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  • Le BLOG à deux ans !

     

     

    Oyez, oyez ! ^^
    Lol coucou tout le monde !

     

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    Aujourd’hui est un jour de fête chez VRS & Co… en effet, notre blog (notre petit bébé, qu’on aime énooooormément ^^) fête ses 2 ans !...

    Il a déjà toutes ses dents, il a bien grandi et on est fière de lui. Il a vécu beaucoup de choses dans sa vie en deux années : il a vu des tas de fous (pardon personnages ^^), vécu des moments de joie, de folie, de tristesse et de colère. On a ri et pleuré à ses côtés. Il a découvert à plusieurs reprises ce que c’était de tomber amoureux. Il s’est fait plein d’amis (d’abord 1000, puis 2000 il a même atteint un cercle de connaissance et de personne fidèle allant jusqu’à 5000 !^^) Bref, il est chanceux.

    Il a deux mamans qui prennent soin de lui (qui l’oublie le temps des vacances parfois, ou qui le bousculent trop avec des tonnes de publications, oups désolé ^^)

    On espère que l’année qui va commencer pour lui va être aussi cool que les deux précédentes ! En tout cas il a hâte de grandir et de partager des tas de choses avec vous ! Il vous remercie pour votre fidélité, votre soutien et tant d’autres choses ! Bref il vous trouve géniaux ! ^^

    PS : Il adore ses lectrices ! Si si, on vous jure ! ^^ et d’ailleurs qui dit anniversaire, dit cadeaux… effectivement, il y en aura un ! Mais dimanche ;)

    Voili voulou
    HAPPY BIRTHDAY VRS&CO !!!! <3

    Merci à tous pour tout !
    Bizzzz
    Am & Mary

     

    ****

     

    Tahlly notre prologeuse en chef nous à fait une petite  vidéo !

    Merci à toi lapinou :*

     


  • Epilogue - PARTIE I : Sonny

     

    Coucou tout le monde !

     Ce soir, première partie de l’épilogue du dernier tome de VRS.

     Bouh ça sent vraiment la fin… :’( ^^

     Bonne lecture à tous !

     

    On espère qu’il vous plaira ! ^^

     Bizzz

      Am & Mary

     

    **************************

     

     

     

    Dix ans plus tard.

     

     

    Qu’est-ce que dix ans dans nos vies ? Qu’est-ce que représente une décennie quand on dispose de l’éternité ? Il m’arrive de me poser cette question parfois ; qu’est-ce qu’une année pour nous ? Le temps passe, mais nous maintient figé alors que tout autour de nous se transforme, grandit et change à une vitesse qu’on ne peut contrôler. Dix ans se sont écoulés en un claquement de doigts et pourtant j’ai l’impression que tout a commencé hier.

    J’ai l’impression d’avoir découvert son corps, son odeur et le goût de ses lèvres la veille au soir, ainsi que la découverte extraordinaire de ce lien spécial qui nous unit et qui grandit sans cesse. J’ai l’impression d’avoir fermé les yeux, de m’être endormi un court instant et de me rendre compte au réveil qu’on m’a propulsé dans mon futur. Pourtant, j’ai savouré chaque instant, chaque événement en douze ans. Je les ai savourés comme un bon vin rare et cher dont peu de bouteilles ont survécu au passage des années. On savoure ce nectar, comme on savoure chaque souvenir lorsqu’ils apparaissent.

    Et pourtant, tout va si vite, qu’on a l’impression de ne jamais profiter assez. Et Dieu seul sait à quel point j’ai profité…

    Ma vie a pris le meilleur des tournants il y a douze ans de cela, douze années, ce n’est rien, il y a encore tant de chemin à parcourir, mais c’est pourtant grâce à un événement en particulier que j’ai eu l’immense chance de vivre tout ça.

    Il a fallu que mon chemin croise le dossier d’un vampire rock star au passé plus que douteux, qui avait mal gérer le début de sa transformation. Un vampire amateur de musique, devenue une vrai rock star américaine avec d’autre vampire, célèbre, talentueux, ce vampire avait tout, et il allait sans doute faire des vagues si quelqu’un d’une autre décennie tombait par hasard sur  une photo de lui et reconnaissait le bel âtre qu’il est toujours.

