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  • Fucking Love #2 - For You- Chapitre 20

    Chapitre 20

    Dereck

     

    Février

    Un mois plus tard.

     

     

    Je crois que c’est l’un des films les plus excitants que nous ayons tourné jusqu’à maintenant. Je suis en train de remercier le mec qui a eu l’idée folle de créer du chocolat. Bordel, il n’y a rien de plus sexy que de voir son partenaire laisser courir sa langue sur mon torse.

    L’ambiance de la pièce de tournage et les décors ont des allures de Saint Valentin. Ça rend très bien, l’effet tamisé, la légère musique d’ambiance et ce scénario des plus érotique.

    Rien que la scène d’intro du film était sexy. Découvrir Jax a moitié nue dans le lit en train de se caresser c’était une vision des plus plaisante, mais me retrouver sous lui, à la merci de ses mains et de sa bouche, je pourrais subir ce sort éternellement.

    Mon cœur bat vite, ma respiration est en vrac alors que Jax dessine une trainée de chocolat vers mon aine. Sa langue glisse à son tour sur ma peau, le contact de velours me fait frissonner. Mon sexe bandé n’attend que la suite. J’écarte les cuisses sans m’en rendre compte, Jax sourit contre moi, sa main remonte le long de ma jambe, son regard croise le mien. Une tension palpable nous habite.

     

    — Qu’est-ce que tu veux Dereck ? m’interroge Jax en frôlant mon érection.

     

    Toi. Encore. Comme ce matin, mais devant les caméras cette fois-ci.

    Bordel ce matin, je l’ai réveillé de la même façon, ma langue sur sa queue, j’ai observé Jax sortir du sommeil en gémissant sous mes assauts. J’ai cru défaillir quand il m’a demandé de le prendre avec sa voix ensommeillée encore. C’était vraiment tendre et passionné. De quoi bien commencé la journée. Et si Jax se laisse totalement aller dans l’intimité, au boulot, mis à part le Gentlemen’s club et notre live, l’acteur attend le bon moment pour ça. Et peut-être que ça n’arrivera jamais et ça m’irait aussi. J’aime ne pas partager ça avec les autres.

     

    — Ta bouche, je réponds d’une voix rauque.

     

    Il se penche pour embrasser l’intérieur de ma cuisse, je me demande quel goût aura sa bouche après le sexe. Un mélange étonnant avec le chocolat qui me fait jurer d’impatience. 

     

    — Et ensuite ?

     

    Bordel.

     

    — Ensuite, je déclare en respirant plus vite, je veux tes doigts en moi, ta langue sur mon sexe.

     

    — Et ?

     

    Jax lèche sa main pour l’humidifier, cette vision me fait toujours le même effet.

     

    — Toi.

     

    — Un programme des plus divertissants.

     

    Et le soulagement arrive enfin. Jax saisit ma verge dans son poing, ma main agrippe ses cheveux par réflexe, j’ai tellement envie de ça. Après plus de dix minutes à supporter la torture de ses gestes et de sa bouche sur mon corps pour m’exciter et donner aux caméras, j’ai enfin ses lèvres sur moi. Ces dernières sucent mon gland, sa langue me taquine, des spasmes de plaisir m’inondent. Je savoure ce contact chaud et plaisant. Jax prend son temps. Il redécouvre ma queue qu’il connait par cœur déjà. J’aime toujours le voir faire ça. Jax y met un certain talent à l’œuvre, on voit qu’il s’est perfectionné pour le boulot, mais avec moi, ça prend des allures plus intimes. C’est lent, excitant, rageant et provocant. Il sait m’amener au bord du gouffre.

    Jax bouge son poing en même temps que ses va et vient avec sa bouche. Sa prise est ferme, comme ses assauts avec sa langue qui taquine ma veine et mon gland.

    J’ai à peine le temps de savourer la chaleur de sa bouche, le mouvement de cette dernière sur moi, que Jax s’écarte.

    Un râle frustré m’échappe, mais très vite, il est remplacé par un gémissement d’impatience.

     

    — Oh bordel, je jure.

     

    Jax saisit la bouteille de chocolat liquide et sans hésiter, il en déverse une giclée sur ma queue tendue vers lui. Le contact presque froid sur moi me fait frissonner. Jax sourit, satisfait avant de se remettre au travail. Sa main reprend ma queue, et sa langue entreprend de nettoyer ma verge. La vision de son muscle allant et venant sur mon membre me rend dingue. Je la vois bouger, lécher et taquiner mon érection lentement, en poussant des gémissements appréciateurs.

