Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Irish War, Chapitre 13

    CHAPITRE 13

    Kenan

     

    Je range le transpalette dans le hangar. Les gars ont été cool ce matin, ils m’ont laissé à la manœuvre. Étant donné mon état je n’aurais pas pu passer mon temps à me baisser et transporté des cartons. Mes cotes me font mal et je risque d’en avoir pour un moment. Le port c’est comme une grande famille, on se connait depuis des années et la plupart des hommes qui font la sale besogne sont catholiques. Un emploi trop bien pour ces foutus protestants.

    J’ai la rage. La même que quand l’UVF a attaqué la maison de ma sœur et tué mon beau-frère. Une rage qui me pousserait à faire une descente cagoulée dans un commissariat et descendre tout ce qui se trouve sur mon chemin. Ils m’ont humilié devant Eireen et quand je pense à ce qui aurait pu se passer j’ai envie de tout casser.

    J’enlève mon casque et je rejoins le reste de l’équipe dans la salle de pause. Rory est avec moi ce matin, on n’a pas eu le temps de parler avant la prise de service, mais je ne vais pas y échapper durant le déjeuner.

    J’entre dans la salle et pose mon équipement sur le porte-manteau. Je repère rapidement mon frère qui me fait de grands signes pour que je le rejoigne au fond de la salle. Il a apporté notre déjeuner en provenance directe de chez ma mère et je meurs de faim.

    Je m’installe en face de Rory, Dick un ami tente de venir s’asseoir avec nous, mais Rory lui fait singe de dégager.

    Mon frère attend que nous soyons seuls pour me fusiller de son regard bleu et exiger des explications sur mon état.

     

    — Qu’est-ce que t’as foutu encore ?

     

    Mon nez me fait mal aussi, je ne sais pas s’il est cassé, mais le sifflement qu’il émet quand je respire commence à m’agacer aussi.

     

    — Je me suis fait contrôler hier soir.

     

    Rory jure, son poing s’abat lourdement sur la table. Je regarde autour de nous, personne ne fait attention à nous, trop occupé à dévorer leur déjeuner. Je pioche dans le sac de mon frère, un des nombreux sandwichs qu’il contient.

     

    — Où ?

     

    J’inspire, si je lui dis que je trainais dans un quartier dans lequel je savais ce que je risquais il va s’énerver un peu plus.

     

    — Près de chez moi.

     

    Rory fronce les sourcils en se demandant bien comment c’est possible.

     

    — J’étais avec Eireen.

     

    — Merde, elle va bien ?

     

    J’acquiesce même si elle a été choquée elle va bien physiquement. Je me raccroche à ça, au fait qu’il ne lui ait rien arrivé, malgré son regard paniqué, malgré sa détresse après.

     

    — Qu’est-ce qu’il y a ? demande Rory, t’as l’air à cran, ce n’est pourtant pas la première fois que ça t’arrive.

     

    Non ce n’est pas la première et sûrement que ce ne sera pas la dernière. Seulement cette fois j’ai dû me rabaisser et ça ne passe pas. Ma fierté d’irlandais l’a mauvaise et surtout j’en ai marre que ce soit une sorte d’habitude avec laquelle je dois vivre.

     

    — Imagine ce qu’ils auraient pu faire à Eireen. Bordel ça doit cesser Rory, ces conneries doivent s’arrêter et vite.

     

    Mon frère se redresse sur sa chaise, le dos bien droit avec sa carrure de bodybuilder il est assez impressionnant quand il fait ça. Il inspire lourdement en posant ses mains bien à plat sur la table.

     

    — Ça pourrait être Kerry la prochaine fois ! je lance en haussant le ton.

     

    La rage m’inonde et si j’ai parfois quelques doutes sur nos actions avec l’IRA, dans ce genre de situation je sais que c’est la solution. Qu’on doit se faire entendre purique même les autorités contribuent à la stigmatisation des catholiques dans ce pays. On ne peut compter que sur nous.

     

    Ils vont payer, mon frère, ils vont tous payer pour ce qu’ils nous ont fait.

     

    — Que Dieu t’entende !

     

    On poursuit le déjeuner en silence, chacun pris dans ses pensées. Les miennes sont toutes tournées vers Eireen. Elle n’était pas là ce matin quand je me suis réveillé et ça m’a fait peur. Malgré son message je me suis empressé d’appeler chez elle, mais je suis tombé sur le répondeur. J’ai besoin de la voir, besoin de savoir qu’elle va bien et de la tenir dans mes bras. C’est en train de me bouffer cette attente sans nouvelles. On n’a pas beaucoup parlé hier soir et si j’ai vu qu’elle était choquée j’ignore ce qu’il en est ce matin. Comment elle le vit ? J’ai besoin de la voir.

