol à au moins trente bons centimètres. Elle flotte dans le vide...

     

    -T ne me dis pas que...

     

    J'hurle quand cet espèce de truc nous fonce dessus. Je suis certes une chasseuse, qui traque des vampires. Des créatures qui ont une apparence humaine avec un résonnement. Ces trucs sont...

    Je pousse T en avant et me jette au sol. En tremblant.

     

    - Lâchez-moi ! Je commence à crier.

     

    On me relève en me soulevant par les bras, je ferme les yeux, je ne veux rien voir qui m'empêcherai de dormir jusqu'à la fin.

     

    -Sonny c'est moi ouvre les yeux !

     

    On me secoue, et j'ouvre les yeux. Je soupire, en voyant T, ce n'est pas cet espèce d'horreur.

     

    -Calme-toi, ce n'est rien.

     

    Ce n'est rien ?!

     

    -T mais tu as vu !

     

    -Oui... mais t'en fais pas...

     

    Très rassuré mon vampire. Un gros boum provient de la salle à manger. On ne peut pas me dire que tout est normal dans cette baraque ! Je veux bien qu'on soit Halloween, mais apparemment ici c'est tous les jours des trucs comme ça ! Je vais tuer Harold dès que je le retrouve. T lâche ma main pour ouvrir la double porte.

     

    -Dis-moi que je rêve ?!

     

    La pièce est vide. La longue table est mise, des chandeliers sont allumés partout. Aucun signe de vie... Même pas un serveur, ou Gérard ! Et encore moins les autres ! C'est le bonbon là ! Ils sont passés où ? On a atterrit où ?!

     

    -Je n'en ai aucune idée !

     

    T passe sa main dans ses cheveux, je vois qu'il commence à perdre son calme la situation est en train de le gonfler. Il sort son portable et compose un numéro.

     

    -J'appelle Harold, on se tire ! C'est du délire cet endroit !

     

    -Harold a laissé son téléphone dans la chambre. Et il n’y a pas de réseau.

     

    -Putain !

     

    T jette son mobile sur la table, personne, pas d'électricité, pas de réseau.

    Je tire une chaise avant de m'asseoir, ça m'énerve cet endroit, ce lieu. Il m'angoisse, il se passe des choses étranges. Je n'ai pas rêvé tout à l'heure, j'ai bien vu ce que j'ai vu : une chose blanche nous sauter dessus.

     

    -T est ce que je peux te demander quelques choses ?

     

    Mon vampire s'approche de moi, il s'accroupit et pose ses bras sur mes genoux.

     

    -Oui ?

     

    -On peut rentrer s'il te plaît ? J'en ai marre de cet endroit.

     

    Sa main vient caresser ma joue.

     

    -Ecoute on va d'abord...

     

    -Ah non T tu ne vas pas...

     

    Je suis interrompu par un fracas. La vitre s'ouvre d'un coup, brisant le vase qui se trouve devant. L'orage gronde et le vent éteint d'un coup toutes les lumières, me faisant sursauter et me jeter dans les bras de T.

    J'atterris sur lui, le visage planqué dans son cou, je continue de crier.

     

    -Sonny arrête de crier, je vais devenir sourd.

     

    Que j'arrête ? Un rire de clown résonne. J'entends des bruits de pas, à l'autre bout de la table. On n'est pas seul dans la pièce.

     

    -T...

     

    -Je suis sourds.

     

    Je lui envoie un coup de poing dans l'épaule.

     

    -Arrête, tu entends ?

     

    -Oui.

     

    -Regarde derrière la table...

     

    Mon vampire soulève la nappe. Il regarde à droite et à gauche, personne... Derrière lui non plus... Les rires ne cessent pas de résonner.

     

    -T...

     

    Ses mains se posent sur mes fesses.

     

    -On enlève le bas que je te fasse rire moi aussi ?

     

    Quel con !

     

    - On ne baisera pas idiot : Je veux rentrer !

     

    T soupire, et

     

    -OK on se barre.