    Bordel de merde, je ne vais pas tenir.

     

    — Jax… je murmure.

     

    Mon amant termine de savourer. Sa langue lape un restant de chocolat avec les quelques gouttes de liquide pré séminal qui s’échappe de mon gland. Je manque de jouir sur le champ en le voyant faire.

     

    — Ton goût mélangé au reste, mec c’est…

     

    Je cède. Une de mes jambes s’appuie sur son épaule, ma main le guide vers mon sexe tendu, et Jax reprend sa torture brûlante.

    Mes hanches remuent d’elles-mêmes dans sa bouche, Jax me laisse le baiser. Je m’enfonce en lui régulièrement, ses lèvres m’emprisonnent divinement bien. Il exerce différentes pressions, et je fais de même. J’ai besoin de ça, de m’engouffrer en lui, de le sentir m’entourer. Jax suce tellement bien que c’est l’une des choses que je préfère faire avec lui.

     

    — Jax ! je gémis quand ses doigts trouvent l’entrée de mon cul et s’y enfoncent.

     

    Mes yeux se ferment, je bouge plus vite. Sa langue me lèche de temps à autre, ma queue devient plus que sensible sous toutes ses stimulations. On s’active avec frénésie durant de longues minutes. Ma main tire les cheveux de Jax. J’ai besoin de jouir, besoin de plus. La sensation de ses doigts bougeant en moi, ma queue qui baise sa bouche, ses lèvres qui me sucent. Le mix est des plus excitants.

    Au moment où je me sens proche du gouffre, Jax le ressent aussi. Ses doigts effleurent ma prostate et m’arrachent une plainte des plus significatives. Je ne simule pas, et tout le monde comprend que si le tournage veut se poursuivre, ils ont plutôt intérêt à tout stopper.

    Et c’est ce que Scarlett fait.

     

    — Et coupez ! Merci les garçons.

     

    Comment briser le charme.

    Jax s’arrête immédiatement, je ne m’empêche pas d’exprimer ma frustration. J’avais envie de plus. De ne pas tourner un film scénarisé et que ce soit une improvisation filmée. J’aime tellement ça avec Jax, c’est beaucoup moins frustrant.

    Mon amant se redresse, je reste figé sur le lit, le corps tremblant d’excitation. Jax me surplombe, il m’écrase et j’ai enfin réponse à ma question. Quand sa bouche m’embrasse et que sa langue joue avec la mienne, je découvre ce goût bien spécial du sexe. Le baiser ne dure qu’un instant, j’ai à peine le temps de plaquer Jax contre moi pour profiter de l’étreinte qu’il s’écarte à nouveau. Son souffle me fait frissonner quand il murmure à mon oreille :

     

    — Je te promets que t’auras dix fois plus sous la douche et cette nuit.

     

    Le son de l’appareil photo en action résonne. Cette promesse me parait bien lointaine.

     

    — Tu auras ma langue de nouveau sur ta queue, mes doigts en toi, et… moi. Je te laisserai m’avoir comme tu veux.

     

    Comme ce matin.

    Je repousse mon amant qui m’allume ouvertement sur les draps blancs en partie recouverts de chocolat. Je me redresse pour chercher du regard notre boss. Scarlett est derrière la caméra principale, elle échange quelques conseils avec Leila.

     

    — Scarlett, on fait ce que tu veux, mais s’il te plait, rapidement.

     

    La belle blonde sourit, elle croise les bras sur sa chemise sexy en me jetant un regard des plus amusés. L’ambiance dans la pièce est chargée en humour et tension sexuelle. Personne n’ose imaginer le plus de délire que c’est de se faire littéralement lécher le corps par son amant. La bouffe et le sexe sont deux choses qui me rendent dingue et accroc. C’était tout simplement jouissif, surtout quand on a moyen d’observer Jax sa main autour de ma queue, ses lèvres à peine tâchées de chocolat me suçant.

    Le paradis bordel.

     

    — On devrait peut-être tourner la suite maintenant. Je crois que jouer avec le chocolat est en train de faire fondre les neurones de notre Australien.

     

    Ma réalisatrice se moque ouvertement de moi. Elle a raison, quand j’ai lu la suite du scénario, mes yeux se sont écarquillés de surprise. L’idée d’imaginer Jax me lécher le dos tout en s’enfonçant en moi me provoque des courts circuits. Ça me rappelle toujours une de nos meilleures scènes, celle dans la cuisine, avec le pot de miel.