    Je me lève, je n’ai plus faim, je demande à mon frère de ne rien dire à mon père pour ce qu’il s’est passé hier, mais c’est peine perdue. Rory ne se taira pas. Tant pis, j’irais affronter mon père et le reste de ma famille demain en espérant que j’ai moins une salle gueule qu’aujourd’hui sinon ma mère risque de ne pas s’en remettre.

    Je fais demi-tour et je sens la main de mon frère tirer quelque chose de ma poche arrière. Je me retourne au moment où il se met à rire.

     

    — Ken joue les mannequins !

     

    Merde !

    Je tente de lui arracher le dessin qu’Eireen a fait de moi endormi.

     

    — Rends-moi ça !

     

    Rory rigole puis il s’apprête à lire le message bien trop personnel qu’elle m’a laissé à tous nos collègues.

     

    — Si tu fais ça, je te les coupe dans ton sommeil. Je ne plaisante pas Rory.

     

    Il hésite quelque seconde et sûrement qu’il comprend que je suis sérieux. Il finit par me rendre le dessin. Je lui arrache des mains et le range dans la poche intérieure de ma veste.

    Il ricane comme l’imbécile qu’il est quand il s’y met et je sais que toute ma famille va être au courant de mes visites dans l’antre d’Eireen. Je quitte la salle de pause sous les rires de mes collègues qui s’en donnent à cœur joie de mon statut de mannequin mêlé au diminutif de mon prénom. Je déteste qu’on m’appelle Ken, qu’on me compare à la poupée ridicule, mais ça me fait aussi sourire quand on me demande si j’ai rencontré ma Barbie. Eireen n’a rien à voir avec la poupée blonde, elle est tellement plus belle et surtout, elle a ce que le plastique n’a pas, un caractère bien plus existant qu’un corps parfait.

     

    ***

     

    Je frappe à la porte et j’attends en stressant qu’Eireen vienne m’ouvrir. J’ai réussi à la joindre en fin de journée lorsqu’elle venait de rentrer de son service et deux heures plus tard me voilà devant chez elle.

    Eireen ouvre la porte et reste à moitié caché derrière le battant. Elle me fait signe d’entrer, je m’exécute et regarde autour de moi quelques secondes en attendant qu’elle referme. PETTITE DESCRIPTION DE L’ENTREE ET DE CE QU’ON Y VOIT.

    Elle finit par passer devant moi et mon regard se pose sur elle. L’infirmière est en t-shirt, ses longs cheveux blonds attachés en queue de cheval encore un peu humide de la douche. Mes yeux la détaillent de la tête aux pieds avant de se poser sur son regard bleu. Il y a une sorte de gêne et en même temps autre chose qu’on ressent tous les deux. L’envie de toucher l’autre de faire ce qu’on a été incapable de faire hier, de se retrouver et de se rassurer. Mes, mais quittent mes poches et avant qu’elle n’ait prononcé les paroles qui s‘apprêtent à sortir de sa bouche ma bouche se pose dessus lorsque mes paumes encadrent son visage.

    Eireen semble surprise l’espace d’une seconde puis elle répond à mon baiser avec autant de passion que celle que je lui donne.

    J’ai besoin d’elle, besoin de l’avoir et je sais qu’elle éprouve la même chose. Elle veut que ce soit mes mains sur elle, elle veut que ce soit mon corps contre le sien et que je la désire encore.

    Eireen m’embrasse en s‘accrochant à mes bras, sa langue s’enroule autour de la mienne et le désir emporte tout sur son passage. Je la soulève et grogne de douleur lorsque ses jambes s’enroulent autour de ma taille et s’appuient sur mes cotes.

     

    — Désolée, je …

     

    Je lui coupe la parole en reprenant ses lèvres, je me fous d’un peu de douleur, bientôt ce ne sera qu’un mauvais souvenir.

     

    — Guide-moi jusqu’à ta chambre, dis-je à bout de souffle contre ses lèvres.

     

    Elle tend la main et me montre une porte de l’autre côté du salon. Je nous entraine jusque-là en percutant quelques meubles quand trop pris par ses baisers je ne peux pas voir ce qui nous entoure. Eireen ouvre la porte, sa chambre est plongée dans le noir, je laisse la porte ouverte pour avoir assez de lumière pour la voir.