    Alors on m’a mis sur son cas, je l’ai détesté ce maudit dossier, j’ai détesté tous les problèmes de cette traque, j’avais peur, et je ne comprenais pas pourquoi ce vampire m’attirer autant, pourquoi je le voulais, en me fichant royalement de savoir qui il était. J’étais terrifié à l’idée de perdre mes moyens, de ne plus savoir me contrôler.

    Jamais je n’avais prévu le choc, l’explosion entre nous et tout ce que cela impliquerait : notre destinée.

    Je me rappelle encore de ce premier soir, de ce concert dans ce bar, du son de sa voix résonnant dans le micro, de cet amour qu’il clamait haut et fort à une autre. Puis il a eu cette histoire d’odeur… et sans le comprendre, je me suis retrouvé plaqué contre un mur, un corps puissant et enivrant contre moi.

    C’était fini, dès cet instant, cette fraction de seconde, tout était signé. Et pourtant, j’avais en face de moi un vampire têtu, fuyard… un gosse presque, qui se fichait de tous. De la vie, des gens, des conséquences, des obligations et de l’avenir. J’avais en face de moi tout ce qui me faisait peur et m’attirer, je l’ai détesté autant que je l’ai aimé à cette période.

    Il a fallu se battre, contre lui, contre moi, contre nous et notre désir, notre passion qui nous hurler de nous aimer et d’arrêter de ne pas nous écouter. On a faillir aller vers la catastrophe, perdue dans certaines illusions du au doute et à la peur. Mais nous sommes sortis vainqueurs, prêts à affronter cette nouvelle vie à deux. Avec cette destinée forte, ce sentiment que personne n’avait connu ni ressenti avant NOUS.

    Puis il y a eu ses premiers mois d’adaptation avec ce vampire, cet incompréhensible de vampire qui vous émeut, vous fait l’amour comme un sauvage passionné, qui veut vous protéger sans vraiment savoir comment bien s’y prendre. Ce vampire qui vous aime plus que tout et qui n’est pas parfois. Ce vampire qui commet des erreurs et vous fait mal, mais qui vous offre le plus beau des cadeaux ; la joie de devenir mère.

    On apprend à gérer la peur et les problèmes ensemble avec ce vampire, en craignant nos nouvelles responsabilités.

    On accueille un enfant en plein milieu d’une guerre de chasseurs, mais qu’importe, ce bout de choux remplis nos cœurs de joie, on en est fière, et on l’aime, parce qu’elle nous apporte de l’espoir et nous unis pour la vie.

    Et puis les choses s’aggravent, on perd l’un des nôtres, l’un des plus important, la guerre entre les chasseurs fait rage, on souffre, Harold nous manque, mais on doit se battre. Et on se bat avec ce vampire, mais on ne se bat pas équitablement, on se fait mal, on doute et je blesse ce vampire. Mais heureusement, chaque problème trouve sa solution et c’est toujours dans la crainte et l’angoisse, aux côtés de l’amour et de l’espoir que tout finit par s’arranger, pour dégager un avenir plus clair, meilleur.

    Et ce vampire, l’amour de ma vie, ma destinée… ce n’est d’autres que T.

    Je dois tout à T. absolument tous. Sans lui, je n’aurais pas connu cette vie-là, il m’a offert tout ce dont une femme voudrait, et je l’ai eu en dix fois mieux.

    Et maintenant, nous en sommes là, douze ans plus tard… et il s’en est produit des choses en douze ans.

    Je termine ma tasse de café  en regardant par la fenêtre de la cuisine, celle qui donne sur une partie de l’immense jardin qui entoure notre maison.