     

    — Scar… je jure.

     

    Je crois qu’elle a enfin pitié de moi. Un rire la gagne et j’obtiens quelques instants de soulagement.

     

    — Pause de quinze minutes, me répond-t-elle, mais Dereck…

     

    J’ai compris.

    J’entends plusieurs rires derrière nous. Elle n’a pas le temps de finir que je sors du lit au centre de la pièce et tire Jax. On traverse la pièce, je l’entraine dans le couloir, vers notre loge désormais, avec les nouveaux arrivants, on a décidé de n’avoir qu’une seule pièce. C’est super pratique. Mon partenaire dit quelque chose, mais je ne l’entends pas, à vrai dire je suis concentré sur mon objectif : poursuivre ce qu’on a commencé, prendre du plaisir sans y succomber. C’est totalement sadique, mais incroyablement bon. Très pratique pour ne pas faire retomber la pression.

     

    — Tu vas enfin connaitre le boulot d’un Fluffleur, je déclare en le plaquant contre la porte.

     

    — On était à poil devant au moins dix candidats, Dereck, m’informe Jax.

     

    Je bande un peu plus à cette révélation. Je ne les ai même pas calculés. Je voulais juste profiter encore d’un instant supplémentaire, ne pas attendre pour qu’il me touche et ne pas avoir à entendre Scarlett nous dire « vous allez trop loin hors caméras ». Les inconvénients du job.

     

    — Bordel, ça va être encore plus compliqué de ne pas jouir maintenant après cette confession, je murmure en léchant son cou.

     

    Je me penche vers son oreille, nos deux torses se frottent l’un contre l’autre, nos verges bandées aussi. Jax frissonne et glisse ses bras autour de mes épaules en ondulant légèrement du bassin.

    Mes mains gravitent sur son torse musclé, j’ai du mal à me dire encore que cet homme est à moi.

     

    — Dereck…

     

    — J’ai envie de toi bordel. Encore. Même après ce matin, j’ai envie de toi.

     

    Je remercie le ciel de ne plus être chez SHADOWS ou un autre label ou le sexe en dehors des tournages étaient moins régulier : normal, il faut « concentrer » sa queue pour la performance, avec Scarlett, on a le droit d’avoir une vie sexuelle en dehors du studio.

    Je lui présente ma main, mon amant la lèche pour la mouiller, le contact de sa langue me fait jurer. Il laisse trainer sa salive et l’instant d’après, ma main se referme sur sa queue. Jax soupire de plaisir, nos visages se frôlent, je commence à bouger. Mon pouce taquine son gland, j’apprécie le contact dur et l’imagine très bien s’enfoncer en moi tout à l’heure. L’impatience me noue l’estomac.

     

    — Ne joue pas trop, murmure Jax.

     

    — Juste un peu.

     

    Je bouge un peu plus rapidement, Jax frisonne en ondulant des hanches pour raffermir la pression de mon poing sur lui. Sa queue durcie d’avantages entre mes doigts.

     

    — Tu ne sais pas t’arrêter, gémit mon partenaire. Ça va déraper.

     

    Je le ferais, mais je veux juste lui faire ressentir ce que je ressens à cet instant. L’excitation presque douloureuse. Le plaisir qui monte crescendo.

     

    — Si nous étions à la maison, je commence.

     

    — Dereck…

     

    Je bouge toujours plus vite, j’alterne le mouvement de mon poing. Je maintiens Jax contre la porte. Je bande comme un dingue de le sentir perdre de pied sous mes assauts.

     

    — Je t’allongerai sur le sol, je me mettrais sur toi, ma queue finirait dans ta bouche, et la tienne ferait de même. Je pourrai taquiner ton cul, et m’enfoncer en toi comme tu me l’as promis. Seigneur j’en ai tellement envie. De t’avoir encore, de t’avoir toujours.

     

    Sa tête tombe dans mon cou.

     

    — Plus vite, me demande-t-il en remuant des hanches.

     

    Je serre sa queue sensible, je le masturbe plus violemment, des gémissements gagnent notre loge. Je ne ralentis pas la cadence, je la rends folle. Et quand je sens mon amant se contracter, prêt à jouir, je le lâche.

    Jax jure en souriant contre ma peau.