    Je dépose l’infirmière au sol, ses mains glissent sur mon torse et fond tombé mon blouson au passage. J’enlève son t-shirt et la découvre nue.

     

    Mo álainn, je murmure en laissant mes doigts trainer sur son épaule.

     

    Elle est si belle, si sexy, si parfaite. Je ne m’étais pas rendu compte que je l’appelais comme ça dans l’intimité, ce sont des mots qui sortent tout seuls, mon inconscient qui parle lorsqu’il la voit. Mes doigts glissent sur sa peau, sur son sein puis sur son ventre. Eireen frissonne et ferme les yeux un instant. Puis, lorsque ma main se faufile entre ses jambes, elle me regarde avec envie.

     

    — Kenan, tu es sûr d’être en état pour…

     

    Ces paroles se finissent en gémissement lorsque je frotte son clitoris. Je l’approche de moi et reprends ses lèvres en continuant de la caresser comme elle aime. Doucement d’abord, puis plus fort.

    Notre baiser prend fin quand j’attrape sa main et la pose sur mon sexe bandé sous mon jean.

     

    — Non, mais si tu prends les choses en main ça devrait aller.

     

    Eireen sourit, elle recule et échappe à mes caresses. Elle enlève mon t-shirt et grimace face aux contusions sur mes côtes à peine cachées par mes tatouages.

     

    — Assieds-toi, dit-elle d’un ton qui m’excite un peu plus.

     

    Je la contourne et me laisse tomber sur le lit, elle s’approche entre mes jambes et commence à défaire ma ceinture alors que j’embrasse ses épaules et son cou. Je sens ses mains tirées sur mon jean, je lève les fesses pour l’aider sans arrêter d’embrasser sa peau à l’odeur fruitée qui me fait tourner la tête. Eireen s’agenouille pour finir de me déshabiller, elle balance le tout à côté et puis ses paumes s’appuient sur mes cuisses et je vois sa bouche s’approcher dangereusement de ma queue. Sa langue sort et lèche la base pour remonter doucement, trop doucement tout le long jusqu’à venir s’enrouler sur mon gland.

    Nom de dieu !

    Je la regarde faire, le souffle court et la respiration si forte qu’elle est douloureuse pour mes cotes. Elle recommence encore et encore de lécher ma queue qui entraperçoit la douceur et la chaleur de sa bouche, mais Eireen se contente de donner des coups de langue. Ses seins frôlent mes cuisses, ses mains s‘y accrochent avec force et je suis au supplice d’attendre ses prochains gestes. Un autre coup de langue qui se termine par ses lèvres qui aspirent mon gland et un grognement étrange sort de ma gorge. C’est trop bon, mais ce n’est pas assez.

     

    — Bon Dieu Eireen !

     

    — Quoi ? elle demande après s’être léchée les lèvres comme si elle savourait le goût de mon sexe.

     

    Cette femme est bien trop sexy pour mon self contrôle. Elle me sourit puis sa bouche s’ouvre et engouffre mon sexe jusqu’à la base avant de se retirer en l’aspirant.

     

    — Ça ?

     

    — Oui ça !

     

    Elle replonge sur ma queue et me suce divinement, doucement, en appuyant ses lèvres sur ma peau et en laissant sa langue trainée le long de ma verge. C’est délicieux. C’est parfait et je me laisse aller en arrière sur mes avant-bras tout en la regardant faire. Elle est magnifique. Ses yeux ne quittent pas les miens alors qu’elle suçote mon gland. Le plaisir est divin encore plus en sentant sa langue se mêler à la partie. Je me redresse, elle ne s’arrête pas et m’enfonce dans sa gorge pendant que je défais sa queue de cheval. Ma main passe dans ses cheveux qui se déploient autour d’elle. Je suis le mouvement de sa tête sur ma queue, ses aspirations et la profondeur avec laquelle elle me prend. Le plaisir monte, il devient fort, trop fort et Eireen me relâche. Elle essuie ses lèvres avec sa langue.

     

    — Capote dans mon blouson.

     

    Elle se retourne et me donne une vue parfaite sur son cul, je me caresse alors qu’elle déniche le préservatif dans ma veste. Elle revient vers moi et m’enfile la protection. Puis elle grimpe sur le lit, au-dessus de moi pendant que je recule pour être allongé. J’ai trop envie d’elle pour faire autre chose, j’ai envie de la sentir autour de moi, que son corps m’accueille.