     

    T nous relève et on sort de la salle à manger. Le couloir est encore plus sombre qu'à notre arrivé. Je sens un courant d'air provenir de cette pièce. On va où ? Et bordel qu'est ce que c'est.

    Sortez

     

    -T'a entendu ?

     

    -Oui.

     

    Sortez

    La voix se rapproche de plus en plus. Comme si, de nouveau, une personne s'approchait de nous.

     

    -On va nous sauter dessus.

     

    -Mais non ! lance T

     

    Sortez

    Je dévisage T. Mais si, on va nous sauter dessus !

     

    -Sortez !

     

    Je serre les poings, je sens quelque chose derrière mon oreille. Je vais tuer mon vampire s'il continue à me dire NON !

     

    -T arrête de me dire que...

     

    -BOUH !

     

    Je bouscule T et me met à courir dans le noir, sans réfléchir.

     

    -Sonny attends !

     

    J'ignore les mots de mon amant, il faut que je trouve la sortie, là c'est plus possible.

    Cette baraque me refuse, elle me révulse, j'en ai marre, il nous arrive que de la merde. Je suis en train de devenir cinglée. Je prends une allé sur la gauche, une porte se claque devant moi, et s'électrise. Je sursaute et prend le chemin inverse. J'ai de l'endurance, je peux courir des heures sans m'arrêter, mais là...  Je passe devant une vitre qui explose, manquant de me couper par la même occasion. Mon cœur bat fort dans ma poitrine. Mais qu'est ce qui m'a prise de venir ici ?

    J'entends des pas me suivre. C'est le pompon !  Je trace tout droit, dans un grand couloir. Au passage je jette au sol tous ce qui me passe par la main pour empêcher ce qui me suit de m'atteindre plus vite. Des lumières apparaissent autour de moi, les tableaux sur les murs ont l'air de bouger. Comme dans le film Harry Potter. Je deviens folle je ne comprends plus rien.

     

    -Sonny !!!

     

    Une porte se claque devant moi, je la prends en pleine figure, je tombe à la renverse. Je pense que je suis sonnée.

    J'entends des pas venir vers moi. Je ferme les yeux, faite que je me réveille parce que là...

     

    -STOP STOP STOP ON ARRETE J'EN AI MARRRRRRRRRE !!!

     

    J'hurle, et l'on me fait taire d'un baiser sur les lèvres.

     

    -Tais-toi un peu Sonny.

     

    Je me taie, et T me prends dans ses bras,  je remarque qu'il est trempés. Est-ce que c'est bien lui ?

     

    -C'est toi ?

     

    - Ben oui quelle question ! Y’a que moi qui ai le droit de t'embrasser.

     

    Pas de doute c'est lui.

     

    -Qu'est ce qu'il t'est arrivé ?

     

    Mon vampire se met à grogner.

     

    -Je me suis pris une douche.

     

    Une douche ?

     

    -Hein ?

     

    -J'ai ouvert une porte et je me suis pris la douche.

     

    Je me retiens de rire.

     

    -Tu peux rire va, je dois ressembler à un chien mouillé.

     

    Y'a pas de doute là-dessus. Il sent aussi le chien mouillé, je ne suis pas sûr qu'il se soit pris que de l'eau...

     

    -J'en ai marre la !

     

    Ah enfin ! Je lève les yeux, ma vue s'est adapté à l'obscurité. Je vois un espèce de pantin monstrueux descendre sur lui.

     

    -OH BASTA !

     

    T se retourne et détruit le pantin à coup de pied. J'ai l'impression maintenant que la maison est automatisée, et qu'on nous a joué un sale tour.

     

    -Zen T !

     

    Mon vampire se déchaine sur la marionnette. Il a l'air nerveux, et plutôt à bout.

     

    -Me fait chier cette histoire !

     

    -Moi aussi.

     

    J'ignore les prochains  grognements de la maison.

     

    -Tu as trouvé les autres ? Je demande

     

    -Non, mais j'ai peut-être trouvé la sortie;

     

    Mon dieu ! Miracle ! Enfin !