    Notre maison…

    Je souris stupidement à chaque fois que j’y pense. Nous avons une maison, une vraie. En banlieue de New York. Non, nous ne sommes pas parties. Pas encore, dans quelques années… mais pas maintenant. Pas tant que tout nous accroche à cette ville, où les meilleurs souvenirs de nos vies sont encore si présents. Ma dans sa maison à New York qui profite tranquillement du temps qui lui reste et de la joie de nous avoir à ses côtés encore un peu. Ma grand-mère est tellement heureuse pour nous, je le vois dans ses yeux à chaque fois que nous allons diner chez elle. Elle est fière de ce que nous avons construit et sans doute soulagée de voir que mon avenir n’était pas celui qu’elle craignait. Je l’aime si fort pour tout ce qu’elle m’a appris et donner, voilà sans doute, pourquoi, je n’ai pas envie d’être loin d’elle pour l’accompagner jusqu’au bout. Je veux être près d’elle jusqu’à la fin. Mais cela restera dur de quitter cet endroit, et pourtant, je me rappelle très bien, qu’après les événements avec le Trafic et Low, le désir de nous enfuir était si fort, qu’on aurait pu prendre nos valises et partir très loin. Mais nous ne sommes pas partis, et c’est grâce à T… et à cette maison.

    Trois mois après notre victoire face aux « traitres » de l’Agence, un soir alors que j’avais passé ma journée à regarder les nouvelles recrues avec Pete, je suis rentré à l’appart, où  un calme étrange régner. Les lumières du salon étaient éteints, il n’y avait aucun bruit de musique ou de cordes de guitare torturé, pas de rires et de taquinerie provenant de la chambre de notre fille. Juste un mot sur la cuisine me disant de rejoindre mon homme et ma fille à une adresse, à l’extérieur de la ville. Je me suis demandé dans quel « embrouille » T s’était fourré et dans quoi il avait trainé sa fille, à mon avis une surprise, mais quelle surprise…

    J’ai cru rêver en la voyant, cette grande maison, au cœur d’un grand jardin, avec la place pour mettre une balançoire. Je suis entré dedans, le cœur battant espérant que cette maison aux charmes fous même la nuit, avec ses nombreuses fenêtres, et son style un peu ancien, soit à nous. Dès que j’ai franchi le pas de la porte et découvert mon vampire et ma fille debout, face à moi, les clés à la main, un sourire aux lèvres en me criant surprise. J’ai compris, et j’étais très heureuse. Heureuse d’avoir un tel compagnon.

    On a emménagé rapidement et les projets sont vite apparu, j’ai pris de l’importance au sein de l’Agence, je ne dirige pas, je n’ai pas l’âme à ça. Je recrute, et je siège au conseil… mais j’entraine aussi des recrus, et j’aime ça. La Traque me manque parfois, mais quand je pense à ce qui m’attend le soir en rentrant, l’envie me passe rapidement.

    T quant à lui, la musique a repris petit à petit une place dans sa vie. Et c’est bien, je suis fière de lui, et je l’aime davantage avec une guitare qu’un flingue, c’est plus sexy.

     

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    Sans surprise, le premier mot de Liv fut Papa. C’était quelques semaines après notre emménagement dans notre maison encore envahi par les cartons. Nous nous disputions comme n’importe quel couple sur le choix de la décoration, T n’est pas le genre à regarder des catalogues, et à faire les magasins, il était le genre à tout peindre en blanc et à accrocher des cadres de photos de partout en noyant des tableaux représentants la musique et d’autres domaines de prédilection qui nous unit. J’étais d’accord pour les photos, moins pour les images de guitare et de chanteur hurlant en sueur. C’est alors qu’on a entendu un rire à travers nos cris de désaccord, l’effet fut immédiat, nous nous sommes tues pour écouter notre fille, elle nous regarder assise dans sa chaise haute, en tapant des mains, son sourire sur son visage, elle nous a regardé, à tendu une main vers son père et à prononcer son  premier mot : Papa.

    Elle a rit, puis s’est tue, nous a regardé bizarrement comme si elle voulait la confirmation que c’était bien elle qui venait de dire cela. Nous nous sommes empressés vers elle, nos portables à la main pour immortaliser ce moment. T lui a parlé et elle a recommencé. Liv ne s’est pas arrêtée d’appeler son père pendant des jours. Découvrant sa voix, les mots… elle n’a dit que « Maman » plus tard, des semaines après, mais je ne l’ai pas mal pris, bien au contraire, j’étais heureuse que ce soit son premier mot, et puis comment être jalouse de la relation que T a avec sa fille ? C’est impossible. Ils sont tellement beaux tous les deux, tellement fusionnels, tellement importants l’un pour l’autre. Liv est le puits sans fin d’espoir et de fierté de T, sa fille lui permet d’évoluer, de s’adapter à sa nouvelle vie qu’il apprend chaque jour. Il a quelqu’un d’autre à rendre fier en plus de moi. Et il le fait tellement bien.