     

    — C’est de bonne guerre. Mais j’aurai détesté jouer avec un fluffler, c’est bien trop frustrant, murmure-t-il.

     

    Frustrant, mais excitant. On va revenir sur le plateau avec une tension sexuelle des plus intenses. Ça va donner à la caméra un visuel passionnant.

     

    — On y retourne ? me rappelle Jax.

     

    — On y retourne, je confirme.

     

    Bon sang, je suis à fleur de peau, excité comme un dingue, j’espère que Scarlett ne nous fera pas faire dix mille pauses.

    On sort du couloir, toujours autant à poil, et effectivement, on voit une partie de la salle d’attende d’où nous sommes, certains regards n’hésitent pas à nous lorgner, et mon état d’esprit ne peut s’empêcher de la ramener.

     

    — Ce mec est à moi les gars, vous voyez l’érection que je me trimballe, c’est grâce à Jaxson Summers ! Quel dommage que vous n’en profitiez jamais !

     

    — Dereck !

     

    J’éclate de rire en regardant mon partenaire prendre des couleurs face à ma confession et à l’énorme érection que j’affiche sans honte en traversant le couloir pour rejoindre le premier studio. Je marque mon territoire auprès des nouvelles recrues. Je ne partage pas avec des inconnus, plus maintenant, pas quand je suis à ce point dingue de lui. Ma raison ne supporterait pas vraiment, même si ma queue penserait le contraire, j’ai compris qu’il y avait certaines tentations qui ne pouvaient pas être atteintes en compagnie de n’importe qui.

    Et pour l’instant, tant que c’est nouveau pour tout le monde, je préfère rappeler que Jaxson Summers n’est plus un cœur à prendre. Il reste peut-être le Gay For You le plus sexy de Los Angeles, il reste le mien. À moi seul.

     

    ***

     

    Première virée sur la plage de l’année, le froid se fait remplacer petit à petit par une chaleur apaisante. Mon deuxième hiver à Los Angeles et il n’a presque rien à envier à celui australien. J’ai définitivement emménagé chez Jax, maintenant, c’est notre appartement, et c’est tout simplement génial.

    Je n’aurai jamais cru vivre ça, devenir à ce point responsable et stable. Je partage mon quotidien entre un amant et l’éducation d’une petite fille. Beaucoup de nouveauté pour un mec qui ne pensait pas s’occuper d’une famille. Pourtant, c’est ce que j’ai. J’ai réussi à décrocher le jackpot en tournant des films de culs.

    Je suis heureux et serein pour la première fois de ma vie en dix ans, depuis mon départ d’Australie, je connais une forme de paix. Je n’ai pas peur de demain comme l’avenir pouvait m’effrayer.

    Je sors de mes pensées quand une petite main froide quitte la mienne et qu’une voix d’enfant résonne :

     

    — Dereck, est-ce qu’on peut la faire courir ? me demande Sage en me tendant le bâton.

     

    Je souris en acceptant le « jouet ». Je n’hésite pas, je lance très loin le bout de bois et deux flèches courent devant nous. Sage, et notre nouveau compagnon : Nyx, une magnifique Beagle marron et blanche. Derrière arrivé à l’appartement.

     

    — Nyx, attends-moi ! hurle Sage en courant.

     

    — Je n’en reviens pas que tu lui as pris un chien Dereck, m’engueule Jax d’une voix amusée.

     

    Je me tourne vers mon amant, il marche à la limite de la zone d’échouage des vagues. Il est tellement sexy avec son cuir sur l’épaule, ses converses et ses lunettes de soleil sur le nez. Je m’approche de lui, mon bras entoure ses hanches, je le rapproche de moi. Jax se laisse faire en souriant, il n’y a quasiment personne à cette heure sur la plage.

     

    — On voulait un chien avec Sage. Deux voies contre une. En plus tu l’adores.

     

    Jax acquiesce en prenant un air résigné.

     

    — Qu’est-ce que tu ne me ferais pas faire ?

     

    Quelques choses encore. Même si les meilleurs, on les partage déjà, il reste des péripéties qu’on n’a encore jamais approchées. Dont une qui n’est pas seulement un fantasme, mais un désir qui nait de plus en plus, comme la continuité de quelque chose. Ce ne sera pas pour maintenant, mais j’ose espérer un jour.

    C’est bien une idée qui ne m’avait jamais traversé l’esprit avant.

     

    — M’épouser, je déclare en riant, trop de stabilité pour le juge.