     

    -Où ça ?

     

    - Suis-moi.

     

    T me prend par la main, et nous parcourront les divers couloirs. Je ne compte plus le nombre de truc bizarre qui nous arrive. Entre l'escalier qu'on tente de descendre qui bouge. Les poignées de porte qui se rétracte. Les coups de vents, et les hurlements qui mettent la chair de poule... On est à bout, et une envie de meurtre nous gagne de plus en plus. Je ne sais pas combien de temps nous sommes restés là, dans ces couloirs à marcher.

    Nous arrivons devant une espèce de porte de service.

     

    -Ta regardé si elle s'ouvrait ?

     

    -Oui elle s'ouvre.

     

    Une bonne nouvelle... ou pas... je n'imagine pas ce qui peut nous tomber dessus.

     

    - A trois on ouvre la porte.

     

    J'hoche la tête et compte.

     

    -1, 2, 3.

     

     

    ***

     

     

    -Oh le con !

     

    Nous débouchons sur le hall d'entrée, pièce qu'on n'arrivait pas à trouver. Elle est éclairée et… T se jette sur le criminel de la soirée.

     

    -Connard je vais te buter !

     

    Harold se lève, il nous regarde surpris, pris la main dans le sac. Il est en train de poser le prochain "piège" : Une espèce de squelette pendu. Qui d'après les projecteurs, devrait s'allumer ou je ne sais quoi.

    Il lève les mains en signe de défense. Oh non, il ne va pas échapper à la fureur de mon amant je sens. Pete et Kim débarquent de nulle part, et sépare T et Harold. Heureusement d'ailleurs, sinon, je pense que mon vampire en aurait fait de la charpie.

     

    -Calme-toi T !

     

    Je passe mes bras autour de T. Les crocs dehors. Il n’est pas content.

     

    -Sale con, t'a vu la soirée qu'on a passé ?

     

    Il sourit.

     

    -Ah ça oui !

     

    -Salaud ! Harold tu m'as fait vivre l'enfer durant les dernières heures ! Ce n'est pas drôle !

     

    -Justement l'enfer est plutôt ma spécialité ce soir. (Il lève les mains en l'air) BIENVENUE EN ENFER.

     

    -Tu vas voir où je vais te le mettre ton enfer !

     

    Je retiens T par le bras et Harold éclate de rire. Ah ça c'est sûr, il peut rire ! Y'a que lui pour faire un truc pareil ! Pour penser un truc pareil ! Non mais quel personne censée  pense à organiser ça ! Il faut avoir une idée dans le style. Loué un manoir hantée qui sert pour les tournages de films d'horreur !

     

    -Mon dieu, c'était tordant !! Je garderais la cassette !

     

    Nous nous dévisageons avec T.

     

    -Tu nous as filmés ?

     

    Pete rit à son tour.

     

    -Houla oui !

     

    -Vous étiez dans le coup ? Je demande

     

    -Non. Nous aussi on a écumé les pièces de la maison. Je cherchais Kim, elle me cherchait, on a fini par se croiser. Je vous épargne les cris, les « c'est de ta faute ».

     

    Harold en bruit de fond rit toujours. Mon dieu celui-là je ne vais pas le rater !

     

    -On est tombé sur une pièce, par un pur hasard, et on a trouvé ce con en compagnie de Gérard devant des écrans, ils nous épiaient depuis le début, en se marrant.

     

    Kim jette un regard noir au pitre du groupe. Je sens qu'elle aussi ne va pas laisser passer ça.

     

    -Bon... (T se frotte les mains) Il est deux heures du matin, personnellement, j'ai faim, j'en ai marre, j'ai envie de rentrer ! Si vous êtes d'accord...

     

    -Je suis d'accord ! Je lance

     

    Tous les autres éclatent de rire, oui, j'en ai marre. Oui je suis fatigué, et oui je veux rentrer chez moi.

     

    -Moi aussi ! On rentre !

     

    Kim est d'accord avec moi ? C'est un miracle.