    Être père est sans doute, le meilleur rôle de sa vie, entendre le rire de sa fille la meilleure mélodie, et moi… je reste le meilleur son pour un musicien. Si Liv prend beaucoup de place, je garde toujours la mienne.

    On a même franchi un cap… un immense cap, T me taquine souvent avec ça… il aime me dire que je suis Madame Earl T Tea. Parce qu’en effet… je suis devenue sa femme il y a sept ans de cela…

    Nous nous sommes mariées sur la côté Ouest, lors d’un week-end chez nos amis vampires, Dem et Sven qui tiennent une boite là-bas.

    C’était cliché, et on entend encore les romantiques se moquaient de nous. Il y avait sans doute de quoi rire, parce que certains auraient pu croire que la chaleur nous était montée à  la tête d’avoir pris ce genre de décision. Mais je ne regrette rien, et je pense que T non plus. Parce que tout s’est passé exactement comme on en avait discuté avec T. On s’est mariée avec nos proches, sur une plage isolée de Los Angeles, au coucher du soleil. Le lieu était magnifique, il est immortalisé dans un immense cadre dans le couloir à l’entrée de la maison. Les couleurs qui nous entouraient, ses tons chauds, orangers, rouges et jaune, le bruit calme de la mer qui se repose d’une journée plus que mouvementée. C’était intime, à l’abri des journalistes et d’une foule d’invités qu’on n’aurait pas aimé voir. Je portais une robe blanche courte, facile à retirer, T en chemise blanche et pantalon beige, il était beau. J’aurais pu retomber amoureuse une seconde fois.

    Il n’y a pas eu de long discours, ni de vœux sortis de sites internet qu’on entend à la télé et dans tout les mariages. Juste nos mots et nos promesses à notre façon. Et une chanson, une très belle chanson du talent de T. On est partis ensuite en Alaska, où on a fait l’amour presque sans cesse pendant dix jours, et j’ai adoré nous retrouver tous les deux. Uniquement tous les deux comme avant.

    On s’est unis par le sang à deux reprises : avec la destinée et notre fille. Il ne nous manquait plus aux yeux du monde humain et au final, malgré tout ce que j’avais toujours pensé, j’étais et je suis toujours très contente de l’avoir fait.

    Mais on a pris mon nom de famille pour tous, Newmans est sans doute préférable à porter que Tea. Et puis T reste mon T, je n’en veux pas d’autres. Alors quand il me taquine, je renchéris en lui disant qu’il est mon Monsieur Sonny Newmans et cela a tendance à le mettre d’humeur à s’enfermer dans notre chambre et à oublier tout le reste.

    Le minuteur résonne à mes oreilles, l’odeur qui se dégage du four empli mes narines et me fait comprendre que ce qui était en cours de préparation est enfin prêt.

    J’attrape un torchon humide et sors du four les deux plaques remplies de cookies que je pose sur le plan de travail. Avec une spatule, je prends soin de déposer assez de biscuits pour les montres qui jouent dehors depuis deux heures déjà.

    Une fois prête, je lève les yeux dans leur direction, ils sont allongés dans l’herbe, T doit encore jouer au monstre qui sort les crocs, étrangement, cela n’a jamais effrayé personne, Liv petite adorer les touchés, bref, il adore passer des heures à se salir dans l’herbe, à se faire monter dessus, et moi j’aime le voir ainsi. Il passe beaucoup de temps à la maison pour s’occuper de sa famille.

    Je prends l’assiette et sort pour les rejoindre en passant par la baie vitrée. Il fait bon à l’extérieur. Je marche vers le coin-terrasse et pose les biscuits sur la table avant d’élever de la voix :

     

       –  Je crois qu’ils ont commencé à refroidir ! Et si vous ne vous dépêchez pas, je vais tous les mangers !