    Eireen saisit mon sexe et le place à l’entrée de son sexe puis avec ses cuisses autour de moi elle se laisse glisser dessus doucement. Elle m’emprisonne dans son vagin brûlant et lorsqu’elle m’a absorbé totalement on reste ainsi un moment, dans le silence, seulement troublé par nos respirations lourdes à savourer l’autre. C’est si bon qu’elle soit là, si belle avec ce côté vulnérable qui ressort lorsqu’on fait l’amour. J’aime la voir ainsi, abandonné à son plaisir et à moi.

    Eireen se lève doucement, elle fait des vas et viens avec ses hanches, mes mains se posent sur ses fesses, pour sentir ce mouvement dément qu’elle fait avec son cul parfait.

    Elle accélère ses pénétrations, puis elle se penche au-dessus de moi, elle prend garde à laisser ses mains sur le matelas et pas sur mon torse meurtri. Sa bouche à quelques centimètres de la mienne, je sens son souffle brulant sur ma peau, ses cheveux nous encadrent et son regard ne me quitte pas. J’ai la terrible impression qu’elle prend conscience que c’est nous, ensemble, que ce qu’elle ressent la dépasse et que c’est trop fort. Mes mains quittent ses fesses pour prendre sa nuque et approcher son visage afin de l’embrasser. Je ferme les yeux en sentant son corps continuer de nous unir et sa langue qui a encore le gout de mon sexe tournoyer avec la mienne. J’aime cette femme. J’ignore comment c’est arrivé, comment elle a réussi à prendre cette place dans mon cœur, mais je sais que je suis amoureux d’elle. Cette peur pour elle que j’ai ressentie hier, ce sentiment que j’aurais tout fait qu’elle ne soit pas blessée, aucune femme ne me l’a fait ressentir comme Eireen. Je le ressens alors qu’elle continue de nous unir avec passion, que sa peau touche la mienne et que nos corps ne font plus qu’un. Où ça va nous mener tout ça ? Elle ne sait rien de moi, rien de ce côté patriote qui n’existe pas quand on est ensemble. Elle connait ce que j’ai voulu partager avec elle et pourtant je suis tombé amoureux de cette femme audacieuse et sexy. Comment je vais pouvoir continuer à lui cacher qui je suis en l’aimant ?

    Eireen relâche ma bouche et me ramène à l’instant présent, son corps s’appuie un peu plus sur le mien, ses seins viennent frôler mon torse et je la redresse un peu pour venir en capturer la pointe entre mes lèvres. Elle gémit lorsque je l’aspire et la mordille, ses mouvements sur ma queue sont plus rigoureux, elle cherche l’apaisement, mais je n’en ai pas fini avec elle. Je relâche sa poitrine et de mes mains je la soulève de ma queue et la pousse en avant. Eireen comprend ce que je veux et son corps se déplace pour que son sexe soit au-dessus de mon visage.

    Elle ne bouge pas et je comprends ce qui l’arrête.

    Je souris avant de donner un coup de langue sur son clitoris. Je la sens frissonner pourtant elle garde ses précautions sur mon visage blessé. J’abaisse son bassin de mes mains et enfin son sexe est sur ma bouche. Ma langue ne lui laisse pas de répit, elle lèche ses lèvres et retrouve son gout que j’adore. Eireen se détend et se laisse aller à passer une main dans mes cheveux pour me maintenir contre elle. Ses hanches bougent, elle gémit à chaque fois que ma bouche aspire son clitoris ou que ma langue vient le lécher. Mes doigts se joignent à al partie et entre en elle facilement tellement elle est humide et ouverte. La sentir comme ça envoie des décharges dans ma queue qui a envie de la retrouver, mais je veux qu’elle jouisse ainsi. Sur mes lèvres. Eireen est proche, ses mouvements sont plus désordonnés, sa respiration plus forte et ses gémissements plus forts. Sa main tire un peu plus fort mes cheveux, ça m’excite de plus en plus de la sentir se laisser aller ainsi. Mes doigts vont et viennent en elle, ma langue lèche chaque partie de son intimité et je sens Eireen se crisper lorsque la jouissance l’inonde. Son corps se relâche puis il reprend ses mouvements fous sur mon visage pour plus de sensations, alors qu’elle crie son plaisir. Elle finit par tomber en avant et par échapper à ma prise. Je lèche mes doigts remplis de son jus et la laisse reprendre son souffle en caressant la peau douce de ses cuisses autour de moi. On a le temps, on a toutes la nuit pour remettre ça et peut-être qu’au petit matin j’aurai troué une solution pour concilier mon amour et mon devoir envers mon pays.