     

    Jax se fige face à ma remarque, il ne rit pas, non, il prend un air conspirateur et provocant qui me fait tout de suite bander. Mon partenaire me rapproche de lui, nos corps se frôlent, la tension augmente entre nous et ce qui sort de sa bouche me surprend.

     

    — Tu es si certain de ça ?

     

    Mes yeux s’écarquillent de surprise. Je retire ses lunettes de soleil.

     

    — Jax…

     

    Mon compagnon me surprend de nouveau en me faisant tomber dans le sable d’une prise simple. Mon corps encaisse le choc. Jax s’agenouille entre mes jambes, il sourit fièrement en essayant m’immobiliser totalement. Je me débats pour l’emmerder, ça nous fait rire. On entend Sage se « battre » avec Nyx pour que notre petite chienne se laisse faire.

     

    — Redemande-moi ça dans quelque temps, et tu verras.

     

    Il se penche pour m’embrasser, mais je le stoppe en posant une main sur son torse. Mon esprit a besoin de deux minutes là.

    Jax vient de dire ça.

    Tu verras ?

     

    — Jax ! Tu m’as demandé de te demander de…

     

    Il me fait taire à nouveau en m’embrassant. Je le laisse faire, un baiser simple et totalement chaste qui a des allures de moquerie.

     

    — Tu verras, Dereck.

     

    — Bordel…

     

    — On essaie plus, me rappelle-t-il.

     

    Nos regards ne se quittent pas, je plonge dans le sien, m’y noie encore. J’y lis des tas de choses, dont la sincérité et l’engagement définitif. Finis les peurs, place à la passion.

     

    — Papa ! Dereck ! Nyx elle fait caca dans le sable ! s’offusque Sage.

     

    On éclate de rire. Je sens qu’on ne va pas s’ennuyer ses prochains mois. Entre notre famille, le quotidien et les projets au studio, tout me semble désormais stable et rassurant. Même si l’enquête de Vinz plane toujours entre nous à cause de Demon qui vient de rentrer, je suis serein.

     

    — C’est vraiment ce que tu veux ? me demande mon amant.

     

    — C’est tout ce que je veux. Toi, nous, elle.

     

    Je l’embrasse à nouveau. Il sourit, je me demande si le bonheur ne ressemble pas à ça.

    Ça l’est.

     

    — Je suis foutu, tu ne t’en souviens pas ?

     

    Jax acquiesce en souriant, il prend cet air prometteur qui me séduit toujours.

     

    — Et moi je suis fou de toi, on fait un bon partenariat.

     

    Mon cœur vrille sous cette confession qu’il murmure parfois dans l’obscurité, à l’ombre des regards et dans la plus stricte intimité. Quelques fois, Jax me surprend à l’avouer en plein tournage et c’est juste exceptionnel. Ça me rend dingue et j’ai envie de tellement plus. Nos tournages ne font qu’augmenter en intensité, et j’ai cru halluciner l’autre jour en participant au montage d’un film promotionnel pour la première diffusion de FUCKING BOYS sur une chaine télévisée. Ce n’est plus simplement du jeu entre nous.

    On rit de nouveau en se retrouvant dans le sable mouillé, je n’ai pas le temps de prévenir Jax que la nouvelle vague nous trempe à moitié. L’eau fraiche nous fait nous relever d’un bon, Sage se moque de nous, Nyx se met à aboyer.

    Jax me fait une réflexion amusée et on termine de nouveau dans l’océan calme et plutôt frais à se tremper comme deux gamins qui découvrent encore et toujours, leur complicité.

    Je suis tombé amoureux d’un homme exceptionnel, comme un fou, dans un milieu qui ne s’y prêterait pas. Je suis dingue d’un homme trop bon pour moi, mais qui m’aime malgré mes erreurs et mon passé.

    Je chéris chaque instant, et je remercie le ciel que nos chemins se soient croisés, car malgré l’adversité et le regard des caméras, j’ai appris qu’il était possible de construire un « nous » quelque part. On forge le nôtre, ensemble, et c’est parfaitement imparfait, mais tant que ça nous appartient, le reste m’importe. Jaxson Howard, l’hétéro des caméras de films pornos est à moi, et je suis à lui. Que demander de plus quand on obtient une famille ? Rien, car il n’y a pas plus beau scénario que de succomber à l’aventure intense des sentiments. Surtout des nôtres. Surtout quand on serait capable de tout… juste pour toi.