     

    Je souris quand trois têtes se tournent vers moi au même moment. T me pointe du doigt, faisant scintiller au soleil sa bague de mariage.

     

       –  Mais c’est maman qui est enfin sortie de sa cuisine ? Elle ne l’a pas fait brûler pour une fois !

     

       –  Miracle ! répond Liv en se moquant de moi.

     

       –  On n’appellera pas les pompiers comme ça ?

     

    J’éclate de rire et T aussi, lorsque notre fils, l’innocence incarnée par son jeune âge commente à son tour, en me regardant confus.

    Harold a quatre ans. Tout comme sa sœur, qui a aujourd’hui dix ans, il est petit pour son âge, mais très intelligent, un enfant de vampire ! Il est beau avec ses cheveux bruns et sa mèche rebelle et c’est mon fils… bon c’est celui de T aussi, sans lui, il ne serait pas là. Je reconnais qu’il a fait sa part du boulot, même si je l’ai porté neuf mois et accouché dans la douleur pour l’avoir, je ris intérieurement et arrête mon mélo.

    Beaucoup dise que c’est la fille de son père et le fils de sa mère. C’est faux, chacun de nous aimons nos enfants de la même façon et vis versa. J’aime Liv autant que j’aime Harold. Mais ma fille est le cul de son père, et j’ai le droit moi aussi d’être la star de quelqu’un. La première avec papa juste en dessous « parce que quand même, jouer de la guitare c’est cool ! ».

    Sa venue au monde était désirée, bon sang comme on l’a attendue ce petit bout.  On voulait un autre enfant, pour deux adultes qui ne se sentaient pas prêt à fonder une famille, à être en couple et faire des projets, je pense qu’on sait pas mal rattraper.

    On a attendu que Liv soit grande, on a profité d’elle, du début de son enfance où elle avait tant besoin de nous et de toute notre attention. J’ai aimé nos moments à trois, toutes nos découvertes. Et puis il a fallu que ce soit Liv qui nous lance, comme si elle nous donnait l’autorisation, un jour à table elle nous a dit avec sa petite voix : je veux un petit frère à mon anniversaire. Ce sera mon seul cadeau.

    Je me rappelle du regard fiévreux qu’on s’est lancé avec T, celui qui voulait tout dire. On n’a pas attendu pour se mettre à la tâche, et c’était encore plus puissant et jouissif de faire l’amour avec T en sachant qu’il y avait un « but » derrière.

    De toute façon, faire l’amour avec lui, bu ou pas, c’est toujours possessif et extrêmement bon. Je ne m’en lasse pas.

    Je regarde le père de mes enfants, ma destinée, embrasser nos deux monstres, il se lève et me rejoint en trottinant le sourire aux lèvres. Je le regarde longuement, de la tête au pied, il est beau, il n’a pas changé, et je l’aime.

    À ma hauteur, il se penche et m’embrasse sur la bouche avec force.

     

       –  Joyeux anniversaire ma chasseuse, murmure-t-il.

     

    Je souris à mon tour, je pensais qu’il avait oublié.

    Car aujourd’hui, cela fait douze ans. Douze ans qu’on s’est rencontré, et c’est une date très importante. Elle est le début à tous, à nous… à notre vie. Elle symbolise le point de rencontre entre deux êtres qui sont faits l’un pour l’autre, qui se cherchent, se trouvent et s’aiment. C’est le point de départ d’une belle histoire, elle n’est pas sans galère, elle est vraie, aucune histoire ne peut être un conte de fées sans moment de désespoir, sans peur ni crainte et souffrance, la notre à son lot de douleurs, de fantômes et de cicatrices qui nous hanteront toujours. Mais à côté de ça, notre histoire est grandiose, vibrante, elle est forte et sincère, passionnel et indescriptible. Elle est nous, cette histoire parfois digne d’un roman, avec des péripéties folles, avec ses moments de déchirement intense, et de retrouvailles émouvante. Elle est tout ce que je n’aurais jamais imaginé faire avec quelqu’un d’autre.