     

    -Harold (Pete se tourne vers lui) Après avoir bien rit, tu t'es éclaté.

     

    -Ah ça ! Tu n'imagines pas comment !

     

    T soupire.

     

    -Désolé vieux, c'était tordant ! Renchérit Harold

     

    -Bref, tu vas bouger  ton cul et descendre les bagages. TOUS les bagages !

     

    Harold fronce les sourcils.

     

    -On part ? Vous déconnez on a passé une super soirée! On reste encore un peu.

     

    -NON !

     

    Ce non unanime fait bouder Harold. Il baisse la tête et prend son regard de chien battue. Non ce soir, ça ne marchera pas.

     

    - Rien n’a fouttre Harold, on se barre. Va demander à ton copain Gégé de t'aider à porter les bagages, on t’attend, et bougez-vous le cul, je ne patienterai pas une demi-heure de plus dans ce bled pourrie. Et si tu ne te bouges pas, moi je pars sans toi !

     

    T passe un bras autour de ma taille, il m'attire à lui, je dépose un baiser sur sa joue pour le calmer. J'ignorais à quel point, il détestait Halloween. Certainement de mauvais souvenirs du à son enfance.

    Harold lève les yeux au ciel.

     

    -Vous n'avez pas d'humour.

     

    -Harold ta gueule ! Lance en cœur T et Pete.

     

    -OK OK ! Bougez pas je reviens.

     

    Il pousse la porte et pénètre dans la maison. Seul. Tous les quatre nous nous dévisageons, avant d'éclater de rire. Mon dieu, en y repensant, Harold à vraiment du bien se marrer. Heureusement que le ridicule ne tue pas !

     

    -Putain, soupire Kim, quelle soirée!

     

    Pete passe un bras autour de ses épaules.

     

    -Et encore t'as pas tous vue.

     

    On entend un hurlement provenir de la maison. Suivis d'une dizaine de « sale con ». Je pense qu'Harold à lui aussi été victime de son propre jeu.

    La porte s'ouvre quelques instants plus tard, et pour la première fois de la soirée, je souris.

     

    -Alors là !

     

    T sort son téléphone et active l'appareil photo.

     

    -Putain Harold !

     

    -Ça va, ça va, vos gueules !

     

    Harold sort de la maison, je me retiens de rire; j'avoue que là, la soirée valait la peine ! Pour le voir dans un tel état, j'aurais presque payé.

    Le vampire est couvert d’une espèce de liquide vert fluo, sa mèche rebelle lui colle au front. Il put le produit chimique, et ses fringues à deux milles dollars sont foutues.

     

    -Harold ! Mon pote t'es pardonné !

     

    Pete lui aussi le prend en photo. Harold, lui, a perdu son sourire.

     

    -J'avais oublié le seau. J'avais oublié que je l'avais mis derrière la porte juste après le départ de T et Sonny. Putain !

     

    Je sors un mouchoir de ma poche et le tend à Harold pour qu'il s'essuie les yeux.

     

    -Le petit Jésus qui se venge. Joyeux Halloween !

     

    -Ouais...

     

    -Et hop sur Twitter ! Lance Kim.

     

    Harold se décompose.

     

    -Rend moi ça ! 

     

    Kim se met à courir sous la pluie, le BlackBerry du vampire sous la main. Nous les regardons se battre quelques instants.

     

    -T, on va chercher les bagages on rentre.

     

    T m'embrasse, avant de me lâcher.

     

    -On va chercher les bagages.

     

    Je les laisse entrer et en profite pour regarder le paysage. La pleine lune, la pluie... le brouillard et... même un cimetière ? Je souris... Harold avait tout prévu. Sauf que la farce se retourne contre lui. 

     

    Amhéliie, Maryrhage

     


  • Video The Prayers

    Hey hey tout le monde petite video sur les persos de vampires et rock stars !






     


    PS: Un grand Bravo à Mary, très bon choix de musique ^^Ta video est superbe... même si tu n'aime toujours pas le chien ;)

     

     

     

     

     

    Maryrhage, Amhéliie