    Notre histoire est parfaite telle qu’elle est.

     

       –  Je t’aime, je réponds simplement, ne sachant pas quoi dire à nouveau, joyeux anniversaire à toi aussi.

     

    T essuie une larme de joie qui glisse le long de ma joue, je me sens idiote d’être émue. Mon vampire sourit, il m’attire dans ses bras et me serre fort contre son torse. Je me perds dans cette étreinte, dans la force que dégage T quand un événement me bouleverse. Il est l’homme sur qui on peut se reposer sans se soucier du reste. Je dois me ramollir avec le temps, ou bien est-ce mon rôle de maman et de destinée qui gagnent un peu plus de terrain. L’amour qui m’habite me donne parfois l’impression que je vais me consumer. J’ai la sensation d’aimer chaque jour un peu plus. Moins que demain, et davantage qu’hier, mais c’est puissant. Et c’est parfois frustrant de ne pas réussir à le dire aussi facilement que T avec une chanson. Pourtant il le sait, grâce à notre lien et aux je t’aime glisser par ci et par là, il a toute les preuves et les informations pour ne jamais douter de ce que je ressens pour lui. Il n’y a aucune raison de douter.

    La voix douce d’un petit monstre aux cheveux bruns long nous fait sortir de notre élan de tendresse :

     

       –  Mais Maman, qu’est-ce qu’il t’arrive ? Pourquoi tu pleures ? Papa il a fait une bêtise lui aussi ? demande Liv d’une voix inquiète.

     

    Je m’écarte de T pour sécher les quelques larmes et sourire à mes deux bouts de choux qui ont parfois du mal à nous comprendre, nous les adultes. Ils se sont arrêtés de jouer et nous regardent.

    T passe un bras protecteur autour de mes hanches en répondant d’une voix taquine :

     

       –  Non ma puce, Papa est toujours très sage.

     

    Je jette un coup d’œil à T qui serre ma main, jouant avec la bague à mon annulaire. Je ne serais pas d’accord avec lui sur ce point-là. Il est parfois très « vilain ». Mais cela ne regarde que nous et certainement pas des enfants en bas âge.

     

       –  Maman est simplement très heureuse d’être avec vous trois, je finis par leur expliquer.

     

    Liv et Harold se regardent en souriant, je savoure le malice dans les yeux de notre fils qui tend sa main, paume vers le haut vers sa sœur. Je sens qu’un pari flotte dans l’air…

     

       –  Cap ou pas cap de courir et d’arriver le premier pour faire un câlin à papa et à Maman ? Tu me donnes tous tes cookies si jamais je gagne !

     

    Liv lève les yeux au ciel en riant. Elle nous regarde avant de se mettre à courir en taquinant son frère :

     

       –  T’es déjà en retard H !

     

       –  Tricheuse !

     

    T et moi regardons nos deux enfants courir vers nous. Ils sont heureux, et ont une vie qui leur plait, ils sont à l’abri et en sécurité. Ils vont grandir, apprendre à connaitre la vie, et ce sera beau.

    Harold se fait facilement devancer par Liv, il est petit, il va sans doute perdre comme à chaque fois, mais il est plutôt bon joueur et arrive toujours à « négocier » à coup de regard malheureux avec sa sœur. Et Liv… elle est comme son père avec moi ; elle ne peut jamais dire non à son petit frère et finit toujours par l’arranger.

    Nous avons une belle et grande famille. Et je ne l’échangerais contre rien au monde. Alors, aujourd’hui, il m’est incapable de nommé l’amour que je porte à mon vampire, à mes enfants, il n’y a aucun mot assez puissant, aucune mesure assez grande, aucun nombre avec suffisamment de chiffres, aucune chanson qui décrivent avec précision mes sentiments, pas assez d’étoiles dans le ciel pour faire une comparaison. Parfois, j’ai la sensation de manquer de tout pour décrire ce qui m’habite. Et c’est magnifique de ressentir cela, magnifique d’avoir la vie qu’on souhaiter, magnifique d’être heureux, bouleversant d’avoir un T a ses côtés… d’être et d’aimer avec sa destinée.

     

     

    Amheliie